Microsoft a souhaité partager ses préoccupations autour des conséquences du piratage informatique via une campagne de sensibilisation menée dans trois pays africains et visant à solliciter plus particulièrement l’attention des médias.
Le développement continu des Nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), et surtout l’augmentation du nombre d’utilisateurs d’Internet en Afrique, et précisément en Côte d’Ivoire, exposent de plus en plus le pays aux actes de cybercriminalité. Ce fléau, qui a déjà occasionné des pertes estimées à environ 26 milliards FCFA au cours des trois dernières années (source DITT), ne cesse de s’étendre, causant des dommages énormes, tant du côté de l’utilisateur lambda que des entreprises, mais aussi au niveau de l’Etat. Dans ce contexte, Microsoft a tenu à relancer le débat en impliquant cette fois les hommes de médias à travers des rencontres simultanées en Côte d’Ivoire, au Cameroun et au Sénégal sur le thème «Piratage de logiciels, l’autre nom de la cybercriminalité».
M. Babou Diallo, responsable PME-PMI à Microsoft Afrique de l’Ouest et du centre, explique : «Les dégâts peuvent être minimes chez les particuliers, mais l’ampleur est de bien plus grande envergure pour les entreprises et les organisations sensibles telles que les structures étatiques de sécurité.» En effet, les entreprises sont principalement touchées par le phénomène. Le rapport récent de l’IDC – International Data Corporation, une organisation américaine d’analyse et de recherche, spécialisée dans les nouvelles technologies – démontre que 30% des cas de piratage en entreprise proviennent de logiciels installés par les employés eux-mêmes. «C’est un chiffre énorme», s’inquiète M. Babou Diallo, avant de recommander aux entreprises plus de vigilance et un contrôle régulier de leurs systèmes informatiques. Avec une mauvaise place obtenue au classement général Doing Dusiness de la Banque mondiale, la Côte d’Ivoire a vu ses adresses IP mises sur liste noire. La numérisation du commerce aidant, les entreprises subissent beaucoup de pertes en étant privées de transactions en ligne ; une situation qui se répercute sur l’activité, mais cause aussi des problèmes de commodités : impossibilité de réserver des hôtels ou d’acheter des billets d’avions en ligne, etc.
Des pratiques répandues de par le monde (inter)
Un «ethical hacker» (professionnel spécialisé dans le piratage informatique pour le compte des entreprises, ndlr), N’Cho Yao, a démontré l’aisance avec laquelle les pirates réussissent à soutirer des informations importantes à leurs victimes. «Ils n’ont pas besoin de grand-chose ; quelquefois juste d’un nom, d’une adresse mail, d’un mot de passe. Ils recréent votre identité et s’en servent pour arnaquer des personnes que vous connaissez, lorsque ce n’est pas vous-même la principale cible», expliquait-il lors de sa présentation.
Les techniques de piratage sont nombreuses et variées, mais il existe des moyens de prévenir les conséquences que l’on connaît. M. Diallo a insisté sur les précautions à prendre pour éviter de subir ces risques liés au piratage informatique, et plus particulièrement aux logiciels piratés. Selon lui, il faut d’abord poser des questions et enquêter sur l’emballage. Ensuite, surveiller les prix «trop beaux pour être vrais». Et enfin et surtout, exiger des logiciels authentiques pour vous assurer d’obtenir ce que vous payez. Il est bon de préciser que cette étude mondiale a sondé plus de 1700 consommateurs, employés et directeurs de services informatiques (DSI), et représentants de gouvernement dans quatorze pays à savoir, au Brésil, en Chine, en France, en Allemagne, en Inde, en Indonésie, au Japon, au Mexique, en Pologne, en Russie, à Singapour, en Ukraine, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. Elle a analysé 203 ordinateurs acquis au Brésil, en Chine, en Inde, en Indonésie, au Mexique, en Russie, en Corée du Sud, en Thaïlande, en Turquie, en Ukraine, et aux Etats-Unis. Les recherches de cette année sont une extension de l’étude de 2013 de l’IDC intitulé : «Le monde dangereux de la contrefaçon et des logiciels piratés». Elles se démarquent par l’attitude des représentants gouvernementaux ainsi que par l’analyse de nouveaux marchés, révélant les liens économiques tissés par la cybercriminalité.
