La première comparution de Charles Blé Goudé a lieu, aujourd’hui, à La Haye, aux Pays-Bas. Le processus menant à un procès de l'ancien leader de la ‘’galaxie patriotique’’ devant la Cour pénale internationale (Cpi) est désormais enclenché. Pour cette première audience, les juges vérifieront son identité et vont se rassurer qu’il a été bien informé des chefs d’accusation qui pèsent contre lui, notamment de meurtre, de viol, de persécution et autres actes inhumains, commis entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011. Quels sont les enjeux de cette comparution pour la Côte d’Ivoire ? Pour l’ancien ‘’général de la rue’’, le principal enjeu sera de prouver son innocence.
Ce qui ne semble être une sinécure. En plus, il va falloir qu’il ait de la force mentale pour supporter toute la pression qu’il y a à patienter, des mois voire des années, dans les geôles de la Cpi, dans l’attente de son procès. Car l’audience de ce jour n’est que la phase préliminaire d’un processus qui peut prendre cinq et même dix années. C’est dire que sa défense devra affûter ses armes.
Du côté de ses partisans et proches, c’est l’heure de l’angoisse, avant la fin d’une procédure qui s’annonce bien longue et pénible. « Nous espérons que cette justice n’apparaisse pas comme une justice des vainqueurs, mais que le droit soit véritablement dit », souhaite l’un des proches de Blé Goudé. « Ces procédures, à leur terme, vont permettre à la Côte d’Ivoire de renouer avec un minimum de paix, de réconciliation nationale et de quiétude », analyse Julien Gauze, président du Réseau des organisations de la société civile ivoirienne.
Pour les victimes, il faut faire cohabiter le processus de réconciliation et la justice. La comparution de l’ancien leader de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) est un grand pas pour l’éclatement de la vérité sur le rôle qu’il a joué dans leurs souffrances, estime Yacou Ouattara, l’une des victimes de la crise postélectorale.
Eric Diomandé
Ce qui ne semble être une sinécure. En plus, il va falloir qu’il ait de la force mentale pour supporter toute la pression qu’il y a à patienter, des mois voire des années, dans les geôles de la Cpi, dans l’attente de son procès. Car l’audience de ce jour n’est que la phase préliminaire d’un processus qui peut prendre cinq et même dix années. C’est dire que sa défense devra affûter ses armes.
Du côté de ses partisans et proches, c’est l’heure de l’angoisse, avant la fin d’une procédure qui s’annonce bien longue et pénible. « Nous espérons que cette justice n’apparaisse pas comme une justice des vainqueurs, mais que le droit soit véritablement dit », souhaite l’un des proches de Blé Goudé. « Ces procédures, à leur terme, vont permettre à la Côte d’Ivoire de renouer avec un minimum de paix, de réconciliation nationale et de quiétude », analyse Julien Gauze, président du Réseau des organisations de la société civile ivoirienne.
Pour les victimes, il faut faire cohabiter le processus de réconciliation et la justice. La comparution de l’ancien leader de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) est un grand pas pour l’éclatement de la vérité sur le rôle qu’il a joué dans leurs souffrances, estime Yacou Ouattara, l’une des victimes de la crise postélectorale.
Eric Diomandé