La journée d’hier était tout sauf porteuse de bonnes nouvelles pour les dirigeants et les militants du Front populaire ivoirien.
Tous les frontistes doivent avoir la gueule de bois ce matin. C’est que, coup sur coup, ils ont reçu deux nouvelles qui ont, selon toute vraisemblance, douché leur enthousiasme de ces derniers jours. La première mauvaise nouvelle est tombée à la mi-journée. Elle a fait état de l’interpellation de l’ancien directeur général du Bureau national d’études techniques et de développement (Bnetd), Ahoua Don Mello, éphémère porte-parole dans le dernier gouvernement fantoche de Laurent Gbagbo. «Nous n’avons pas encore la confirmation de cette arrestation donc nous considérons que c’est une rumeur», a rembarré un cadre du Front populaire ivoirien (Fpi) que nous avons joint, à 14 heures pétantes, hier. Comme lui, nombreux étaient les responsables et simples militants du Fpi qui refusaient de croire que les autorités camerounaises aient décidé d’exécuter le mandat d’arrêt lancé depuis 2011 par la justice ivoirienne contre Ahoua Don Mello. «De toutes les façons, les autorités camerounaises ne peuvent pas l’extrader parce qu’il n’existe pas de traité dans ce sens entre les deux pays», tentaient de se rassurer le dignitaire frontiste, joint par téléphone. A peine, a-t-il fini d’exprimer ce mince espoir que l’information relative à la confirmation des charges contre Laurent Gbagbo a commencé à circuler. «C’est faux !», réagit notre interlocuteur. Trente minutes plus tard, c’est lui qui rappelle. Il est troublé. Il veut en avoir le cœur net. «D’où tenez-vous cette information ? N’est-ce pas demain (aujourd’hui, Ndlr) que la décision devrait être rendue publique ?», questionne-t-il. «Est-ce que ce sont les responsables de la Cpi qui vous l’ont dit ?», insiste-t-il. Finalement, sous le coup de 16 heures 20, un communiqué de la Cour pénale internationale vient confirmer l’information que nous cherchions à recouper auprès de notre interlocuteur. 16 heures 30, il envoie un Sms. Il veut avoir une idée de l’évolution de la «rumeur». Nous lui confirmons la mauvaise nouvelle. Il refuse de croire. «Ça peut être de la manipulation. Sous quel prétexte les juges de la Cpi peuvent-ils avancer de 24 heures une décision qui doit être rendue demain (aujourd’hui, Ndlr) ? A moins qu’on soit toujours dans la logique du complot contre le président Laurent Gbagbo», tente-il encore de se rassurer.
La direction du Fpi, qui ne s’attendait pas à un tel jeudi noir, s’est retrouvée au siège provisoire de l’ex-parti au pouvoir pour analyser la situation.
Marc Dossa
Tous les frontistes doivent avoir la gueule de bois ce matin. C’est que, coup sur coup, ils ont reçu deux nouvelles qui ont, selon toute vraisemblance, douché leur enthousiasme de ces derniers jours. La première mauvaise nouvelle est tombée à la mi-journée. Elle a fait état de l’interpellation de l’ancien directeur général du Bureau national d’études techniques et de développement (Bnetd), Ahoua Don Mello, éphémère porte-parole dans le dernier gouvernement fantoche de Laurent Gbagbo. «Nous n’avons pas encore la confirmation de cette arrestation donc nous considérons que c’est une rumeur», a rembarré un cadre du Front populaire ivoirien (Fpi) que nous avons joint, à 14 heures pétantes, hier. Comme lui, nombreux étaient les responsables et simples militants du Fpi qui refusaient de croire que les autorités camerounaises aient décidé d’exécuter le mandat d’arrêt lancé depuis 2011 par la justice ivoirienne contre Ahoua Don Mello. «De toutes les façons, les autorités camerounaises ne peuvent pas l’extrader parce qu’il n’existe pas de traité dans ce sens entre les deux pays», tentaient de se rassurer le dignitaire frontiste, joint par téléphone. A peine, a-t-il fini d’exprimer ce mince espoir que l’information relative à la confirmation des charges contre Laurent Gbagbo a commencé à circuler. «C’est faux !», réagit notre interlocuteur. Trente minutes plus tard, c’est lui qui rappelle. Il est troublé. Il veut en avoir le cœur net. «D’où tenez-vous cette information ? N’est-ce pas demain (aujourd’hui, Ndlr) que la décision devrait être rendue publique ?», questionne-t-il. «Est-ce que ce sont les responsables de la Cpi qui vous l’ont dit ?», insiste-t-il. Finalement, sous le coup de 16 heures 20, un communiqué de la Cour pénale internationale vient confirmer l’information que nous cherchions à recouper auprès de notre interlocuteur. 16 heures 30, il envoie un Sms. Il veut avoir une idée de l’évolution de la «rumeur». Nous lui confirmons la mauvaise nouvelle. Il refuse de croire. «Ça peut être de la manipulation. Sous quel prétexte les juges de la Cpi peuvent-ils avancer de 24 heures une décision qui doit être rendue demain (aujourd’hui, Ndlr) ? A moins qu’on soit toujours dans la logique du complot contre le président Laurent Gbagbo», tente-il encore de se rassurer.
La direction du Fpi, qui ne s’attendait pas à un tel jeudi noir, s’est retrouvée au siège provisoire de l’ex-parti au pouvoir pour analyser la situation.
Marc Dossa