Au poste douanier de Pogo, à la frontière avec le Mali, dans la région du Tchologo, en moins d’une semaine, près de 50 millions FCFA de marchandises de contrebande ont été saisis par les agents. Le butin se compose comme suit : 450 pièces de pagnes d’origine chinoise, plus de 200 portables, du sucre d’origine brésilienne, des produits pharmaceutiques périmés et 250 sacs de noix de cajou qui s’apprêtaient à sortir du pays pour le Mali. Pour le Capitaine Kouadio Kouakou Benoit, rencontré à Pogo le 21 avril 2014, cette saisie est le fruit du renforcement de l’effectif des agents à ce poste frontalier. «Le renforcement du dispositif humain était plus que nécessaire», a-t-il confessé. Ce sont près de 50 agents qui ont été déployés dans la zone pour renforcer les capacités humaines existantes. L’officier souhaite que le volet équipement soit également revu afin d’accroitre le rendement de son bureau. A Korhogo, les nouveaux agents ont également permis la saisie d’une tonne de sucre d’origine colombienne. Une opération saluée par le lieutenant Monoko Aimé, chef de la brigade moto. «L’arrivée des 2000 ex-combattants va permettre à la douane de lutter efficacement contre la fraude». Toutefois selon des commerçants rencontrés la mesure d’interdiction des marchandises non originaires de l’espace CEDEAO aux bureaux frontières terrestres, favorise le trafic illégal et la contrebande. Même s’ils reconnaissaient que cette mesure tue l’économie ivoirienne, des commerçants se défendent et mettent en avant qu’ils sont obligés de s’adonner à la contrebande. Ils souhaitent que la mesure d’interdiction soit levée pour que chaque partie y gagne.
Olivier Guédé
Olivier Guédé
