Le 5e Forum de l’action internationale des collectivités tenu les 3 et 4 juillet derniers au Palais des Congrès Porte-Maillot à Paris, a été l’occasion pour les représentants africains d’apprendre les nouveaux outils du codéveloppement.
Cette année, l’Afrique était représentée par une douzaine de pays. Entre autres, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Mali et le Sénégal, partenaires privilégiés de ce forum, comptaient parmi les 37 pays étrangers officiellement invités. Ce rendez-vous annuel incontournable qui rassemble les acteurs publics français de la coopération décentralisée et partenaires étrangers, a encore montré que les pouvoir publics doivent davantage accorder une autonomie plus accrue aux autorités locales pour une meilleure gouvernance et des résultats plus concrets en matière de développement.
Mme Annick Girardin, secrétaire d’État française au Développement et à la Francophonie, présente à l’ouverture de ce Forum, a fait partager l’expérience française en rappelant la loi relative à la politique de développement mise en œuvre dans son pays.
Une politique consistant à renforcer les capacités des autorités locales. Autrement, à leur donner un peu plus de pouvoirs pour agir librement avec le moins de contraintes administratives possibles. Selon la Commission européenne qui encourage l’autonomie des territoires, «l’approche territoriale du développement est décrite comme un processus dynamique à long terme allant de la base vers le sommet et s’appuyant sur de multiples acteurs et secteurs, dans le cadre duquel plusieurs institutions et intervenants locaux collaborent pour définir des priorités, planifier et mettre en œuvre des stratégies de développement.»
Face aux nombreux problèmes administratifs et financiers qui se posent à l’Afrique, des opinions se sont exprimées sur la question. C’est le cas du ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur ivoirien, M. Hamed Bakayoko. Il conseille que le continent s’inspire du modèle français. «Ce Forum est un rendez-vous important du donner et du recevoir. Nous pensons que la décentralisation doit être un moyen pour toucher directement les populations et accélérer le processus de développement de nos régions. Ce Forum est l’occasion pour nous de revoir nos visions de la décentralisation, de l’adapter. Aujourd’hui, nous avons besoin de redéfinir les paradigmes de la coopération entre la France et la Côte d’Ivoire» a-t-il d’emblée indiqué.
Lui emboîtant le pas, l’ancien Premier-ministre ivoirien, M. Jeannot Ahoussou Kouadio, président en exercice de l’Assemblée des Régions de Côte d’Ivoire (Arci), a déclaré que la décentralisation est une chance pour nos régions. Selon lui, les problèmes de moyens financiers auxquels sont confrontés les régions africaines peuvent être surmontés et compensés par la coopération décentralisée.
D’où l’enjeu de ce Forum et l’importance d’être présent à Paris pour prendre part à cette rencontre qui « fédère les collectivités locales, les représentants de l’État, l’Agence Française de Développement, le monde associatif, les bailleurs de fonds, les bureaux d’études et entreprises concernés et les associations d’élus locaux.»
D’un point de vue général, les discussions sur des questions d’actualité qui ont savamment enrichi les tables rondes ont été très instructives pour les participants. Notamment, la question de la bonne gouvernance pour parvenir à un développement durable et à des résultats équitables lorsque celle-ci crée les conditions nécessaires à des processus de développement inclusifs, réactifs et efficaces.
Quant aux opportunités offertes à ce Forum de Paris, sans nul doute qu’elles étaient très nombreuses. Pour ceux qui sont arrivés dans la capitale française avec des projets bien ficelés dans la valise, à l’instar du maire de Treichville – commune abidjanaise – M. François Albert Amichia, ils ne sont pas repartis déçus. Des bailleurs de fonds français et européens étaient à l’affut pour débusquer des marchés probants et porteurs.
Pour les organisateurs, Cités Unies France (Cuf) et Media Contact Services, le bilan de la 5e édition est plus que positif. Un succès, à n’en croire les initiatives annoncées, qui commence à faire des émules en Afrique et ailleurs.
A l’instar de Paris, Abidjan organise, elle aussi, son premier «Forum international pour le développement et l’équipement des collectivités territoriales» au mois de décembre prochain au Palais des Congrès de Sofitel Ivoire. Un événement que les autorités ivoiriennes définissent comme le «rendez-vous des professionnels de l’équipement des villes, de l’aménagement des territoires et de la gestion des services publics.» La capitale économique ivoirienne devrait enregistrer à la fin de l’année, près de 4 000 décideurs dont 3 000 responsables publics. Soit 1 700 ivoiriens, 500 en provenance d’Afrique subsaharienne et 800 des autres continents.
