La Haye - La Cour pénale internationale a refusé mercredi de libérer l’ex président ivoirien Laurent Gbagbo pour quelques jours afin qu’il puisse assister à l’enterrement de sa mère en Côte d’Ivoire, la CPI évoquant des questions de sécurité.
"La Chambre rejette la demande de la défense", a indiqué la CPI dans une décision rendue publique, soutenant qu’autoriser M. Gbagbo à se rendre à l’enterrement "risquerait de mettre en danger la population de Côte d’Ivoire, le personnel de la Cour ainsi que M. Gbagbo lui-même".
Agée de plus de 90 ans, la mère de M. Gbagbo était décédée le 15 octobre en Côte d’Ivoire, et l’ancien président avait demandé à être "relâché pour une période d’au moins trois jours (...), pour organiser et assister à l’enterrement de sa mère".
M. Gbagbo, poursuivi pour son rôle présumé dans les violences post électorales de 2010-2011, s’était engagé à respecter une série de conditions strictes si les juges l’autorisaient à se rendre en Côte d’Ivoire.
Exilée au Ghana, comme de nombreux membres du camp Gbagbo, Marguerite Gado était rentrée en Côte d’Ivoire car elle souhaitait mourir dans son village.
L’accusation s’était opposée à la demande de M. Gbagbo, soutenant que sa présence en Côte d’Ivoire "augmenterait vraisemblablement les risques de rassemblements publics, de troubles et de violences".
Laurent Gbagbo est actuellement écroué à la prison de la CPI, à La Haye, dans l’attente d’un procès pour crimes contre l’humanité.
Premier ex-chef d’Etat poursuivi par la CPI, Laurent Gbagbo, 69 ans, est accusé d’avoir fomenté une campagne de violences dans le but de conserver le pouvoir, en vain, à l’issue de l’élection présidentielle de novembre 2010.
Au total, plus de 3.000 personnes ont été tuées durant les cinq mois qu’ont duré les violences.
M. Gbagbo assure de son côté avoir été évincé en faveur de son rival Alassane Ouattara à la suite d’un complot mis sur pied par la France, ancienne puissance coloniale en Côte d’Ivoire.
Les partisans de M. Gbagbo, encore nombreux en Côte d’Ivoire, ainsi que des organisations de la société civile dénoncent une "justice des vainqueurs" car aucun membre du camp Ouattara n’a encore été inquiété par la CPI.
"La chambre considère que la requête de M. Gbagbo (...) constitue une circonstance humanitaire", ont reconnu les juges, mais ils ont conclu "qu’aucune disposition ne peut suffisamment réduire" les risques qu’impliquerait, selon eux, la présence de M. Gbagbo dans son pays.
ndy/tsz
"La Chambre rejette la demande de la défense", a indiqué la CPI dans une décision rendue publique, soutenant qu’autoriser M. Gbagbo à se rendre à l’enterrement "risquerait de mettre en danger la population de Côte d’Ivoire, le personnel de la Cour ainsi que M. Gbagbo lui-même".
Agée de plus de 90 ans, la mère de M. Gbagbo était décédée le 15 octobre en Côte d’Ivoire, et l’ancien président avait demandé à être "relâché pour une période d’au moins trois jours (...), pour organiser et assister à l’enterrement de sa mère".
M. Gbagbo, poursuivi pour son rôle présumé dans les violences post électorales de 2010-2011, s’était engagé à respecter une série de conditions strictes si les juges l’autorisaient à se rendre en Côte d’Ivoire.
Exilée au Ghana, comme de nombreux membres du camp Gbagbo, Marguerite Gado était rentrée en Côte d’Ivoire car elle souhaitait mourir dans son village.
L’accusation s’était opposée à la demande de M. Gbagbo, soutenant que sa présence en Côte d’Ivoire "augmenterait vraisemblablement les risques de rassemblements publics, de troubles et de violences".
Laurent Gbagbo est actuellement écroué à la prison de la CPI, à La Haye, dans l’attente d’un procès pour crimes contre l’humanité.
Premier ex-chef d’Etat poursuivi par la CPI, Laurent Gbagbo, 69 ans, est accusé d’avoir fomenté une campagne de violences dans le but de conserver le pouvoir, en vain, à l’issue de l’élection présidentielle de novembre 2010.
Au total, plus de 3.000 personnes ont été tuées durant les cinq mois qu’ont duré les violences.
M. Gbagbo assure de son côté avoir été évincé en faveur de son rival Alassane Ouattara à la suite d’un complot mis sur pied par la France, ancienne puissance coloniale en Côte d’Ivoire.
Les partisans de M. Gbagbo, encore nombreux en Côte d’Ivoire, ainsi que des organisations de la société civile dénoncent une "justice des vainqueurs" car aucun membre du camp Ouattara n’a encore été inquiété par la CPI.
"La chambre considère que la requête de M. Gbagbo (...) constitue une circonstance humanitaire", ont reconnu les juges, mais ils ont conclu "qu’aucune disposition ne peut suffisamment réduire" les risques qu’impliquerait, selon eux, la présence de M. Gbagbo dans son pays.
ndy/tsz