Une telle différence de traitement entre les deux accusés est "purement et simplement incompréhensible pour notre raison juridique", a critiqué Claver Ndri, l’avocat de M. Blé Goudé, pour qui elle relève d’un "élan politique"
plutôt que de la "sphère du droit".
Son client risque de se retrouver "otage" de la CPI des années durant, à l’instar de Laurent Gbagbo, s’est plaint M. Ndri, qui a dit n’avoir "aucune crainte" quant à l’issue positive du procès pour l’ancien ministre de la Jeunesse.
Charles Blé Goudé est poursuivi en Côte d’Ivoire pour "crimes de guerre", mais aussi "assassinats, vols en réunion, dégradation et destruction de biens d’autrui".
La décision d’Abidjan peut paraître surprenante, les autorités ivoiriennes ayant multiplié ces derniers mois les gestes en direction de l’opposition afin de favoriser la réconciliation dans le pays.
"Cela ne fait pas partie des actes de décrispation", a regretté Pascal Affi N’Guessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI), le parti le Laurent Gbagbo. "Ce ne sont pas des actes qui montrent que le pays avance sur la voie de la normalisation, de la sortie d’une forme de la conflictualité".
"La réconciliation n’est pas d’un seul côté. Cette décision va probablement satisfaire les parents de milliers de victimes", lui a répondu M. Koné.
La Côte d’Ivoire a connu une décennie de crise politico-militaire, qui a culminé avec les violences postélectorales de 2010-2011, lorsque M. Gbagbo avait refusé de reconnaître sa défaite à la présidentielle de 2010 face à l’actuel dirigeant Alassane Ouattara. Plus de 3.000 personnes avaient alors péri.
Des photos de Charles Blé Goudé ont défrayé la chronique il y a dix jours. De nombreux quotidiens ivoiriens ont publié en +Une+ des clichés le montrant barbu, amaigri et incarcéré dans des conditions visiblement exécrables, que le
pouvoir a qualifié de "montage grossier".
D’autres photos, publiées trois jours plus tard par le ministre de l’Intérieur Hamed Bakayoko, l’ont ensuite présenté dans de bien meilleures conditions, rasé et coiffé, et même souriant.
"Charles Blé Goudé a fait une mise en scène. On ne sait pas ce qu’il fera demain. Tout ceci contribue à envenimer la situation. Il paraissait de plus en plus difficile de le garder ici", a commenté Affoussiata Bamba.
ck-nd-jf/de
plutôt que de la "sphère du droit".
Son client risque de se retrouver "otage" de la CPI des années durant, à l’instar de Laurent Gbagbo, s’est plaint M. Ndri, qui a dit n’avoir "aucune crainte" quant à l’issue positive du procès pour l’ancien ministre de la Jeunesse.
Charles Blé Goudé est poursuivi en Côte d’Ivoire pour "crimes de guerre", mais aussi "assassinats, vols en réunion, dégradation et destruction de biens d’autrui".
La décision d’Abidjan peut paraître surprenante, les autorités ivoiriennes ayant multiplié ces derniers mois les gestes en direction de l’opposition afin de favoriser la réconciliation dans le pays.
"Cela ne fait pas partie des actes de décrispation", a regretté Pascal Affi N’Guessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI), le parti le Laurent Gbagbo. "Ce ne sont pas des actes qui montrent que le pays avance sur la voie de la normalisation, de la sortie d’une forme de la conflictualité".
"La réconciliation n’est pas d’un seul côté. Cette décision va probablement satisfaire les parents de milliers de victimes", lui a répondu M. Koné.
La Côte d’Ivoire a connu une décennie de crise politico-militaire, qui a culminé avec les violences postélectorales de 2010-2011, lorsque M. Gbagbo avait refusé de reconnaître sa défaite à la présidentielle de 2010 face à l’actuel dirigeant Alassane Ouattara. Plus de 3.000 personnes avaient alors péri.
Des photos de Charles Blé Goudé ont défrayé la chronique il y a dix jours. De nombreux quotidiens ivoiriens ont publié en +Une+ des clichés le montrant barbu, amaigri et incarcéré dans des conditions visiblement exécrables, que le
pouvoir a qualifié de "montage grossier".
D’autres photos, publiées trois jours plus tard par le ministre de l’Intérieur Hamed Bakayoko, l’ont ensuite présenté dans de bien meilleures conditions, rasé et coiffé, et même souriant.
"Charles Blé Goudé a fait une mise en scène. On ne sait pas ce qu’il fera demain. Tout ceci contribue à envenimer la situation. Il paraissait de plus en plus difficile de le garder ici", a commenté Affoussiata Bamba.
ck-nd-jf/de