Dakar : le cortège et le meeting d'accueil du PDS interdit.. .Mercredi 23 avril 2014, l'avion emmenant le Président Wade empêché d'atterrir... L' avion bloqué au Maroc... Retour programmé Jeudi, puis Vendredi!... Amnesty International évoque une logique de confiscation des libertés ? Finalement...Tout cela sur fond des élections locales du 29 Juin, et,.. .de la libération de Karim Wade !!!
Lu Xewati (qu'est ce qui se passe (encore), à Ndakaru ? L’IA ouvre le dossier:
Gorgui et ses enfants
"Comment peut-on faire confiance, prendre au sérieux quelqu'un sur la tête de qui, aucun cheveux ne pousse ?", disait, avec boutade le Président Senghor, de celui qui allait devenir son opposant le plus farouche et de son parti, le PS, à savoir Me Abdoulaye Wade.
Certes, le chemin fut long, le chemin de la confiance des électeurs pour accéder au pouvoir de façon Libérale, avec son parti, le PDS; mais il y parvient, en 2000.
Il y parvint par la ténacité des militants de son âge, mais également grâce au dynamisme et à la volonté de nombreux jeunes, issus de toute une génération, dont les plus en vue, seront nommés à de hautes fonctions. Parmi eux, évoquons: Idrissa Seck, Macky Sall,...Karim Wade.
Certains (parmi eux) ont pris l'habitude de s'apprécier : malgré le départ de Macky de l'Assemblée Nationale comme Président, à chaque fin de Korité (Tabaski) Karim se faisait l'obligation de se rendre à son domicile pour lui souhaiter bonne fête. Comme à un aîné.
Donc nous sommes dans une famille: la famille Libérale, avec pour couleur, le bleue, comme emblème. Du coup, Gorgui se positionne en rainmaker, faiseur de pluie (donc de bienfaisance), faiseur de roi, de nominations.
Tour à tour, GORGUI, le Vieux, les utilise, d'aucuns disent: les uns contre les autres, d'autres: pour favoriser Karim, comme Dauphin; d'où viendra l'expression et le soupçon de tentative de "dévolution monarchique", pour caractériser certaines décisions du régime. Ces trois (Idy, pour Idrissa Seck, Macky, Karim), plantent, aujourd'hui, le décor politique Sénégalais et ses problèmes, politiques, s'entend.
Tout cela au crépuscule de la vie de celui qui les a fait mais qui dit, à qui veut l'entendre, dit qu'il est en bonne santé; donc pas prêt pour le Grand voyage, selon ses propres expressions.
Car, de Kebemer, son village natal, comme César face à Brutus, on dit le Vieux déçu par l'ingratitude, la traitrise des hommes ou plutôt par certains de ses enfants, en premier, Macky. "Aduna wori neen la" (La vie est une traitresse.)
Ce qui l'oblige ces temps-ci à rebondir, comme pour relever la tête à l'écoute de ce proverbe Wolof:
"Siggil ndigale aduna wori neen la". (Relève la tête (pour ce qu'il y a entre nous); le monde ne fera que nous trahir car nous mêmes allons tôt ou tard le quitter.)
Macky, comme Morgan Tsangirai ?
"Wade est vieux, qu'il dégage!", disait-on de Me Abdoulaye Wade à l'orée des élections présidentielles de 2012. Ce qui fut fait.
Mais, s'il y a un domaine où on ne meurt jamais, dit-on, c'est la politique. J'ajouterai: S'il y un domaine où on ne vieilli jamais, c'est la politique.
Au Zimbabwe, Mugabe a toujours nargué ses opposants, du haut de ses 90 bougies et se faisait surnommer "Jésus qui ressuscite " , par ses partisans, du fait. Qu'il était toujours là, inoxydable alors qu'on le disait chaque fois "has been", du fait de son grand âge ou du fait que la rumeur à Harare le tuait régulièrement.
Mais, Mugabe est là et Tvangirai, l'ancien Premier Ministre, lui est "out.".
Au Sénégal, faire du départ définitif de Wade, du fait de son grand âge, un programme politique, une question de principe, et même de vie ou de mort a été une des composantes de l'APS, l'actuel parti présidentiel.
