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Politique Publié le vendredi 4 juillet 2014 | AFP

Côte d’Ivoire: Adoption en commission du nouvel accord de défense avec la France

© AFP Par Serges T
Projet de loi portant Code Forestier:le ministre des eaux et fôrets face aux députés
Mardi 10 Juin 2014 Abidjan. Babaud Darret, ministre des eaux et forêts était face aux députés à l`Assemblée Nationale de Côte d`Ivoire pour présenter le projet de loi portant code forestier.
Abidjan,Le parlement ivoirien a adopté en commission un nouvel accord de partenariat de défense avec la France, dont l’armée joua un rôle décisif dans le renversement de l’ex-président Laurent Gbagbo en 2011, a-t-on appris vendredi auprès de cette institution.

Le traité de "partenariat de défense", signé en janvier 2012 par le
président ivoirien Alassane Ouattara et l’ex-chef de l’Etat français Nicolas
Sarkozy, met fin à un accord dit "d’assistance militaire technique" datant de 1961, un an après l’indépendance de la Côte d’Ivoire, ancienne colonie française.

Le texte, "conclu pour une durée de cinq ans" et "renouvelable par tacite reconduction pour de nouvelles périodes de cinq ans", instaure une "coopération" dans l’"organisation", l’"équipement" et l’"entraînement" des militaires, selon une copie parvenue à l’AFP.

Chaque partie peut dénoncer ce traité, déjà ratifié par la France, qui
couvre également les "échanges (...) d’informations" ou encore la formation du personnel ivoirien dans les écoles militaires françaises, de même source.

L’accord, voté par la commission des Relations extérieures à l’unanimité
des 25 députés présents, selon une source politique, devra ensuite être
avalisé en séance plénière par l’ensemble des parlementaires, avant d’être définitivement ratifié par le chef de l’Etat.

Son adoption est assurée, le Rassemblement des républicains (RDR) du
président Ouattara disposant de la majorité absolue dans l’hémicycle, et de la quasi-totalité des sièges avec ses alliés.

L’opposition, hostile à ce traité, n’est pas représentée à l’Assemblée,
pour n’avoir pas participé aux dernières législatives.

"C’est un accord précipité, non consensuel. Nous le refusons. Il est
inopportun", a déclaré à l’AFP Amani N’Guessan, ancien ministre de la Défense et responsable des questions de défense au Front populaire ivoirien (FPI), le parti créé par Laurent Gbagbo.

"Il n’appartient pas à la France de penser ni le format, ni l’organisation
de notre armée", a-t-il lancé, dénonçant les agissements de l’armée française qui a "soutenu la rébellion proche de l’actuel président, dans son projet de déstabilisation du régime" Gbagbo.

Dans le cadre de l’"opération Licorne", l’armée française s’était déployée
en Côte d’Ivoire depuis le début de la crise politico-militaire en septembre
2002. Elle a été fortement critiquée par l’ancien pouvoir, qui l’a accusée en mars 2011 d’être une "armée d’occupation".

Les soldats français, dont la mobilisation a débuté dans le cadre des
accords de défense franco-ivoiriens de 1961, ont notamment fait office de force d’interposition, alors que le pays était coupé en deux entre un Nord tenu par une rébellion favorable à Alassane Ouattara et un Sud loyal au régime M. Gbagbo.

Licorne a été très active durant la crise postélectorale consécutive au
refus de M. Gbagbo de reconnaître la victoire de son adversaire Alassane
Ouattara à la présidentielle de novembre 2010.

Les forces françaises, en coordination avec l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci), contribuèrent à renverser Laurent Gbagbo, notamment lorsqu’il était retranché dans la résidence présidentielle.

L’actuel ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian avait annoncé début mai un changement de nom de la Force Licorne, devenue "Les forces françaises en Côte d’Ivoire", avec un effectif passant "de 500 à 800 hommes dès le 1er janvier 2015".

La Côte d’Ivoire a retrouvé le calme trois ans après les violences
postélectorales, qui ont fait plus de 3.000 morts en cinq mois.

Laurent Gbagbo, emprisonné depuis deux ans et demi à La Haye, est poursuivi pour crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale.

ck/jf/mba
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