C’était un véritable plaidoyer. «Le transfèrement de Blé Goudé ne doit pas arrêter le processus de la réconciliation en Côte d’Ivoire», a exhorté Zadi Djédjé, président de la Coalition de la jeunesse patriotique pour la paix et la réconciliation (Cjppr), hier, à la conférence de presse qu’il a animée à son siège, à Yopougon. « Nous demandons aux jeunes patriotes, aux pro-Gabgbo, principalement le Front populaire ivoirien (Fpi), de laisser tomber leurs meurtrissures et de rester sur le chemin de la paix et de la réconciliation parce que notre pays a souffert, notre pays a vécu un grand traumatisme», a demandé ce proche de l’ancien leader de la galaxie patriotique. Le conférencier dit ne pas s’expliquer cette « décision brusque » du gouvernement de livrer son leader à la Cour pénale internationale (Cpi), alors que, a-t-il affirmé, le ministre de l’Intérieur lui avait donné l’assurance qu’il ne serait pas transféré. Mieux, a-t-il rapporté, des actions étaient mises en œuvre afin que les actuels dirigeants du Congrès panafricain des jeunes patriotes (Cojep) puissent rencontrer le détenu, fondateur de ce groupement. « Blé Goudé doit être le dernier Ivoirien à être transféré à la Cpi », a-t-il plaidé. Pour que la réconciliation et le ‘’Vivre ensemble’’ soient une réalité en Côte d’Ivoire, a-t-il soutenu, il faut que le pouvoir et l’opposition « désarment » leurs cœurs afin de créer les conditions favorables à une paix durable. En effet, le 22 mars 2014, l’ancien chef de file des « jeunes patriotes », Charles Blé Goudé, été remis à la Cpi par les autorités de la Côte d’Ivoire, en exécution d’un mandat d’arrêt délivré par cette juridiction, le 21 décembre 2011, pour son implication présumée dans les crimes postélectoraux de 2010-2011.
Danielle Tagro
Danielle Tagro