Aujourd'hui même, avec les remous sur son retour, on continue de donner à Wade les leçons de...sagesse (sic). Pour qu'il dégage! Et quitte la scène politique. "Si jeunesse savait..." prédit l'adage Français.
Karim, un Tafoukat ?
"S'il y a une chose que je regrette, c'est de n'avoir pas combattu durablement la Corruption", disait, avec un certain point de regret, le Président Abdou DIOUF, peu après avoir quitté le pouvoir de 20 ans. 2010, de retour des USA avec le Millenium Challenge, le Président Wade en Conseil des Ministres, ordonne à son Ministre de l'Intérieur, Ousmane Ngom, l'audit des ONG...Sur injonction des Américains, une de leur conditionnalité.
Car ce n'est plus un secret à Dakar que l'immense don reçu (le Sénégal, un des premiers en Afrique) par ces ONG auprès des donateurs, n'arrivait pas à destination, auprès des pauvres. Des cas de détournements sont nombreux.
Bien avant, Wade, à travers "l'affaire Idrissa Seck", lance une lutte contre la corruption.
IDY, alors Premier Ministre, fut remplacé par...Macky Sall qui passera dans l'opinion comme le "Monsieur propre du Régime Wade" quand il convoque KARIM au Parlement pour qu'il s'explique sur les investissements de l'Organisation de la Conférence Islamique.
L'inondation, en cas de pluies, du Tunnel de Soumbédioune, évoquait le nom de Karim, comme ayant mal géré l'investissement en vue de sa construction.
C'est dire que la volonté du Président Macky Sall de faire la lessive, de nettoyer les écuries, est la bienvenue.
Mais, à en faire tout un programme, rien que ça ! Ne semble pas passer dans la population majoritaire.
Le cas Karim Wade est un exemple. Accusé et arrêté pour avoir détourné plus de 1.000 milliards d'Euro, ce chiffre est en baisse actuellement, et n'est à plus que de 100 milliards FCFA !
Comment juger pareil imbroglio?
Ces "faramineuses" sommes que l'on dit placées dans les paradis fiscaux, n'ont jusque là pas été retrouvées, ni prouvées.
C'est pourquoi ses partisans disent:
Mouk ! (Jamais) Karim n'est pas un Tafoukat, un voleur.
"S'il a de l'argent, c'est ce que son Papa Wade lui donne; comme il en a donné à Macky. Comme à un autre fils. Autrement, qu'il nous dise où il a eu le milliard de patrimoine qu'il a déclaré avant la présidentielle? Nous nous connaissons dans ce pays."
Dans le Ndoucoumane, les oubliés
Inondations, coupures d'eau et d'électricité, pauvreté, chômage, enfants Talibés dans les rues,...Dure, dure, la vie dans le Ndoukoumane, la Banlieue de Dakar. Mais, les dernières coupures d'eau de l'année dernière, ont fait dire que c'est du "Maraboutage", tant les réparations ont été lentes et difficiles. L'on a dû faire venir les pièces de rechange de...France
Le Marabout politicien de Guediawey, qui s'était fait un nom lors des coupures d'électricité sous Wade, est sorti de sa réserve pour avertir et tancer ! Très écouté, il paraît là bas, dans la Banlieue, qu'il avertit avant que la foudre ne tombe ! Gorgui le sait...et mauvais présage pour Macky Sall qui viendra sur le lieu de la panne en tenue militaire. Pour montrer qu'il tient les rênes du pouvoir. L'heure était vraiment grave. Quand on voit (aussi) comment les choses n'ont pas changé depuis les promesses électorales du Président Macky Sall. Promesses populistes pour gagner ces élections, disent ses adversaires politiques. En Afrique, comme ailleurs, du fait des conditions difficiles de la vie, quand un nouveau régime vient, on l'observe, on lui donne un temps de grâce tout en lorgnant le rétroviseur, c'est à dire le pouvoir précédant. Juste pour comparer ce qui a changé ou pas!
C'est ce que nous vivons actuellement au Sénégal et c'est ce que Gorgui qui ne veut pas s'assagir (sic) a compris pour faire son "come back" ou plutôt son dernier SOPI.
