La Haye - Le procès de Laurent Gbagbo devant la Cour pénale internationale s’ouvrira le 7 juillet, a annoncé lundi la CPI, qui accuse l’ancien président ivoirien de crimes contre l’humanité lors de la crise post-électorale de 2010-2011.
Emprisonné depuis trois ans à La Haye, Laurent Gbagbo, 69 ans, sera le premier ex-chef d’Etat à être jugé par la Cour pénale internationale. Le président kényan, Uhuru Kenyatta, est lui aussi poursuivi par la CPI pour crimes contre l’humanité, mais l’ouverture de son procès a été reportée sine die.
Laurent Gbagbo est accusé d’avoir fomenté une campagne de violences dans le but de conserver le pouvoir, en vain, à l’issue de l’élection présidentielle de novembre 2010. Plus de 3.000 personnes avaient été tuées durant les cinq mois qu’ont duré les violences.
"La Chambre fixe la date d’ouverture du procès au 7 juillet 2015", ont annoncé les juges de la CPI, dans une décision rendue publique.
Ces derniers précisent que le procureur avait suggéré que l’ouverture du procès soit fixée en juin ou juillet tandis que la défense souhaitait qu’elle soit fixée à novembre ou décembre 2015 en raison de la "complexité de l’affaire".
"La Chambre garde à l’esprit son obligation statutaire de s’assurer que l’accusé soit jugé sans retards injustifiés et que le procès soit à la fois juste et expéditif", ont dit les juges.
"Cependant, un juste équilibre doit être trouvé entre cette obligation et le devoir de la Chambre de s’assurer que l’accusé a suffisamment de temps et de moyens pour se préparer", selon la même source.
M. Gbagbo est écroué à la prison de la CPI, à La Haye, depuis novembre 2011 suite à son arrestation à Abidjan en avril 2011.
L’ancien président assure de son côté avoir été évincé en faveur de son rival Alassane Ouattara à la suite d’un complot mis sur pied par la France, ancienne puissance coloniale en Côte d’Ivoire.
Les partisans de M. Gbagbo, encore nombreux en Côte d’Ivoire, ainsi que des organisations de la société civile dénoncent une "justice des vainqueurs" car aucun membre du camp Ouattara n’a encore été inquiété par la CPI.
Après avoir douté de la solidité du dossier de l’accusation, les juges ont finalement confirmé en juin les charges à l’encontre de Laurent Gbagbo.
La CPI détient également Charles Blé Goudé, un homme-clé du régime Gbagbo.
Lui aussi est soupçonné de crimes contre l’humanité, comme l’ancienne Première dame Simone Gbagbo, que le régime ivoirien a refusé de livrer à La Haye, estimant être en mesure de lui organiser un procès équitable en Côte d’Ivoire.
Le procès de Mme Gbagbo, 65 ans, et de ses 82 co-accusés, qui devait s’ouvrir le 22 octobre à Abidjan, a toutefois été reporté à une date non précisée.
ndy/cjo/mbr/mw
Emprisonné depuis trois ans à La Haye, Laurent Gbagbo, 69 ans, sera le premier ex-chef d’Etat à être jugé par la Cour pénale internationale. Le président kényan, Uhuru Kenyatta, est lui aussi poursuivi par la CPI pour crimes contre l’humanité, mais l’ouverture de son procès a été reportée sine die.
Laurent Gbagbo est accusé d’avoir fomenté une campagne de violences dans le but de conserver le pouvoir, en vain, à l’issue de l’élection présidentielle de novembre 2010. Plus de 3.000 personnes avaient été tuées durant les cinq mois qu’ont duré les violences.
"La Chambre fixe la date d’ouverture du procès au 7 juillet 2015", ont annoncé les juges de la CPI, dans une décision rendue publique.
Ces derniers précisent que le procureur avait suggéré que l’ouverture du procès soit fixée en juin ou juillet tandis que la défense souhaitait qu’elle soit fixée à novembre ou décembre 2015 en raison de la "complexité de l’affaire".
"La Chambre garde à l’esprit son obligation statutaire de s’assurer que l’accusé soit jugé sans retards injustifiés et que le procès soit à la fois juste et expéditif", ont dit les juges.
"Cependant, un juste équilibre doit être trouvé entre cette obligation et le devoir de la Chambre de s’assurer que l’accusé a suffisamment de temps et de moyens pour se préparer", selon la même source.
M. Gbagbo est écroué à la prison de la CPI, à La Haye, depuis novembre 2011 suite à son arrestation à Abidjan en avril 2011.
L’ancien président assure de son côté avoir été évincé en faveur de son rival Alassane Ouattara à la suite d’un complot mis sur pied par la France, ancienne puissance coloniale en Côte d’Ivoire.
Les partisans de M. Gbagbo, encore nombreux en Côte d’Ivoire, ainsi que des organisations de la société civile dénoncent une "justice des vainqueurs" car aucun membre du camp Ouattara n’a encore été inquiété par la CPI.
Après avoir douté de la solidité du dossier de l’accusation, les juges ont finalement confirmé en juin les charges à l’encontre de Laurent Gbagbo.
La CPI détient également Charles Blé Goudé, un homme-clé du régime Gbagbo.
Lui aussi est soupçonné de crimes contre l’humanité, comme l’ancienne Première dame Simone Gbagbo, que le régime ivoirien a refusé de livrer à La Haye, estimant être en mesure de lui organiser un procès équitable en Côte d’Ivoire.
Le procès de Mme Gbagbo, 65 ans, et de ses 82 co-accusés, qui devait s’ouvrir le 22 octobre à Abidjan, a toutefois été reporté à une date non précisée.
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