Jean-Claude ACKE
Le développement continu des Nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), et surtout l’augmentation du nombre d’utilisateurs d’Internet en Afrique, et précisément en Côte d’Ivoire, exposent de plus en plus le pays aux actes de cybercriminalité. Ce fléau, qui a déjà occasionné des pertes estimées à environ 26 milliards FCFA au cours des trois dernières années (source DITT), ne cesse de s’étendre, causant des dommages énormes, tant du côté de l’utilisateur lambda que des entreprises, mais aussi au niveau de l’Etat. Dans ce contexte, Microsoft a tenu à relancer le débat en impliquant cette fois les hommes de médias à travers des rencontres simultanées en Côte d’Ivoire, au Cameroun et au Sénégal sur le thème «Piratage de logiciels, l’autre nom de la cybercriminalité».
M. Babou Diallo, responsable PME-PMI à Microsoft Afrique de l’Ouest et du centre, explique : «Les dégâts peuvent être minimes chez les particuliers, mais l’ampleur est de bien plus grande envergure pour les entreprises et les organisations sensibles telles que les structures étatiques de sécurité.» En effet, les entreprises sont principalement touchées par le phénomène. Le rapport récent de l’IDC – International Data Corporation, une organisation américaine d’analyse et de recherche, spécialisée dans les nouvelles technologies – démontre que 30% des cas de piratage en entreprise proviennent de logiciels installés par les employés eux-mêmes. «C’est un chiffre énorme», s’inquiète M. Babou Diallo, avant de recommander aux entreprises plus de vigilance et un contrôle régulier de leurs systèmes informatiques. Avec une mauvaise place obtenue au classement général Doing Dusiness de la Banque mondiale, la Côte d’Ivoire a vu ses adresses IP mises sur liste noire. La numérisation du commerce aidant, les entreprises subissent beaucoup de pertes en étant privées de transactions en ligne ; une situation qui se répercute sur l’activité, mais cause aussi des problèmes de commodités : impossibilité de réserver des hôtels ou d’acheter des billets d’avions en ligne, etc.
Des pratiques répandues de par le monde (inter)
Un «ethical hacker» (professionnel spécialisé dans le piratage informatique pour le compte des entreprises, ndlr), N’Cho Yao, a démontré l’aisance avec laquelle les pirates réussissent à soutirer des informations importantes à leurs victimes. «Ils n’ont pas besoin de grand-chose ; quelquefois juste d’un nom, d’une adresse mail, d’un mot de passe. Ils recréent votre identité et s’en servent pour arnaquer des personnes que vous connaissez, lorsque ce n’est pas vous-même la principale cible», expliquait-il lors de sa présentation.
Les techniques de piratage sont nombreuses et variées, mais il existe des moyens de prévenir les conséquences que l’on connaît. M. Diallo a insisté sur les précautions à prendre pour éviter de subir ces risques liés au piratage informatique, et plus particulièrement aux logiciels piratés. Selon lui, il faut d’abord poser des questions et enquêter sur l’emballage. Ensuite, surveiller les prix «trop beaux pour être vrais». Et enfin et surtout, exiger des logiciels authentiques pour vous assurer d’obtenir ce que vous payez. Il est bon de préciser que cette étude mondiale a sondé plus de 1700 consommateurs, employés et directeurs de services informatiques (DSI), et représentants de gouvernement dans quatorze pays à savoir, au Brésil, en Chine, en France, en Allemagne, en Inde, en Indonésie, au Japon, au Mexique, en Pologne, en Russie, à Singapour, en Ukraine, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. Elle a analysé 203 ordinateurs acquis au Brésil, en Chine, en Inde, en Indonésie, au Mexique, en Russie, en Corée du Sud, en Thaïlande, en Turquie, en Ukraine, et aux Etats-Unis. Les recherches de cette année sont une extension de l’étude de 2013 de l’IDC intitulé : «Le monde dangereux de la contrefaçon et des logiciels piratés». Elles se démarquent par l’attitude des représentants gouvernementaux ainsi que par l’analyse de nouveaux marchés, révélant les liens économiques tissés par la cybercriminalité.
Jean-Claude ACKE