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Politique Publié le vendredi 4 juillet 2014 | Nord-Sud

Crimes postélectoraux : Le procès des pro-Gbagbo s’ouvre en octobre

© Nord-Sud Par DR
Gnénéma Mamadou Coulibaly, est l`invité du « Fauteuil blanc »
Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, des Droits de l’homme et des libertés publiques, Gnénéma Mamadou Coulibaly, est l`invité du « Fauteuil blanc », la tribune mensuelle d’échanges du quotidien Le Nouveau Réveil.
Affi N’Guessan et autres pro-Gbagbo vont comparaître à la barre, en octobre prochain, lors de l’ouverture de la deuxième session des assises près le tribunal d’Abidjan-Plateau, selon le ministre de la Justice, Mamadou Gnénéma Coulibaly.


Les procès des pro-Gbagbo s’ouvrent en octobre. Selon le ministre de la Justice, des droits de l’Homme et des libertés publiques, Mamadou Gnénéma Coulibaly, les grands jugements liés aux événements de la crise postélectorale vont démarrer, après les vacances judiciaires. Les audiences se tiendront dès l’ouverture de la deuxième session des assises près le tribunal d’Abidjan-Plateau. Invité, hier, de la tribune mensuelle «Le Fauteuil Blanc » du Nouveau Réveil, M. Coulibaly a annoncé que les auteurs de crimes commis lors de la crise postélectorale, quel que soit leur bord, n’échapperont pas à la rigueur de la loi. «L’ouverture des grands procès liés à la crise postélectorale va démarrer en octobre, juste après les vacances judiciaires qui durent deux mois (août et septembre, ndlr). Les personnes inculpées et bénéficiant de la liberté provisoire vont passer devant les juges pour répondre des faits qui leur sont reprochés», a indiqué Mamadou Gnénéma Coulibaly. Répondant à la question concernant d’éventuelles poursuites judiciaires contre des pro-Ouattara, il a rassuré que la loi s’impose à tous. «Il n’y a aucun texte de loi qui dit que si vous appartenez à un camp, alors vous êtes susceptible d’être poursuivi. La justice poursuit les auteurs de faits. Si vous n’avez pas commis de faits, vous ne pouvez pas avoir maille à partir avec la justice. Si vous avez commis des faits réprimés par la loi, que vous soyez du Sud, du Centre, de l’Est, de l’Ouest et du Nord, vous devez vous attendre à subir la rigueur de la loi », a-t-il répété, en expliquant qu’il n’y a pas de « de vainqueurs», dans la mesure où une commission d’enquête et d’investigation a été mise sur pied. «Elle fait des rapports qui doivent faire l’objet d’une instruction. La première raison, c’est que ce n’est pas un rapport d’officier de police judiciaire. La seconde, c’est que les gens ne sont pas pris sur les faits. C’est ce rapport qui met en cause des personnes sur des faits de violation des droits de l’Homme post ou concomitants à la crise électorale. Sur la base de ce rapport, personne n’a fait l’objet pour l’instant d’inculpation et de poursuite. (…) Il faut faire preuve de patience. Nous allons aboutir à la manifestation de la vérité. Aucun camp ne sera protégé par la justice. Chacun d’entre nous saura dans l’avenir qui a fait quoi », a soutenu le garde des Sceaux. S’agissant de la polémique née à la suite de la libération conditionnelle de 50 pro-Gbagbo, au lieu de 150 personnes qui avaient été annoncées par Affi N’Guessan, président du Fpi, Gnénéma Coulibaly a fait des précisions. «Les discussions politiques engagent les politiques. Cependant, le juge n’est pas obligé de suivre ce que l’homme politique dit. Il travaille en fonction de la procédure judiciaire. S’il ne détient pas 100 personnes et qu’il doit en libérer 200 où voulez-vous qu’il aille chercher ces personnes ? La justice a libéré 50 personnes proches de l’ancien régime. Mais rassurons-nous, ce n’est pas un mouvement statique ; il est dynamique. Nous ne sommes friands que des grandes sorties dans la presse. Il y aura d’autres libérations, mais tout dépendra du juge », a-t-il déclaré.


Affaire Kieffer : les auditions vont reprendre

Par ailleurs, le ministre Coulibaly a révélé que les auditions dans l’affaire du journaliste franco-canadien disparu en avril 2004 à Abidjan, Guy André Kieffer, vont reprendre bientôt. « La procédure Kieffer ira à son terme. Nous allons reprendre une partie des auditions, car elles avaient été faites dans une période qui ne permettait pas la manifestation de la vérité », a-t-il déclaré. Il a également indiqué que le procureur de la République près le tribunal d’Abidjan-Plateau, Richard Christophe Adou, a transmis à la chancellerie une feuille de route dans le cadre de ce dossier. Gnénéma Coulibaly a par ailleurs évoqué l’affaire de l’enlèvement et de l’assassinat d’Yves Lamblin (ex-Dg du groupe Sifca) et de Frantz Di Rippel (ex-Dg du Novotel d’Abidjan), en avril 2011, lors de la crise postélectorale. « Nous avons terminé notre enquête, mais la partie française a demandé une reconstitution qui se fera très bientôt. Nous connaîtrons un rebondissement dans cette affaire» a-t-il annoncé.

Ouattara Moussa
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