Il sait ses enfants, sa famille politique majoritaire mais divisée. Il a donc fait l'unité autour de sa personne contre le fils récalcitrant, Macky. Idy l'a rejoint avec bagages et militants pour cette ultime "Mbappat", (expression empruntée à la lutte traditionnelle), comme une bataille dans l'arène. Pour laver l'affront de 20012 !!!
Par Daouda Diomandeh
Lu Xewati (qu'est ce qui se passe (encore), à Ndakaru ? L’IA ouvre le dossier:
Gorgui et ses enfants
"Comment peut-on faire confiance, prendre au sérieux quelqu'un sur la tête de qui, aucun cheveux ne pousse ?", disait, avec boutade le Président Senghor, de celui qui allait devenir son opposant le plus farouche et de son parti, le PS, à savoir Me Abdoulaye Wade.
Certes, le chemin fut long, le chemin de la confiance des électeurs pour accéder au pouvoir de façon Libérale, avec son parti, le PDS; mais il y parvient, en 2000.
Il y parvint par la ténacité des militants de son âge, mais également grâce au dynamisme et à la volonté de nombreux jeunes, issus de toute une génération, dont les plus en vue, seront nommés à de hautes fonctions. Parmi eux, évoquons: Idrissa Seck, Macky Sall,...Karim Wade.
Certains (parmi eux) ont pris l'habitude de s'apprécier : malgré le départ de Macky de l'Assemblée Nationale comme Président, à chaque fin de Korité (Tabaski) Karim se faisait l'obligation de se rendre à son domicile pour lui souhaiter bonne fête. Comme à un aîné.
Donc nous sommes dans une famille: la famille Libérale, avec pour couleur, le bleue, comme emblème. Du coup, Gorgui se positionne en rainmaker, faiseur de pluie (donc de bienfaisance), faiseur de roi, de nominations.
Tour à tour, GORGUI, le Vieux, les utilise, d'aucuns disent: les uns contre les autres, d'autres: pour favoriser Karim, comme Dauphin; d'où viendra l'expression et le soupçon de tentative de "dévolution monarchique", pour caractériser certaines décisions du régime. Ces trois (Idy, pour Idrissa Seck, Macky, Karim), plantent, aujourd'hui, le décor politique Sénégalais et ses problèmes, politiques, s'entend.
Tout cela au crépuscule de la vie de celui qui les a fait mais qui dit, à qui veut l'entendre, dit qu'il est en bonne santé; donc pas prêt pour le Grand voyage, selon ses propres expressions.
Car, de Kebemer, son village natal, comme César face à Brutus, on dit le Vieux déçu par l'ingratitude, la traitrise des hommes ou plutôt par certains de ses enfants, en premier, Macky. "Aduna wori neen la" (La vie est une traitresse.)
Ce qui l'oblige ces temps-ci à rebondir, comme pour relever la tête à l'écoute de ce proverbe Wolof:
"Siggil ndigale aduna wori neen la". (Relève la tête (pour ce qu'il y a entre nous); le monde ne fera que nous trahir car nous mêmes allons tôt ou tard le quitter.)
Macky, comme Morgan Tsangirai ?
"Wade est vieux, qu'il dégage!", disait-on de Me Abdoulaye Wade à l'orée des élections présidentielles de 2012. Ce qui fut fait.
Mais, s'il y a un domaine où on ne meurt jamais, dit-on, c'est la politique. J'ajouterai: S'il y un domaine où on ne vieilli jamais, c'est la politique.
Au Zimbabwe, Mugabe a toujours nargué ses opposants, du haut de ses 90 bougies et se faisait surnommer "Jésus qui ressuscite " , par ses partisans, du fait. Qu'il était toujours là, inoxydable alors qu'on le disait chaque fois "has been", du fait de son grand âge ou du fait que la rumeur à Harare le tuait régulièrement.
Mais, Mugabe est là et Tvangirai, l'ancien Premier Ministre, lui est "out.".
Au Sénégal, faire du départ définitif de Wade, du fait de son grand âge, un programme politique, une question de principe, et même de vie ou de mort a été une des composantes de l'APS, l'actuel parti présidentiel.
Aujourd'hui même, avec les remous sur son retour, on continue de donner à Wade les leçons de...sagesse (sic). Pour qu'il dégage! Et quitte la scène politique. "Si jeunesse savait..." prédit l'adage Français.
Karim, un Tafoukat ?
