La décharge d’Akouédo village sera fermée fin septembre prochain. L’annonce a été faite samedi dernier, lors d’une conférence de presse co-animée par le président de la jeunesse d’Akouedo, M. Beda Adja Blaise et le président du comité de suivi de la décharge, M. Evariste Niango, entourés de leurs collaborateurs, dans ledit village. Selon les conférenciers, depuis un moment, il y a des morts en cascade dans le village sans qu’on ne sache les causes exactes. Une situation qui suscite des inquiétudes et qui a amené les cadres à faire une étude grâce aux structures spécialisées dans le domaine des maladies environnementales. Il ressort de cette étude que toutes ces morts ont un lien avec la décharge installée dans ce village depuis 1965, par l’Etat de Côte d’Ivoire. «La mort frappe tellement le village que toute une génération a disparu, les Blessouès seniors. Et ces parents souvent meurent de cancer, de shigellose, de salmonellose, de fièvre typhoïde, entéroxygénique et d’autres maladies environnementales. C’est pourquoi dès la fin de ce mois (septembre) si rien n’est fait pour ce village, nous allons fermer la décharge», ont informé les deux conférenciers. Avant de révéler que ces informations sur les effets néfastes de la décharge sur la population n’étaient sues de personne, vu qu’à la création de cette décharge, le village n'avait pas encore assez de cadres pouvant interpeller les autorités d’alors sur les dangers que court le village du fait de cette proximité. Aujourd’hui, selon eux, avec les précautions qui se prennent de partout en Afrique et dans le monde à cause du virus d’Ebola, il est plus qu’impérieux, pour la sécurité sanitaire, que l’Etat prenne des mesures pour sauver la vie de ces pauvres villageois. En plus, le protocole d’accord signé entre l’Etat de Côte d’Ivoire et le village d’Akouedo a expiré depuis juin 2014 dernier. Mais face à la menace du virus Ebola aux frontières de la Côte d’Ivoire, ce protocole doit être rediscuté avant la fin de ce mois, selon les deux conférenciers.
H.O.
H.O.