Abidjan - Michel Gbagbo, le fils de l’ex-président Laurent Gbagbo, ne s’est pas rendu à une nouvelle convocation de la justice française mercredi car l’Etat ivoirien l’en empêche, ont affirmé ses avocats, interrogés par l’AFP.
"On lui a confisqué son passeport français" mi-février, a déploré Me Habiba Touré, son avocate à Paris.
Michel Gbagbo, citoyen franco-ivoirien, devait être entendu à Paris dans le cadre d’une affaire l’opposant à Guillaume Soro, actuel président de l’Assemblée nationale ivoirienne.
M. Gbagbo a été arrêté le 14 février à l’aéroport d’Abidjan et emprisonné consécutivement pendant trois jours alors qu’il s’apprêtait à s’envoler pour la France, déjà pour répondre à une convocation de la justice hexagonale
"Le procureur, devant l’un de mes confrères, a alors menacé explicitement Michel Gbagbo de le renvoyer à Bouna (nord-est, où il a déjà été emprisonné, NDLR) s’il tentait de se représenter à l’aéroport", a dénoncé Me Touré.
"Cela ne servait à rien dans ces circonstances qu’il s’y rende à nouveau", a-t-elle ajouté.
C’est la troisième fois que Gbagbo-fils ne répond pas à la justice
française, de même source.
D’après Me Rodrigue Dadjé, son avocat à Abidjan, le pouvoir ivoirien "fait interdiction de sortir du territoire" à Michel Gbagbo alors qu’"aucune décision judiciaire" ne l’en empêche.
La juge d’instruction française instruisant l’affaire est également
"empêchée de venir" en Côte d’Ivoire pour entendre le fils de l’ancien
président, "au mépris des accords de coopération" entre France et Côte
d’Ivoire, a regretté Me Touré.
Ni le greffe de la juge parisienne, ni les autorités françaises à Abidjan,
ni le ministère ivoirien de la Justice n’ont pu être joints par l’AFP pour
confirmer l’information.
La justice ivoirienne "n’a pas été saisie" pour une nouvelle convocation de Michel Gbagbo, a toutefois réagi un porte-parole du ministère.
Michel Gbagbo a été arrêté avec son père le 11 avril 2011 à Abidjan, au moment de la chute de l’ancien président.
Il est accusé notamment d’"atteinte à la défense nationale" et d’"attentat ou complot contre l’autorité de l’Etat". Il a bénéficié en juillet 2013 de la liberté provisoire, avec 12 autres détenus, au nom de l’"apaisement".
Incarcéré dans le nord du pays, Michel Gbagbo avait porté plainte en France contre Guillaume Soro et les "ComZon" (ex-chefs rebelles) pour "traitement dégradant et inhumain".
jf/ck/hm
"On lui a confisqué son passeport français" mi-février, a déploré Me Habiba Touré, son avocate à Paris.
Michel Gbagbo, citoyen franco-ivoirien, devait être entendu à Paris dans le cadre d’une affaire l’opposant à Guillaume Soro, actuel président de l’Assemblée nationale ivoirienne.
M. Gbagbo a été arrêté le 14 février à l’aéroport d’Abidjan et emprisonné consécutivement pendant trois jours alors qu’il s’apprêtait à s’envoler pour la France, déjà pour répondre à une convocation de la justice hexagonale
"Le procureur, devant l’un de mes confrères, a alors menacé explicitement Michel Gbagbo de le renvoyer à Bouna (nord-est, où il a déjà été emprisonné, NDLR) s’il tentait de se représenter à l’aéroport", a dénoncé Me Touré.
"Cela ne servait à rien dans ces circonstances qu’il s’y rende à nouveau", a-t-elle ajouté.
C’est la troisième fois que Gbagbo-fils ne répond pas à la justice
française, de même source.
D’après Me Rodrigue Dadjé, son avocat à Abidjan, le pouvoir ivoirien "fait interdiction de sortir du territoire" à Michel Gbagbo alors qu’"aucune décision judiciaire" ne l’en empêche.
La juge d’instruction française instruisant l’affaire est également
"empêchée de venir" en Côte d’Ivoire pour entendre le fils de l’ancien
président, "au mépris des accords de coopération" entre France et Côte
d’Ivoire, a regretté Me Touré.
Ni le greffe de la juge parisienne, ni les autorités françaises à Abidjan,
ni le ministère ivoirien de la Justice n’ont pu être joints par l’AFP pour
confirmer l’information.
La justice ivoirienne "n’a pas été saisie" pour une nouvelle convocation de Michel Gbagbo, a toutefois réagi un porte-parole du ministère.
Michel Gbagbo a été arrêté avec son père le 11 avril 2011 à Abidjan, au moment de la chute de l’ancien président.
Il est accusé notamment d’"atteinte à la défense nationale" et d’"attentat ou complot contre l’autorité de l’Etat". Il a bénéficié en juillet 2013 de la liberté provisoire, avec 12 autres détenus, au nom de l’"apaisement".
Incarcéré dans le nord du pays, Michel Gbagbo avait porté plainte en France contre Guillaume Soro et les "ComZon" (ex-chefs rebelles) pour "traitement dégradant et inhumain".
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