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Afrique Publié le mardi 29 avril 2014 | L’intelligent d’Abidjan

Présidentielle de 2016 au Benin / Candidat pour succéder à Thomas Yayi Boni : Victor Topanou, le fer de lance des générations«postindépendance»

© L’intelligent d’Abidjan Par Atapointe
Aéroport FHB d`Abidjan: arrivée du Président de la République du Bénin, Yayi Boni pour une visite d`amitié et de travail en Côte d`Ivoire.
Mardi 11 mars 2014. Abidjan. Ph : Yayi Boni, Président de la République du Bénin
Les Béninois seront appelés aux urnes en 2016 pour élire leur Président de la République. Des velléités de candidatures se signalent déjà, avec celle du président du Front uni pour la République, Professeur. Victor Topanou. Ancien Secrétaire général du Gouvernement et ancien Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, de la Législation et des droits de l’homme et porte-parole du gouvernement, le ministre Prudent Victor Topanou justifie sa décision par une nécessité de marquer un arrêt après 25 ans de vie démocratique au Bénin. «Après vingt-cinq années de vie démocratique, nous pouvons marquer un arrêt et faire un bilan et nous demander si oui ou non, le système démocratique que nous avons construit nous satisfait. A mon sens, ce devrait être l’objet du débat préliminaire de la prochaine élection présidentielle de 2016 dont l’intérêt premier, sera de savoir si pour les vingt-cinq prochaines années, nous allons poursuivre avec le système démocratique tel qu’il a été conçu et tel qu’ il fonctionne actuellement. Ma réponse à moi, est claire et sans ambages : nous devons certes poursuivre notre expérience démocratique mais nous devons l’approfondir qualitativement. Non seulement nous devons en modifier structurellement certaines pratiques, mais nous devons aussi et surtout apprendre à privilégier, autant que faire se peut, l’intérêt général au détriment de l’intérêt individuel; nous devons apprendre à être juste un peu plus exigeant envers nous-mêmes. Or si nous voulons pouvoir constater, voire mesurer en 2041, soit un quart de siècle après l’élection de 2016, les éléments d’une amélioration qualitative de notre système démocratique, c’est maintenant, en 2016 qu’il faut donner l’impulsion : nous n’avons plus de temps à perdre. Ma conviction est définitivement faite que l’élection présidentielle de 2016 sera tous points de vue celle du renouvellement de l’élite politique, au premier rang de laquelle la fonction de Président de la République», explique-t-il dans un billet paru dans le Bulletin du FUR sous le titre: «Le besoin de renouvellement de la classe politique». Selon Prudent Victor Topanou, il est temps que les générations « ante-indépendance», dont fait partie le président sortant Thomas Yayi Boni, passent la main aux générations «post-indépendance», c’est-à-dire celles nées après les indépendances. «II ne s’agit nullement dans mon esprit d’ouvrir une guerre intergénérationnelle, loin s’en faut ! Au contraire, il faut reconnaître aux générations «ante-indépendance» leurs mérites. Elles ont milité et obtenu l’indépendance même si elles ont dirigé le pays de façon plus qu’insatisfaisante de 1960 à 1972, entre brèves périodes démocratiques qui ont culminé avec les monstres du conseil présidentiel à trois têtes et coups d’Etat intempestifs. De 1972 à 1989, elles ont expérimenté une révolution à la sauce marxiste-léniniste avec son lot de victimes, encore vivantes pour certaines et la faillite totale de l’Etat devenu incapable de payer, douze mois durant, ses fonctionnaires. Ce sont encore les mêmes élites qui s’étaient réunies en février 1990 pour décider de l’orientation démocratique suivie jusqu’ à ce jour, et en 2016, elles l’auront dirigée vingt-cinq ans durant. Le Président Boni Yayi est le dernier de cette génération qui vient fermer cette période longue de 56 ans. A mon avis, les candidats qui sont nés avant les indépendances ne devraient même plus se présenter à l’élection de 2016 : ils devraient servir de balises d’encadrement aux jeunes nés après les indépendances; c’est la seule œuvre utile, digne et décente dont ils doivent encore se prévaloir au sein de notre société», justifie Prudent

Victor Topanou.
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