Mercredi 02 Avril 2014, nous sommes au quartier Port-Bouët 2 dans la commune de Yopougon. Il est 16 heures quand nous arrivions au niveau du carrefour de la mosquée « koudouss ». Et là, nous sommes surpris de voir en ces lieux des jeunes gens en train de réguler la circulation à la grande joie et satisfaction des usagers et populations riveraines. Des jeunes bénévoles très déterminés à résoudre l’épineux problème de la circulation sur les grands axes de la commune de Yopougon. La régulation, faut-il la rappeler, consiste à gérer les automobilistes et les usagers de la route en vue d’une bonne organisation et sécurisation routière. C’est ce à quoi ces jeunes habillés en tenue (bleu blanc rouge) avec pour effigie MCRCI s’attèlent à régler jour et nuit à en croire, Moïse, un des responsables du mouvement. Pour ce que nous avons pu voir au niveau des différents carrefours tels « keneya », « phénix », « antenne », nous pouvons affirmer qu’ils réussissent parfaitement leur mission du fait de leur bon exercice de régulation de la circulation. En effet, ces jeunes se comportent comme de véritables agents de régulations allant jusqu’à risquer leur vie. Organisés en petits groupes en fonction des différents quartiers précités, ces jeunes sont sur place dès 08 heures selon les informations recueillies. Dans un premier temps, ils observent la circulation routière avant de commencer véritablement leur travail au cas où besoin se faire sentir. Témoins privilégiés, nous remarquions, que certains automobilistes compensent ces jeunes gens avec quelques pièces d’argent après leur passage en ces lieux. Curieux que nous sommes, nous nous renseignâmes, et à eux de nous confier que cela leur permet de subvenir à leurs besoins en ayant toujours à l’esprit, l’amour du métier et la ferme conviction de pouvoir exceller dans ce domaine d’activité. N’ayant pas de salaire et ne bénéficiant d’aucune subvention de la part des autorités, ces jeunes régulateurs qui sont des élèves, des étudiants et des diplômés sans emploi pour la plupart sont obligés de s’adonner à ce genre de métiers en attendant de se trouver un emploi stable. D’ailleurs, ces jeunes comptent agrandir leur organisation en s’implantant sur l’ensemble du territoire d’Abidjan. Pour l’heure, c’est avec bravoure et amour qu’ils officient sur les grands carrefours d’Abidjan. Pourvu que cela dur, car grâce à eux les nombreux embouteillages sont moins visibles, ce qui réduit considérablement les accidents de la route.?
Katumbi Moïse
Katumbi Moïse