Le Conseil de sécurité de l’Onu a levé hier mardi un embargo qui frappait depuis 2005 la commercialisation des diamants bruts ivoiriens et a aussi assoupli son embargo sur les armes destinées à la Côte d’Ivoire.Selon une résolution adoptée à l’unanimité par les 15 pays membres, le Conseil "décide de mettre fin (...) aux mesures interdisant l’importation par tout Etat de tous diamants bruts provenant de la Côte d’Ivoire imposées au paragraphe 6 de la résolution 1643 (2005), compte tenu des progrès accomplis dans la mise en oeuvre du Système de certification du Processus de Kimberley et dans la gouvernance de ce secteur". Le Conseil demande cependant "à la Côte d’lvoire de le tenir informé (...) de l’état d’avancement de l’exécution de son Plan d’action relatif aux diamants, y compris en ce qui concerne la répression de la contrebande, la mise en place du régime douanier et la déclaration des recettes financières tirées des diamants". L’embargo sur les ventes de diamants avait été décrété en 2005 parce qu’elles alimentaient l’ex-rébellion des Forces nouvelles (Fn), qui contrôlait le nord du pays depuis son coup d’Etat manqué de 2002 contre le président Laurent Gbagbo. Mais ce commerce est maintenant bien encadré par le processus de Kimberley auquel la Côte d’Ivoire a adhéré, et l’embargo avait eu pour effet de susciter des filières parallèles. Selon un récent rapport d’experts de l’Onu, la
production et la commercialisation du diamant brut se poursuivent "illégalement" en Côte d’Ivoire, à travers des "réseaux commerciaux qui achètent puis exportent illégalement en passant par les Etats voisins". La Côte d’Ivoire demandait depuis plusieurs mois à pouvoir recommencer à exporter ses diamants et elle avait reçu en novembre dernier le feu vert du Processus de Kimberley pour que l’Onulève son embargo. Créé en 2000, le régime international de certification dit de Kimberley, soutenu par l’Onu, rassemble 75 Etats. Il édicte des conditions à remplir par un pays pour que ses diamants puissent être exportés légalement. Cette initiative répond à la controverse autour des "diamants du sang", ces pierres précieuses ayant servi à financer des conflits, comme en Angola ou au Sierra Leone. D’après des statistiques de l’Union européenne, la production annuelle de diamants ivoiriens est de 50.000 à 300.000 carats (1 carat = 0,2 gramme), ce qui place le pays bien loin derrière les premiers producteurs mondiaux (Botswana, Russie, Angola, Canada). Entre 200.000 et 300.000 Ivoiriens en vivent, faisant essentiellement de l’extraction artisanale. Le projet de résolution du Conseil assouplit aussi l’embargo sur les armes imposé au pays. Les armes lourdes restent strictement contrôlées mais des armes de petit calibre pourront désormais être livrées à la police et la gendarmerie par exemple, sous réserve de notification préalable à l’Onu. Il s’agit de donner des moyens aux forces de l’ordre locales au moment où la Mission de l’Onu en Côte d’Ivoire (Onuci) réduit progressivement ses effectifs. Ceux-ci sont passés d’un maximum de 10.400 hommes à 7.137, et ce chiffre doit tomber à 5.400 en 2015. Le calme est revenu en Côte d’Ivoire depuis la chute de l’ancien chef de l’Etat Laurent Gbagbo en 2011, après des violences post-électorales qui avaient fait plus de 3.000 morts.
avz/sam
production et la commercialisation du diamant brut se poursuivent "illégalement" en Côte d’Ivoire, à travers des "réseaux commerciaux qui achètent puis exportent illégalement en passant par les Etats voisins". La Côte d’Ivoire demandait depuis plusieurs mois à pouvoir recommencer à exporter ses diamants et elle avait reçu en novembre dernier le feu vert du Processus de Kimberley pour que l’Onulève son embargo. Créé en 2000, le régime international de certification dit de Kimberley, soutenu par l’Onu, rassemble 75 Etats. Il édicte des conditions à remplir par un pays pour que ses diamants puissent être exportés légalement. Cette initiative répond à la controverse autour des "diamants du sang", ces pierres précieuses ayant servi à financer des conflits, comme en Angola ou au Sierra Leone. D’après des statistiques de l’Union européenne, la production annuelle de diamants ivoiriens est de 50.000 à 300.000 carats (1 carat = 0,2 gramme), ce qui place le pays bien loin derrière les premiers producteurs mondiaux (Botswana, Russie, Angola, Canada). Entre 200.000 et 300.000 Ivoiriens en vivent, faisant essentiellement de l’extraction artisanale. Le projet de résolution du Conseil assouplit aussi l’embargo sur les armes imposé au pays. Les armes lourdes restent strictement contrôlées mais des armes de petit calibre pourront désormais être livrées à la police et la gendarmerie par exemple, sous réserve de notification préalable à l’Onu. Il s’agit de donner des moyens aux forces de l’ordre locales au moment où la Mission de l’Onu en Côte d’Ivoire (Onuci) réduit progressivement ses effectifs. Ceux-ci sont passés d’un maximum de 10.400 hommes à 7.137, et ce chiffre doit tomber à 5.400 en 2015. Le calme est revenu en Côte d’Ivoire depuis la chute de l’ancien chef de l’Etat Laurent Gbagbo en 2011, après des violences post-électorales qui avaient fait plus de 3.000 morts.
avz/sam