Nous vous proposons la déclaration par video-conférence de Idriss Deby Itno, Président de la République du Tchad, Président en exercice du Comité permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS) dont la 29e session se tient à Abidjan.
Mes chers frères et sœurs, populations des Etats membres du CILSS,
La 29ème journée du CILSS que nous commémorons cette année a pour thème :<< relever le défi de la transition démographique pour une sécurité alimentaire durable au Sahel et en Afrique de l’Ouest >>.
Ce thème a été choisi par le CILSS pour donner une nouvelle impulsion aux stratégies et politiques nationales des populations dans la mise en œuvre essentielle pour accélérer le processus de transition démographique dans nos Etats.
Mesdames et Messieurs,
La sécurité alimentaire, la gestion durable des ressources naturelles, la lutte contre la sécheresse et la désertification, l’atténuation et l’adaptation aux effets des changements climatiques, la résilience des populations aux différentes crises alimentaires et nutritionnelles sont difficilement réalisables des manières durables si l’on ignore ou si l’on accorde peu d’importance aux facteurs démographiques.
Dans l’espace CILSS, le nombre moyen d’enfant varie entre 2,5 enfants au Cap Vert et 7,3 enfants au Niger, tandis que le taux brut de natalité varie entre 35 et 45 /1000 (35 et 45 pour 1000). Ce niveau élevé de fécondité et le taux d’accroissement naturel des populations des pays du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest ont rendu difficiles la réalisation des objectifs prioritaires du CILSS. Les pays membres, peinent à réaliser et à maintenir durablement la sécurité alimentaire et nutritionnelle du fait de l’accroissement rapide de leurs populations.
Populations des Etats membres du CILSS,
Quand on parle de transition démographique, il s’agit de passage d’une société humaine du stade de la démographie traditionnelle, caractérisée par le taux de natalité et de mortalité élevé et le taux d’accroissement naturel faible. Présentement, tous les pays du monde sont à la phase de transition épidémiologique ou baisse de la mortalité, mais beaucoup de pays hésitent encore à s’engager véritablement sur la voie de la transition de la fécondité notamment ceux du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest qui enregistrent des taux records de natalité, de fécondité et d’accroissement naturel de leurs populations.
En Afrique de l’Ouest, au cours de ces dernières décennies, la production alimentaire moyenne par habitant a baissé dans beaucoup de pays, tandis que la consommation calorique par habitant continue de stagner à des niveaux très bas.
Au Sahel, la production céréalière par tête d’habitant a baissé de près de 100kg, passant en 25 ans de 252kg en 1965 à 158kg en 2000. Pendant qu’en Afrique de l’Ouest, prise globalement la production céréalière par tête d’habitant est passée de 156kg à 152kg par tête.
Populations des Etats membres du CILSS, Mesdames et Messieurs,
Pour bénéficier de l’aubaine démographique, les pays membres du CILSS doivent mettre en œuvre des politiques et stratégies audacieuses, des maîtrises de la fécondité et de la croissance démographique pour accélérer la transition démographique, la croissance économique et la création d’emploi. La pression démographique et animale sur les ressources naturelles, le foncier et les espaces pastoraux s’est accrue dans tous les pays membres du CILSS et ce dans un environnement exacerbé par le changement climatique.
Pourtant le CILSS et ses Etats membres ont accompli des progrès remarquables en matières de conception, de formulation, d’opérationnalisation et de mise en œuvre de stratégies et politiques des populations au cours des dernières décennies, ceci dans le but de maîtriser les facteurs anthropiques afin d’accélérer le processus de transition démographique au plan régional et national.
Mes chers frères et sœurs des Etats membres du CILSS,
Notre organisation commune et ses Etats membres ont bénéficié du soutien matériel et financier conséquent de leurs partenaires, notamment l’Agence Américaine pour le Développement International (USAID), l’Agence Canadienne de Développement International (ACDI), l’Union Européenne (UE), le Fonds des Nations Unies pour la Population, l’Agence Française de Développement et bien d’autres…
Il faut s’en féliciter mais l’on ne doit pas ignorer que la tendance générale d’aide au développement est à la baisse. Notre organisation doit tenir compte de cette nouvelle donne. C’est pourquoi la réflexion à mener au cours de cette 29ème journée du CILSS est celle de relever le défi de la transition démographique pour une sécurité alimentaire durable au Sahel et en Afrique de l’Ouest dans un contexte caractérisé par un faible soutien politique et financier aux stratégies et politiques nationales des populations.
