Depuis que l'Onchocercose a été boutée hors de la Côte d'Ivoire en 2002, aucun programme de surveillance épidémiologique n'a été mené. Pourtant, la pathologie, comme un tueur silencieux, continue de faire des ravages dans plusieurs contrées du pays. Déjà en 2007, au cours du Forum d'Action Commune du Programme Africain de lutte contre l'Onchocercose, des experts ont brandi la menace qu’en court les populations ivoiriennes. Sept (7) ans plu tard, l'épidémie est plus que jamais présente. C'est le constat fait par une ONG qui a mené une campagne de consultations foraines en décembre 2013 dernier sur une douzaine de jours dans le nord du pays. Les conclusions de cette campagne ont révélé 1159 malades souffrant de maladies oculaires parmi lesquels il est dénombré sept (7) cas de séquelles d’onchocercose. Au regard de cette enquête, cette Organisation non gouvernementale par la voix de son Président du Conseil d’Administration, El Hadj Souleymane Dogoni, a lancé un plaidoyer à l’endroit de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la reprise du programme de lutte contre l'onchocercose interrompu il y a quelques années. "À partir des bases de données des différentes pathologies, détectées, nous entendons mobiliser des ressources en vue de lancer une seconde phase de cette campagne de consultation", a-t-il expliqué. A l’en croire, " c’est durant les dix années de crise militaro politique qu'a connu la Côte d'Ivoire que le nord n'avait plus bénéficié du programme sur l'éradication de l'onchocercose encore moins de couverture de soins primaires ophtalmologiques. En conséquence, dans le cadre de nos activités nous avons initié la première phase de ce projet pilote qui s'est déroulé du 10 au 15 décembre 2013". Dans cette campagne, ce sont sept (7) villages centres de regroupement du Département de Sinematiali qui ont bénéficié des consultations.
O.G.
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