Il y a trois ans jour pour jour, l’arrestation de Laurent Gbagbo, mettait fin à la crise postélectorale en Côte d’Ivoire, et marquait le début d’une nouvelle ère plus radieuse.
Or donc, la Côte d’Ivoire pouvait demeurer en paix sans Laurent Gbagbo. Voici exactement trois ans que l’ancien président a quitté définitivement le pouvoir, après avoir été capturé par les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), dans son bunker de Cocody. Placé en résidence surveillée pendant quelques mois à Korhogo, il sera transféré dans la nuit du mardi 29 au mercredi 30 novembre 2011 à La Haye, dans la prison de la Cour pénale internationale (Cpi), qui le poursuit pour des crimes graves, commis pendant la tentative de confiscation du pouvoir. Depuis lors, les années se succèdent, mais la Côte d’Ivoire reste loin du pire que lui avait pourtant prédit le finaliste malheureux de l’élection présidentielle de 2010. « Si je quitte le pouvoir, ce sera le chaos. Si je m’en vais, ce sera la guerre civile», a répété le candidat de l’ex-Majorité présidentielle(Lmp), lors de ses meetings de l’entre-deux-tours. Aujourd’hui, les Ivoiriens, tous les Ivoiriens, les partisans de l’ex-chef de l’Etat y compris, peuvent se rendre compte du contraire. La réunification de la Côte d’Ivoire est une réalité. L’intégrité territoriale est intacte. Certes, des assaillants harcèlent parfois les forces régulières, mais ces soubresauts n’ont jamais eu d’impact sérieux sur la stabilité nationale. La liberté d’aller et de venir se consolide. Il n’y a plus de discrimination ethnique, religieuse ou politique, dans les contrôles des voyageurs, ou dans la délivrance des documents administratifs. L’administration publique se renforce partout où elle avait été absente durant la décennie ayant marqué la division du territoire.
Les discriminations entre Ivoiriens ont pris fin
La relance économique est ininterrompue. Les premières grosses infrastructures routières de la période post-crise, comme le pont Henri Konan Bédié, et les échangeurs qui lui sont associés, sont en passe d’être livrés. C’est un investissement global de près de 200 milliards de Fcfa. Les travaux du pont de Bouaflé et du barrage hydroélectrique de Soubré avancent à un rythme rassurant. Sans oublier l’approvisionnement en eau potable à partir de Bonoua, l’autoroute Abidjan-Grand Bassam, les créations ou réhabilitations d’écoles, de centres de santé, et de routes par le Programme présidentiel d’urgence (Ppu). Des anciens projets importants, laissés par le régime précédent, ont été achevés. C’est le cas du prolongement de l’autoroute Abidjan-Yamoussoukro qui a coûté au total 137 milliards. A côté des réalisations publiques, les investissements privés se multiplient, eux aussi, notamment dans les domaines de l’hôtellerie et l’industrie du bâtiment. Les 443 milliards d’intentions d’investissements annoncés, début février, au forum Investir en Côte d’Ivoire (ICI 2014), constituent une autre source d’espoir pour ce volet de la relance. D’ailleurs, mercredi dernier à Abidjan, l’ambassadeur des Etats-Unis, Terence McCulley, a révélé à la presse que des opérateurs économiques de son pays présents à ce forum sont de retour en Côte d’Ivoire pour concrétiser leurs projets.
Le pays d’Houphouet se reconstruit
Les trois dernières années ont été par ailleurs celles du repositionnement de la Côte d’Ivoire à l’extérieur. Grâce aux effets conjugués de la normalisation, et des efforts d’une diplomatie plus convaincante, le pays a été réadmis dans plusieurs institutions internationales telles l’Assemblée parlementaire francophone (Apf), dont le patron de l’hémicycle ivoirien, Guillaume Soro, a été élu vice-président en juillet 2013. Mieux, les deux années de présidence assurée avec succès par le numéro Un ivoirien, Alassane Ouattara, à la tête de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), ont consacré le retour du leadership sous-régional du pays d’Houphouet-Boigny.
Sur le plan social, entre autres mesures, la revalorisation salariale à la Fonction publique, et l’augmentation du Smig de 30.000 F à 60.000 F, ont apporté un mieux-être aux millions de bénéficiaires. C’est vrai, ils sont encore nombreux, les Ivoiriens qui ne profitent pas de la spectaculaire croissance économique qui a frôlé les 10%. Le chômage, les injustices sociales, le racket, la corruption, l’insécurité, les problèmes structurels, en l’occurrence celui du système sanitaire, subsistent. Sur plusieurs plans, du chemin reste à parcourir. Mais, trois années après le départ de Gbagbo, rien ne peut occulter le changement positif qui s’est opéré en terre d’Eburnie.
