José Mario Vaz, le candidat du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée Bissau et du Cap-Vert (PAIGC) a remporté le second tour des élections présidentielles Bissau-guinéenne avec 61% des suffrages conformément aux résultats que la Commission électorale de ce pays a proclamé le mardi 20 mai 2014. La tenue des présidentielles en Guinée-Bissau (en attendant la proclamation des résultats définitifs par le Conseil Constitutionnel) est à l’actif du Président ivoirien. En effet, alors qu’il était à la tête de la CEDEAO Alassane Ouattara n’a ménagé aucun effort pour apporter son soutien aux responsables de la transition avec à leur tête Manuel Serifo Nhamadjo. Au moment où les militaires envisageaient diriger la transition, le chef de l’Etat Ivoirien a tapé du poing sur la table pour insister sur la nécessité de confier la transition à des civils. C’est d’ailleurs ce qui a valu le choix par les responsables politiques et de la société civile de Guinée-Bissau de Manuel Serifo Nhamadjo comme président par intérim. Mieux, le chef de l’Etat ivoirien a toujours demandé à la communauté internationale, notamment à l’Union africaine et au Conseil de sécurité de l’Onu de lever les sanctions contre les autorités bissau-guinéennes pour travailler activement à la tenue d’élections transparentes et démocratiques dans ce pays. « Le message que je voudrais lancer à tous les pays membres de l`ONU, c`est de demander que le gouvernement du président intérimaire soit accepté et reconnu de tous. C`est un gouvernement issu des discussions au sein d`une très grande majorité de la classe politique, des discussions sont en cours pour que toute la classe politique s`associe à ce gouvernement et soutienne le président Nhamadjo pour que les choses puissent aller de l`avant », avait déclaré l’Alassane Ouattara en sa qualité de président de la CEDEAO au terme d’une audience qu’il avait accordé au président par intérim de la Guinée-Bissau Manuel Serifo Nhamadjo le 18 septembre 2012. Les militaires s’étaient emparés du pouvoir en Guinée-Bissau entre les deux tours d’une élection présidentielle le 12 avril 2012.
Abdoulaye Touré.
Abdoulaye Touré.
