L'Etat ivoirien consacre moins de 10% de son budget à l'agriculture, alors que son succès repose sur ce secteur, a déclaré mardi dans un entretien à APA, Gerson M'pélikan, chargé d'étude et de recherche au Secrétariat général de l'Inades-Formation, espérant que le Programme national d’investissement agricole (PNIA) permettra de rectifier le tir.
"La Côte d'Ivoire est loin d'atteindre l'objectif de 10% de son budget consacrés à l'agriculture. Selon les dernières études, la Côte d'Ivoire consacre environ 9% de son budget à l'agriculture", a déclaré M. M'pélikan citant des chiffres de 2007 en marge de l'atelier national de recueil et de formulation des propositions et engagements des producteurs et de la société civile ivoirienne.
Cet atelier est organisé par la Plate-forme d'action nationale pour l'agriculture familiale en Côte d'Ivoire (PANAFCI) dans le cadre de la célébration de l'année internationale de l'agriculture familiale (AIAF 2014).
Pour Gerson M'pélikan, "ce niveau est déplorable pour un pays comme la Côte d'Ivoire dont le succès repose sur l'agriculture". "C'est l'agriculture qui contribue plus dans le PIB de la Côte d'Ivoire mais en retour ce secteur n'en reçoit pas suffisamment dans le budget national du pays", a-t-il soutenu en signalant toutefois que "ce faible pourcentage du budget consacré à l'agriculture est en partie dû à la décennie de crise qu'a connue la Côte d'Ivoire".
L'un des facteurs explicatif du succès de l'agriculture ivoirienne (qui représente aujourd'hui 23% du PIB), dans le passé, a été la coexistence de groupes agroindustriels et d'exploitations familiales.
Le chargé d'étude et de recherche au Secrétariat général de l'Inades-Formation, espère par ailleurs que la mise en œuvre effective du Programme national d'investissement agricole (PNIA) 2010-2015 institué après la crise postélectorale permettra de rectifier le tir avec son budget de plus de 2000 milliards de FCFA.
Par ailleurs, une dizaine de pays sur les 54 pays que compte le continent ont commencé à appliquer la déclaration de Maputo. "Le Burkina Faso depuis 2008, le Burundi et des pays du Maghreb respectent la Déclaration de Mapouto en consacrant le taux de 10% de leur budget à l'agriculture", a révélé M. M'pélikan.
La Déclaration de Maputo a été signée en 2003 lors d'une session de l'Union africaine sur l'agriculture et la sécurité alimentaire en Afrique. Les Chefs d'Etat et de gouvernements africains s'étaient engagés dans cette Déclaration à mettre en œuvre d'urgence le Programme détaillé pour le développement de l'agriculture en Afrique (PDDAA).
Ils ont également décidé de consacrer beaucoup plus de ressources (au moins 10% de leur budget national) à l'agriculture, au développement rural et à la sécurité.
Sous le leadership de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest, les Etats Ouest-africains ont été au premier rang de l'initiative PDDAA avec la première adoption d'une politique régionale agricole commune (ECOWAP) en 2005, qui a été suivie par le lancement des plans nationaux et régionaux d'investissement agricole.
Le processus ouest-africain en ce qui concerne le PDDAA a eu un succès en prenant en compte les acteurs non-étatiques, y compris les producteurs et les acteurs de la société civile, dans les processus politiques et a suscité de grands espoirs pour l'avenir du secteur agricole, des communautés rurales et de la sécurité alimentaire de la région.
LS/APA
"La Côte d'Ivoire est loin d'atteindre l'objectif de 10% de son budget consacrés à l'agriculture. Selon les dernières études, la Côte d'Ivoire consacre environ 9% de son budget à l'agriculture", a déclaré M. M'pélikan citant des chiffres de 2007 en marge de l'atelier national de recueil et de formulation des propositions et engagements des producteurs et de la société civile ivoirienne.
Cet atelier est organisé par la Plate-forme d'action nationale pour l'agriculture familiale en Côte d'Ivoire (PANAFCI) dans le cadre de la célébration de l'année internationale de l'agriculture familiale (AIAF 2014).
Pour Gerson M'pélikan, "ce niveau est déplorable pour un pays comme la Côte d'Ivoire dont le succès repose sur l'agriculture". "C'est l'agriculture qui contribue plus dans le PIB de la Côte d'Ivoire mais en retour ce secteur n'en reçoit pas suffisamment dans le budget national du pays", a-t-il soutenu en signalant toutefois que "ce faible pourcentage du budget consacré à l'agriculture est en partie dû à la décennie de crise qu'a connue la Côte d'Ivoire".
L'un des facteurs explicatif du succès de l'agriculture ivoirienne (qui représente aujourd'hui 23% du PIB), dans le passé, a été la coexistence de groupes agroindustriels et d'exploitations familiales.
Le chargé d'étude et de recherche au Secrétariat général de l'Inades-Formation, espère par ailleurs que la mise en œuvre effective du Programme national d'investissement agricole (PNIA) 2010-2015 institué après la crise postélectorale permettra de rectifier le tir avec son budget de plus de 2000 milliards de FCFA.
Par ailleurs, une dizaine de pays sur les 54 pays que compte le continent ont commencé à appliquer la déclaration de Maputo. "Le Burkina Faso depuis 2008, le Burundi et des pays du Maghreb respectent la Déclaration de Mapouto en consacrant le taux de 10% de leur budget à l'agriculture", a révélé M. M'pélikan.
La Déclaration de Maputo a été signée en 2003 lors d'une session de l'Union africaine sur l'agriculture et la sécurité alimentaire en Afrique. Les Chefs d'Etat et de gouvernements africains s'étaient engagés dans cette Déclaration à mettre en œuvre d'urgence le Programme détaillé pour le développement de l'agriculture en Afrique (PDDAA).
Ils ont également décidé de consacrer beaucoup plus de ressources (au moins 10% de leur budget national) à l'agriculture, au développement rural et à la sécurité.
Sous le leadership de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest, les Etats Ouest-africains ont été au premier rang de l'initiative PDDAA avec la première adoption d'une politique régionale agricole commune (ECOWAP) en 2005, qui a été suivie par le lancement des plans nationaux et régionaux d'investissement agricole.
Le processus ouest-africain en ce qui concerne le PDDAA a eu un succès en prenant en compte les acteurs non-étatiques, y compris les producteurs et les acteurs de la société civile, dans les processus politiques et a suscité de grands espoirs pour l'avenir du secteur agricole, des communautés rurales et de la sécurité alimentaire de la région.
LS/APA