A quelque chose malheur est bon dit-on. Il aurait fallu que l’ex-chef de l’Etat Laurent Gbagbo eût été admis à la prison de la Haye pour que la solidarité de ses conjointes se fasse autour de sa personne. Trois femmes : Jacqueline Chamois, Simone Ehivet et Nady Bamba sont aujourd’hui unanimes sur une chose, celle de la libération de Koudou Laurent Gbagbo. Celles qui des années durant étaient opposées tant dans les idées que dans les actes vis-à-vis du fils de Mama ont enfin le cœur qui bat au même rythme. D’origine européenne, Jacqueline Chamois est la première conjointe, mère de Michel Gbagbo, fils ainé du président -prisonnier. En rupture de ban avec ce dernier depuis une dizaine d’années, celle qui a manqué d’être première Dame s’est sentie subitement interpellée pour voler au secours de son enfant et de son ex-conjoint. Récemment, elle a mis sur pied en France une Association dite « les amis de Gbagbo ». L’objectif est de mobiliser les opinions diverses autour du célèbre prisonnier en vue de sa mise en liberté. Nady Bamba, il se raconte qu’elle est la plus aimée mais pas la plus légitime malgré le mariage coutumier qui se serait passé dans son Bafing natal, à Touba et la présence d’Ismaël, fruit de leur union. Elle n’a jamais été considérée comme Première Dame même si elle jouissait parfois des prérogatives. Cependant, de sources concordantes, c’est elle qui a le privilège de rendre visite à Laurent Gbagbo dans sa cellule de la Haye. Que dire donc de Simone Ehivet ? L’ex- First Lady était de tous les combats politiques avec Gbagbo. La plus fidèle et la plus loyale de toutes. D’ailleurs, les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) l’ont capturée en compagnie du Woody de Mama et sa famille dans sa résidence privée de Cocody baptisée le « Bunker ». Ainsi dit, ces trois femmes aux fortunes diverses se sont réconciliées pour la circonstance à l’effet de défendre la cause de leur époux et père de leurs enfants. Bien qu’étant en prison aussi à Odiénné, Simone Gbagbo est persuadée que si Gbagbo bénéficie d’une liberté , même provisoire , il n’y aurait plus aucune raison qu’elle ne soit pas à son tour libérée car soumise aux mêmes chefs d’accusation .S’il est vrai que c’est dans le malheur que l’on reconnait ses vrais amis , il est d’autant plus vrai que l’amour ne meurt jamais quel que soit le temps et les circonstances . Le cas Chamois, Nady et Simone est là pour en témoigner.
Tienfô Gisèle
Tienfô Gisèle