Au plan sous régional, il est impératif d’élaborer et de rendre opérationnel un nouveau cadre régional d’actions, d’analyses et de résolutions des problèmes démo-économiques en collaboration avec toutes les parties présentes, à savoir : les 13 Etas membres, les partenaires techniques et financiers, les parlements et les acteurs de la société civile.
Notre institution sous régionale de coopération, qu’est le CILSS est à leur côté pour apporter toute son expertise. Dans chaque Etat membre, il est urgent de redynamiser la mise en œuvre des stratégies de politiques et des programmes des populations en dotant les structures nationales, chargées de la coordination et du pilotage des politiques des populations, des moyens matériels, humains et financiers conséquents pour leur permettre d’accomplir avec efficience leur mission.
Populations des Etats membres du CILSS, Mesdames et Messieurs,
La résolution des problèmes démo-économiques doit être considérée dans chaque pays comme une priorité nationale au même titre que l’agriculture, la pèche, l’élevage ou l’industrie. C’est pourquoi, je demande aux partenaires techniques et financiers particulièrement : l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le parlement et organisations d’acteurs de la société civile, d’accompagner le CILSS et ses Etats membres dans cette nouvelle dynamique.
Je voudrais au nom de toutes les populations des Etats membres du CILSS, remercier la communauté internationale pour le soutien multiforme et constant qu’elle ne cesse d’apporter au CILSS et à ses Etats membres.
Pour terminer, je souhaite plein succès au CILSS pour relever tous les défis à venir afin de confirmer son leadership régional dans ce domaine de compétence.
Vive le CILSS,
Vive la solidarité sahélienne et ouest africaine,
Vive la solidarité internationale,
Je vous remercie.
Mes chers frères et sœurs, populations des Etats membres du CILSS,
La 29ème journée du CILSS que nous commémorons cette année a pour thème :<< relever le défi de la transition démographique pour une sécurité alimentaire durable au Sahel et en Afrique de l’Ouest >>.
Ce thème a été choisi par le CILSS pour donner une nouvelle impulsion aux stratégies et politiques nationales des populations dans la mise en œuvre essentielle pour accélérer le processus de transition démographique dans nos Etats.
Mesdames et Messieurs,
La sécurité alimentaire, la gestion durable des ressources naturelles, la lutte contre la sécheresse et la désertification, l’atténuation et l’adaptation aux effets des changements climatiques, la résilience des populations aux différentes crises alimentaires et nutritionnelles sont difficilement réalisables des manières durables si l’on ignore ou si l’on accorde peu d’importance aux facteurs démographiques.
Dans l’espace CILSS, le nombre moyen d’enfant varie entre 2,5 enfants au Cap Vert et 7,3 enfants au Niger, tandis que le taux brut de natalité varie entre 35 et 45 /1000 (35 et 45 pour 1000). Ce niveau élevé de fécondité et le taux d’accroissement naturel des populations des pays du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest ont rendu difficiles la réalisation des objectifs prioritaires du CILSS. Les pays membres, peinent à réaliser et à maintenir durablement la sécurité alimentaire et nutritionnelle du fait de l’accroissement rapide de leurs populations.
Populations des Etats membres du CILSS,
Quand on parle de transition démographique, il s’agit de passage d’une société humaine du stade de la démographie traditionnelle, caractérisée par le taux de natalité et de mortalité élevé et le taux d’accroissement naturel faible. Présentement, tous les pays du monde sont à la phase de transition épidémiologique ou baisse de la mortalité, mais beaucoup de pays hésitent encore à s’engager véritablement sur la voie de la transition de la fécondité notamment ceux du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest qui enregistrent des taux records de natalité, de fécondité et d’accroissement naturel de leurs populations.