Clément Yao
Cette année, l’Afrique était représentée par une douzaine de pays. Entre autres, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Mali et le Sénégal, partenaires privilégiés de ce forum, comptaient parmi les 37 pays étrangers officiellement invités. Ce rendez-vous annuel incontournable qui rassemble les acteurs publics français de la coopération décentralisée et partenaires étrangers, a encore montré que les pouvoir publics doivent davantage accorder une autonomie plus accrue aux autorités locales pour une meilleure gouvernance et des résultats plus concrets en matière de développement.
Mme Annick Girardin, secrétaire d’État française au Développement et à la Francophonie, présente à l’ouverture de ce Forum, a fait partager l’expérience française en rappelant la loi relative à la politique de développement mise en œuvre dans son pays.
Une politique consistant à renforcer les capacités des autorités locales. Autrement, à leur donner un peu plus de pouvoirs pour agir librement avec le moins de contraintes administratives possibles. Selon la Commission européenne qui encourage l’autonomie des territoires, «l’approche territoriale du développement est décrite comme un processus dynamique à long terme allant de la base vers le sommet et s’appuyant sur de multiples acteurs et secteurs, dans le cadre duquel plusieurs institutions et intervenants locaux collaborent pour définir des priorités, planifier et mettre en œuvre des stratégies de développement.»
Face aux nombreux problèmes administratifs et financiers qui se posent à l’Afrique, des opinions se sont exprimées sur la question. C’est le cas du ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur ivoirien, M. Hamed Bakayoko. Il conseille que le continent s’inspire du modèle français. «Ce Forum est un rendez-vous important du donner et du recevoir. Nous pensons que la décentralisation doit être un moyen pour toucher directement les populations et accélérer le processus de développement de nos régions. Ce Forum est l’occasion pour nous de revoir nos visions de la décentralisation, de l’adapter. Aujourd’hui, nous avons besoin de redéfinir les paradigmes de la coopération entre la France et la Côte d’Ivoire» a-t-il d’emblée indiqué.
Lui emboîtant le pas, l’ancien Premier-ministre ivoirien, M. Jeannot Ahoussou Kouadio, président en exercice de l’Assemblée des Régions de Côte d’Ivoire (Arci), a déclaré que la décentralisation est une chance pour nos régions. Selon lui, les problèmes de moyens financiers auxquels sont confrontés les régions africaines peuvent être surmontés et compensés par la coopération décentralisée.
D’où l’enjeu de ce Forum et l’importance d’être présent à Paris pour prendre part à cette rencontre qui « fédère les collectivités locales, les représentants de l’État, l’Agence Française de Développement, le monde associatif, les bailleurs de fonds, les bureaux d’études et entreprises concernés et les associations d’élus locaux.»
D’un point de vue général, les discussions sur des questions d’actualité qui ont savamment enrichi les tables rondes ont été très instructives pour les participants. Notamment, la question de la bonne gouvernance pour parvenir à un développement durable et à des résultats équitables lorsque celle-ci crée les conditions nécessaires à des processus de développement inclusifs, réactifs et efficaces.
Quant aux opportunités offertes à ce Forum de Paris, sans nul doute qu’elles étaient très nombreuses. Pour ceux qui sont arrivés dans la capitale française avec des projets bien ficelés dans la valise, à l’instar du maire de Treichville – commune abidjanaise – M. François Albert Amichia, ils ne sont pas repartis déçus. Des bailleurs de fonds français et européens étaient à l’affut pour débusquer des marchés probants et porteurs.
Pour les organisateurs, Cités Unies France (Cuf) et Media Contact Services, le bilan de la 5e édition est plus que positif. Un succès, à n’en croire les initiatives annoncées, qui commence à faire des émules en Afrique et ailleurs.
A l’instar de Paris, Abidjan organise, elle aussi, son premier «Forum international pour le développement et l’équipement des collectivités territoriales» au mois de décembre prochain au Palais des Congrès de Sofitel Ivoire. Un événement que les autorités ivoiriennes définissent comme le «rendez-vous des professionnels de l’équipement des villes, de l’aménagement des territoires et de la gestion des services publics.» La capitale économique ivoirienne devrait enregistrer à la fin de l’année, près de 4 000 décideurs dont 3 000 responsables publics. Soit 1 700 ivoiriens, 500 en provenance d’Afrique subsaharienne et 800 des autres continents.
Clément Yao