Abidjan - Plus d’une centaine de partisans de l’Ivoirien Charles Blé Goudé, poursuivi pour crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale, ont jubilé devant la défense musclée de leur champion jeudi à La Haye, qui s’est dit "victime" plutôt que coupable.
La petite salle usée aux murs roses affichait complet pour visionner la harangue du bras droit de l’ex-président Laurent Gbagbo, qui s’est présenté comme un chantre du "rapprochement" entre Ivoiriens, ayant sacrifié sa "jeunesse" et sa "vie" pour son pays.
Très critique vis-à-vis du procureur de la CPI Fatou Bensouda - "je suis victime, sinon je ne serais pas ici" -, l’ancien chef des "jeunes patriotes", un mouvement pro-Gbagbo très virulent, a fait se dresser de joie ses supporteurs, convaincus de son innocence.
"Nous avons trouvé un grand chef, le leader charismatique que nous avons toujours connu", s’est réjoui Angenor Youan Bi, le président par intérim du Cojep (Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples), un mouvement fondé par Charles Blé Goudé.
Les poursuites contre son leader relèvent de la persécution "politique" et du "maquillage juridique", a poursuivi M. Youan, l’organisateur de la retransmission, à laquelle l’épouse de l’accusé assistait. "Si le droit doit être dit, Blé (re)viendra avec nous", a-t-il affirmé.
Thérèse Gogoné, 47 ans, s’est dite "très fière" de "l’enfant" du Cojep.
"Il est injuste qu’il se retrouve là-bas. Sa place (est) en Côte d’Ivoire, et non à la CPI", a-t-elle observé, confiant "sa foi en Dieu" qui lui "ne l’abandonnera pas". "Blé Goudé n’a rien fait. Blé Goudé n’est pas un criminel."
"Aujourd’hui, on veut se débarrasser de quelqu’un qui est gênant sur le plan politique" pour le pouvoir ivoirien, a observé Hillaire Dakpa, 40 ans.
Charles Blé Goudé est poursuivi pour son rôle présumé dans les violences ayant fait quelque 3.000 morts, selon les chiffres de l’ONU, à la suite de l’élection présidentielle de 2010 qui a opposé Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara.
M. Blé Goudé avait été arrêté en janvier 2013 au Ghana et extradé vers la Côte d’Ivoire. Il avait finalement été transféré en mars 2014 vers La Haye.
Joël N’Guessan, le porte-parole du parti au pouvoir, a qualifié sa défense de "foutaise" et M. Blé Goudé d’"irresponsabilité congénitale".
"Quand on incite à la haine et qu’il y a des conséquences, on les assume", a asséné M. N’Guessan, ajoutant ne "surtout pas" ressentir de pitié envers l’accusé.
jf/eak/thm
La petite salle usée aux murs roses affichait complet pour visionner la harangue du bras droit de l’ex-président Laurent Gbagbo, qui s’est présenté comme un chantre du "rapprochement" entre Ivoiriens, ayant sacrifié sa "jeunesse" et sa "vie" pour son pays.
Très critique vis-à-vis du procureur de la CPI Fatou Bensouda - "je suis victime, sinon je ne serais pas ici" -, l’ancien chef des "jeunes patriotes", un mouvement pro-Gbagbo très virulent, a fait se dresser de joie ses supporteurs, convaincus de son innocence.
"Nous avons trouvé un grand chef, le leader charismatique que nous avons toujours connu", s’est réjoui Angenor Youan Bi, le président par intérim du Cojep (Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples), un mouvement fondé par Charles Blé Goudé.
Les poursuites contre son leader relèvent de la persécution "politique" et du "maquillage juridique", a poursuivi M. Youan, l’organisateur de la retransmission, à laquelle l’épouse de l’accusé assistait. "Si le droit doit être dit, Blé (re)viendra avec nous", a-t-il affirmé.
Thérèse Gogoné, 47 ans, s’est dite "très fière" de "l’enfant" du Cojep.
"Il est injuste qu’il se retrouve là-bas. Sa place (est) en Côte d’Ivoire, et non à la CPI", a-t-elle observé, confiant "sa foi en Dieu" qui lui "ne l’abandonnera pas". "Blé Goudé n’a rien fait. Blé Goudé n’est pas un criminel."
"Aujourd’hui, on veut se débarrasser de quelqu’un qui est gênant sur le plan politique" pour le pouvoir ivoirien, a observé Hillaire Dakpa, 40 ans.
Charles Blé Goudé est poursuivi pour son rôle présumé dans les violences ayant fait quelque 3.000 morts, selon les chiffres de l’ONU, à la suite de l’élection présidentielle de 2010 qui a opposé Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara.
M. Blé Goudé avait été arrêté en janvier 2013 au Ghana et extradé vers la Côte d’Ivoire. Il avait finalement été transféré en mars 2014 vers La Haye.
Joël N’Guessan, le porte-parole du parti au pouvoir, a qualifié sa défense de "foutaise" et M. Blé Goudé d’"irresponsabilité congénitale".
"Quand on incite à la haine et qu’il y a des conséquences, on les assume", a asséné M. N’Guessan, ajoutant ne "surtout pas" ressentir de pitié envers l’accusé.
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