L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, va continuer de manquer à ses partisans. Ses ennuis judiciaires sont loin de toucher à leur fin. Alors que lui et certains de ses partisans rêvaient à un abandon des charges et à une remise en liberté, c’est le scénario catastrophe qui se produit pour eux tous. Laurent Gbagbo ne reviendra donc pas maintenant parmi les siens. Non seulement son séjour carcéral va se poursuivre mais, bien plus, son sort reste plus que jamais incertain. La seule certitude à laquelle lui et ses partisans doivent se faire, à compter de maintenant, c’est que c’en est fini pour la carrière politique de l’ancien chercheur à l’université Félix Houphouet-Boigny d’Abidjan. Laurent Gbagbo a donc fait son temps et sa page se tourne ainsi. Pour que son parti survive désormais, il appartient à ses dirigeants actuels de s’affranchir de l’omniprésence et de l’omnipotence de son leader. Ceux-ci doivent mettre fin à leur boycott de l’activité politique et jouer crânement leurs chances. S’ils laissent Laurent Gbagbo continuer de diriger depuis sa cellule, il leur fera courir le risque d’une plus grande fragilisation. En ce qui concerne l’ex-chef de l’Etat, s’il est reconnu coupable des faits mis à sa charge, au bout du marathon judiciaire dans lequel il est engagé depuis 2011, il encourt jusqu’à cinquante années d’emprisonnement.
MD
MD