La ministre de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, Anne Désirée Ouloto a tiré la sonnette d’alarme devant le phénomène de la traite de jeunes filles. Lors d’un point de presse à son cabinet au Plateau, elle a mis en garde les familles et plus particulièrement les jeunes filles contre toutes les propositions alléchantes incitant à l’émigration. Anne Ouloto a expliqué comment des réseaux servent à exploiter des filles à partir de la Côte d’Ivoire. « Suivant un mécanisme bien huilé, des structures dont la liste n’est pas exhaustive, de connivence avec des partenaires basés dans certains pays, parviennent à organiser des convois entiers de candidats au départ, dont une majorité de jeunes filles. Il s’agit d’Ong confessionnelles, d’entreprises d’import-export, d’intermédiaires d’agences de voyage, de société dites spécialisées dans le conseil et l’assistance en migration internationale », a-t-elle indiqué. La ministre a également affirmé que 72 filles dont l’âge varie entre 14 et 23 ans sont en attente d’un départ imminent. Toutefois, Anne Ouloto s’est gardée de citer un pays, car elle estime qu’il faudra attendre la fin des travaux du Comité interministériel qui se penche sur cette question, avant de rendre publique la liste des pays incriminés. Pour finir, elle a réaffirmé l’engagement du Gouvernement à ne pas laisser de telles pratiques prospérer en Côte d’Ivoire.
Paul Kouakou
Paul Kouakou