Cissé Sindou
Or donc, la Côte d’Ivoire pouvait demeurer en paix sans Laurent Gbagbo. Voici exactement trois ans que l’ancien président a quitté définitivement le pouvoir, après avoir été capturé par les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), dans son bunker de Cocody. Placé en résidence surveillée pendant quelques mois à Korhogo, il sera transféré dans la nuit du mardi 29 au mercredi 30 novembre 2011 à La Haye, dans la prison de la Cour pénale internationale (Cpi), qui le poursuit pour des crimes graves, commis pendant la tentative de confiscation du pouvoir. Depuis lors, les années se succèdent, mais la Côte d’Ivoire reste loin du pire que lui avait pourtant prédit le finaliste malheureux de l’élection présidentielle de 2010. « Si je quitte le pouvoir, ce sera le chaos. Si je m’en vais, ce sera la guerre civile», a répété le candidat de l’ex-Majorité présidentielle(Lmp), lors de ses meetings de l’entre-deux-tours. Aujourd’hui, les Ivoiriens, tous les Ivoiriens, les partisans de l’ex-chef de l’Etat y compris, peuvent se rendre compte du contraire. La réunification de la Côte d’Ivoire est une réalité. L’intégrité territoriale est intacte. Certes, des assaillants harcèlent parfois les forces régulières, mais ces soubresauts n’ont jamais eu d’impact sérieux sur la stabilité nationale. La liberté d’aller et de venir se consolide. Il n’y a plus de discrimination ethnique, religieuse ou politique, dans les contrôles des voyageurs, ou dans la délivrance des documents administratifs. L’administration publique se renforce partout où elle avait été absente durant la décennie ayant marqué la division du territoire.
Les discriminations entre Ivoiriens ont pris fin
La relance économique est ininterrompue. Les premières grosses infrastructures routières de la période post-crise, comme le pont Henri Konan Bédié, et les échangeurs qui lui sont associés, sont en passe d’être livrés. C’est un investissement global de près de 200 milliards de Fcfa. Les travaux du pont de Bouaflé et du barrage hydroélectrique de Soubré avancent à un rythme rassurant. Sans oublier l’approvisionnement en eau potable à partir de Bonoua, l’autoroute Abidjan-Grand Bassam, les créations ou réhabilitations d’écoles, de centres de santé, et de routes par le Programme présidentiel d’urgence (Ppu). Des anciens projets importants, laissés par le régime précédent, ont été achevés. C’est le cas du prolongement de l’autoroute Abidjan-Yamoussoukro qui a coûté au total 137 milliards. A côté des réalisations publiques, les investissements privés se multiplient, eux aussi, notamment dans les domaines de l’hôtellerie et l’industrie du bâtiment. Les 443 milliards d’intentions d’investissements annoncés, début février, au forum Investir en Côte d’Ivoire (ICI 2014), constituent une autre source d’espoir pour ce volet de la relance. D’ailleurs, mercredi dernier à Abidjan, l’ambassadeur des Etats-Unis, Terence McCulley, a révélé à la presse que des opérateurs économiques de son pays présents à ce forum sont de retour en Côte d’Ivoire pour concrétiser leurs projets.
Le pays d’Houphouet se reconstruit
Les trois dernières années ont été par ailleurs celles du repositionnement de la Côte d’Ivoire à l’extérieur. Grâce aux effets conjugués de la normalisation, et des efforts d’une diplomatie plus convaincante, le pays a été réadmis dans plusieurs institutions internationales telles l’Assemblée parlementaire francophone (Apf), dont le patron de l’hémicycle ivoirien, Guillaume Soro, a été élu vice-président en juillet 2013. Mieux, les deux années de présidence assurée avec succès par le numéro Un ivoirien, Alassane Ouattara, à la tête de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), ont consacré le retour du leadership sous-régional du pays d’Houphouet-Boigny.
Sur le plan social, entre autres mesures, la revalorisation salariale à la Fonction publique, et l’augmentation du Smig de 30.000 F à 60.000 F, ont apporté un mieux-être aux millions de bénéficiaires. C’est vrai, ils sont encore nombreux, les Ivoiriens qui ne profitent pas de la spectaculaire croissance économique qui a frôlé les 10%. Le chômage, les injustices sociales, le racket, la corruption, l’insécurité, les problèmes structurels, en l’occurrence celui du système sanitaire, subsistent. Sur plusieurs plans, du chemin reste à parcourir. Mais, trois années après le départ de Gbagbo, rien ne peut occulter le changement positif qui s’est opéré en terre d’Eburnie.
Cissé Sindou