L’Organisation non gouvernementale de défense des droits de l’Homme, Human Rights Watch attend de la Cour Pénale Internationale (CPI) qu’elle entame des poursuites contre des personnalités pro-Ouattara sur qui pèsent de lourds soupçons de crimes graves, a affirmé l’une de ses responsables hier vendredi, au lendemain de la première comparution devant la CPI de Charles Blé Goudé.
Depuis la fin de la crise postélectorale en Côte d’Ivoire, la CPI s’est engagée dans une campagne de persécution des personnalités proches de Laurent Gbagbo. L’ex- président ivoirien renversé le 11 avril 2011 est actuellement détenu à la Haye, son épouse déportée dans le nord ivoirien, à Odienné, par le pouvoir Ouattara, est sous la menace d’un mandat d’arrêt de la CPI. Sans qu’aucun proche de l’actuel chef de l’Etat ivoirien ne soit inquiété. Cette partialité n’échappait à personne. Et la première comparution de Charles Blé Goudé devant la CPI jeudi dernier, provoque, comme le prévoyaient des observateurs avertis, une levée de boucliers des défendeurs d’une justice équitable. A commencer par les ONG des droits de l’homme, notamment Human Rights Watch dont la responsable du programme Justice internationale, Géraldine Mattioli-Zeltner s’est prononcée hier vendredi sur les ondes de RFI.
« Nous attendons que la Cour pénale internationale entame des poursuites contre l’autre camp, dans ces violences » en Côte d’Ivoire, a dit Mme Mattioli-Zeltner, dans un entretien sur rfi.fr. « Et nous, à Human Rights Wach, nous avons évidemment documenté des crimes très, très graves commis par les forces d’Alassane Ouattara », a-telle expliqué. Après Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé est la seconde personnalité du camp Gbagbo qui comparaît devant le tribunal de Scheveningen. Et la CPI, critiquée de toutes parts, se trouve presque dans l’obligation d’entamer (enfin) des poursuites contre le camp Ouattara. Ses juges avaient décidé en février 2012 d’étendre l’enquête jusqu’à la tentative de coup d’Etat de septembre 2002 qui a marqué le début de la décennie de violences en Côte d’Ivoire. Ainsi, selon des sources proches de la juridiction internationale relayées par la presse ivoirienne ces derniers mois, des mandats d’arrêts encore sous scellés auraient été émis contre des personnalités proches d’Alassane Ouattara.
Si l’on peut s’attendre à voir la CPI équilibrer sa procédure, les procès engagés en Côte d’Ivoire restent encore très inéquitables. Alassane Ouattara craint toujours de s’attaquer à ceux qui l’ont porté au pouvoir. « Absolument. Pour l’instant en Côte d’Ivoire on voit une justice des vainqueurs, une justice totalement partiale, qui ne s’intéresse qu’au côté qui a perdu les élections, qu’au côté Gbagbo », a déclaré la responsable de Human Rights Watch. Selon Géraldine Mattioli-Zeltner, « il est absolument essentiel que les autorités de Côte d’Ivoire agissent de façon complètement impartiale et engagent des procédures (…) contre les anciens alliés d’Alassane Ouattara ».
La comparution de Blé Goudé devant la CPI met désormais la CPI dans une mauvaise posture, elle doit faire la preuve de son impartialité en émettant des mandats contre les pro-Ouattara, car « s’il y a justice, cette justice doit être impartiale », a conclu la responsable du programme Justice internationale de Human Rights Watch.
Jorès Tah Bi
Depuis la fin de la crise postélectorale en Côte d’Ivoire, la CPI s’est engagée dans une campagne de persécution des personnalités proches de Laurent Gbagbo. L’ex- président ivoirien renversé le 11 avril 2011 est actuellement détenu à la Haye, son épouse déportée dans le nord ivoirien, à Odienné, par le pouvoir Ouattara, est sous la menace d’un mandat d’arrêt de la CPI. Sans qu’aucun proche de l’actuel chef de l’Etat ivoirien ne soit inquiété. Cette partialité n’échappait à personne. Et la première comparution de Charles Blé Goudé devant la CPI jeudi dernier, provoque, comme le prévoyaient des observateurs avertis, une levée de boucliers des défendeurs d’une justice équitable. A commencer par les ONG des droits de l’homme, notamment Human Rights Watch dont la responsable du programme Justice internationale, Géraldine Mattioli-Zeltner s’est prononcée hier vendredi sur les ondes de RFI.
« Nous attendons que la Cour pénale internationale entame des poursuites contre l’autre camp, dans ces violences » en Côte d’Ivoire, a dit Mme Mattioli-Zeltner, dans un entretien sur rfi.fr. « Et nous, à Human Rights Wach, nous avons évidemment documenté des crimes très, très graves commis par les forces d’Alassane Ouattara », a-telle expliqué. Après Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé est la seconde personnalité du camp Gbagbo qui comparaît devant le tribunal de Scheveningen. Et la CPI, critiquée de toutes parts, se trouve presque dans l’obligation d’entamer (enfin) des poursuites contre le camp Ouattara. Ses juges avaient décidé en février 2012 d’étendre l’enquête jusqu’à la tentative de coup d’Etat de septembre 2002 qui a marqué le début de la décennie de violences en Côte d’Ivoire. Ainsi, selon des sources proches de la juridiction internationale relayées par la presse ivoirienne ces derniers mois, des mandats d’arrêts encore sous scellés auraient été émis contre des personnalités proches d’Alassane Ouattara.
Si l’on peut s’attendre à voir la CPI équilibrer sa procédure, les procès engagés en Côte d’Ivoire restent encore très inéquitables. Alassane Ouattara craint toujours de s’attaquer à ceux qui l’ont porté au pouvoir. « Absolument. Pour l’instant en Côte d’Ivoire on voit une justice des vainqueurs, une justice totalement partiale, qui ne s’intéresse qu’au côté qui a perdu les élections, qu’au côté Gbagbo », a déclaré la responsable de Human Rights Watch. Selon Géraldine Mattioli-Zeltner, « il est absolument essentiel que les autorités de Côte d’Ivoire agissent de façon complètement impartiale et engagent des procédures (…) contre les anciens alliés d’Alassane Ouattara ».
La comparution de Blé Goudé devant la CPI met désormais la CPI dans une mauvaise posture, elle doit faire la preuve de son impartialité en émettant des mandats contre les pro-Ouattara, car « s’il y a justice, cette justice doit être impartiale », a conclu la responsable du programme Justice internationale de Human Rights Watch.
Jorès Tah Bi