C’est au total 1000 milliards de Fcfa que la banque mondiale, l’Union Européenne et les partenaires au développement ont mis à la disposition de l’Etat ivoirien en vue de la formation et l’insertion des chômeurs notamment les jeunes. Selon le Premier Ministre Daniel Kablan Duncan lors de sa dernière conférence de presse, ce sont 222 mille jeunes qui sont à ce jour incérés dans le tissu socioprofessionnel sur le million promis par le chef de l’Etat d’ici à fin 2015.Avec cet appui budgétaire des institutions de Bretton woods et des autres partenaires de l’Etat, les ivoiriens avaient nourri beaucoup d’espoir quant au recasements des sans emplois. Mais force est de savoir que le processus clopine par endroit. A qui donc la faute ? Seules les autorités pourrons situer les responsabilités afin de les corriger au plutôt si l’on veut encore bénéficier de la confiance de ces bailleurs. En effet, un groupe de gens ayant bénéficiés du programme d’aide à l’embauche (PAE) nous ont saisi récemment pour exprimer leur désarroi. « Nous sommes un groupe d’une soixantaine de personnes ayant bénéficié du PAE depuis Novembre 2013 .Mais à ce jour notre sort reste sans issue. Sachez que depuis Novembre dernier nous avons été sélectionnés par l’Agep (Ndlar : Agence d’aide à l’emploi) pour suivre une formation intense en Commissionnaire de transport, Transit, Import-export, Achat et Vente… avec une promesse ferme qu’après cette formation nous bénéficierons d’un contrat à durée déterminée de deux fois 6 mois dans des entreprise assorti d’un salaire mensuel sous forme d’indemnités de transport qui nous sera remis par le biais de l’Agep. Mais depuis lors nous sommes dans les entreprises et ne percevons pas la moindre peccadille. Pourtant nous sommes toujours obligés de payer le transport pour nous rendre au travail. Les entreprises qui nous ont reçu à leur corps défendant ne paient pas non plus. Nombreux sont ceux qui ont abandonnés faute de moyens de déplacement. Or durant tout le temps qu’a duré la formation nous n’avions bénéficié d’aucune indemnité ni de transport ni de nourriture. Aujourd’hui ceux qu’on croyait sortir du lot des chômeurs se retrouvent à la maison oisifs et plus chômeurs qu’avant. En proie aux regrets, à la désolation et au dénouement total. C’est pourquoi nous en appelons au Ministre de l’emploi et au gouvernement à se pencher sur notre situation. Nous ne savons plus à quel sein nous vouer »Le Premier Ministre et son gouvernement vont-ils se saisir rapidement de ce dossier afin d’y apporter les solutions idoines ? Attendons de voir.
Gisèle Tienfô
Gisèle Tienfô