En Afrique de l’Ouest, au cours de ces dernières décennies, la production alimentaire moyenne par habitant a baissé dans beaucoup de pays, tandis que la consommation calorique par habitant continue de stagner à des niveaux très bas.
Au Sahel, la production céréalière par tête d’habitant a baissé de près de 100kg, passant en 25 ans de 252kg en 1965 à 158kg en 2000. Pendant qu’en Afrique de l’Ouest, prise globalement la production céréalière par tête d’habitant est passée de 156kg à 152kg par tête.
Populations des Etats membres du CILSS, Mesdames et Messieurs,
Pour bénéficier de l’aubaine démographique, les pays membres du CILSS doivent mettre en œuvre des politiques et stratégies audacieuses, des maîtrises de la fécondité et de la croissance démographique pour accélérer la transition démographique, la croissance économique et la création d’emploi. La pression démographique et animale sur les ressources naturelles, le foncier et les espaces pastoraux s’est accrue dans tous les pays membres du CILSS et ce dans un environnement exacerbé par le changement climatique.
Pourtant le CILSS et ses Etats membres ont accompli des progrès remarquables en matières de conception, de formulation, d’opérationnalisation et de mise en œuvre de stratégies et politiques des populations au cours des dernières décennies, ceci dans le but de maîtriser les facteurs anthropiques afin d’accélérer le processus de transition démographique au plan régional et national.
Mes chers frères et sœurs des Etats membres du CILSS,
Notre organisation commune et ses Etats membres ont bénéficié du soutien matériel et financier conséquent de leurs partenaires, notamment l’Agence Américaine pour le Développement International (USAID), l’Agence Canadienne de Développement International (ACDI), l’Union Européenne (UE), le Fonds des Nations Unies pour la Population, l’Agence Française de Développement et bien d’autres…
Il faut s’en féliciter mais l’on ne doit pas ignorer que la tendance générale d’aide au développement est à la baisse. Notre organisation doit tenir compte de cette nouvelle donne. C’est pourquoi la réflexion à mener au cours de cette 29ème journée du CILSS est celle de relever le défi de la transition démographique pour une sécurité alimentaire durable au Sahel et en Afrique de l’Ouest dans un contexte caractérisé par un faible soutien politique et financier aux stratégies et politiques nationales des populations.
Au plan sous régional, il est impératif d’élaborer et de rendre opérationnel un nouveau cadre régional d’actions, d’analyses et de résolutions des problèmes démo-économiques en collaboration avec toutes les parties présentes, à savoir : les 13 Etas membres, les partenaires techniques et financiers, les parlements et les acteurs de la société civile.
Notre institution sous régionale de coopération, qu’est le CILSS est à leur côté pour apporter toute son expertise. Dans chaque Etat membre, il est urgent de redynamiser la mise en œuvre des stratégies de politiques et des programmes des populations en dotant les structures nationales, chargées de la coordination et du pilotage des politiques des populations, des moyens matériels, humains et financiers conséquents pour leur permettre d’accomplir avec efficience leur mission.
Populations des Etats membres du CILSS, Mesdames et Messieurs,
La résolution des problèmes démo-économiques doit être considérée dans chaque pays comme une priorité nationale au même titre que l’agriculture, la pèche, l’élevage ou l’industrie. C’est pourquoi, je demande aux partenaires techniques et financiers particulièrement : l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le parlement et organisations d’acteurs de la société civile, d’accompagner le CILSS et ses Etats membres dans cette nouvelle dynamique.
Je voudrais au nom de toutes les populations des Etats membres du CILSS, remercier la communauté internationale pour le soutien multiforme et constant qu’elle ne cesse d’apporter au CILSS et à ses Etats membres.
Pour terminer, je souhaite plein succès au CILSS pour relever tous les défis à venir afin de confirmer son leadership régional dans ce domaine de compétence.
Vive le CILSS,
Vive la solidarité sahélienne et ouest africaine,
Vive la solidarité internationale,
Je vous remercie.