"S'il y a une chose que je regrette, c'est de n'avoir pas combattu durablement la Corruption", disait, avec un certain point de regret, le Président Abdou DIOUF, peu après avoir quitté le pouvoir de 20 ans. 2010, de retour des USA avec le Millenium Challenge, le Président Wade en Conseil des Ministres, ordonne à son Ministre de l'Intérieur, Ousmane Ngom, l'audit des ONG...Sur injonction des Américains, une de leur conditionnalité.
Car ce n'est plus un secret à Dakar que l'immense don reçu (le Sénégal, un des premiers en Afrique) par ces ONG auprès des donateurs, n'arrivait pas à destination, auprès des pauvres. Des cas de détournements sont nombreux.
Bien avant, Wade, à travers "l'affaire Idrissa Seck", lance une lutte contre la corruption.
IDY, alors Premier Ministre, fut remplacé par...Macky Sall qui passera dans l'opinion comme le "Monsieur propre du Régime Wade" quand il convoque KARIM au Parlement pour qu'il s'explique sur les investissements de l'Organisation de la Conférence Islamique.
L'inondation, en cas de pluies, du Tunnel de Soumbédioune, évoquait le nom de Karim, comme ayant mal géré l'investissement en vue de sa construction.
C'est dire que la volonté du Président Macky Sall de faire la lessive, de nettoyer les écuries, est la bienvenue.
Mais, à en faire tout un programme, rien que ça ! Ne semble pas passer dans la population majoritaire.
Le cas Karim Wade est un exemple. Accusé et arrêté pour avoir détourné plus de 1.000 milliards d'Euro, ce chiffre est en baisse actuellement, et n'est à plus que de 100 milliards FCFA !
Comment juger pareil imbroglio?
Ces "faramineuses" sommes que l'on dit placées dans les paradis fiscaux, n'ont jusque là pas été retrouvées, ni prouvées.
C'est pourquoi ses partisans disent:
Mouk ! (Jamais) Karim n'est pas un Tafoukat, un voleur.
"S'il a de l'argent, c'est ce que son Papa Wade lui donne; comme il en a donné à Macky. Comme à un autre fils. Autrement, qu'il nous dise où il a eu le milliard de patrimoine qu'il a déclaré avant la présidentielle? Nous nous connaissons dans ce pays."
Dans le Ndoucoumane, les oubliés
Inondations, coupures d'eau et d'électricité, pauvreté, chômage, enfants Talibés dans les rues,...Dure, dure, la vie dans le Ndoukoumane, la Banlieue de Dakar. Mais, les dernières coupures d'eau de l'année dernière, ont fait dire que c'est du "Maraboutage", tant les réparations ont été lentes et difficiles. L'on a dû faire venir les pièces de rechange de...France
Le Marabout politicien de Guediawey, qui s'était fait un nom lors des coupures d'électricité sous Wade, est sorti de sa réserve pour avertir et tancer ! Très écouté, il paraît là bas, dans la Banlieue, qu'il avertit avant que la foudre ne tombe ! Gorgui le sait...et mauvais présage pour Macky Sall qui viendra sur le lieu de la panne en tenue militaire. Pour montrer qu'il tient les rênes du pouvoir. L'heure était vraiment grave. Quand on voit (aussi) comment les choses n'ont pas changé depuis les promesses électorales du Président Macky Sall. Promesses populistes pour gagner ces élections, disent ses adversaires politiques. En Afrique, comme ailleurs, du fait des conditions difficiles de la vie, quand un nouveau régime vient, on l'observe, on lui donne un temps de grâce tout en lorgnant le rétroviseur, c'est à dire le pouvoir précédant. Juste pour comparer ce qui a changé ou pas!
C'est ce que nous vivons actuellement au Sénégal et c'est ce que Gorgui qui ne veut pas s'assagir (sic) a compris pour faire son "come back" ou plutôt son dernier SOPI.
Il sait ses enfants, sa famille politique majoritaire mais divisée. Il a donc fait l'unité autour de sa personne contre le fils récalcitrant, Macky. Idy l'a rejoint avec bagages et militants pour cette ultime "Mbappat", (expression empruntée à la lutte traditionnelle), comme une bataille dans l'arène. Pour laver l'affront de 20012 !!!
Par Daouda Diomandeh
