Bouaké - Le ministre de l’Intérieur Hamed Bakayoko a annoncé mardi soir des mesures allant dans le sens des revendications des militaires ayant manifesté mardi dans plusieurs villes de Côte d’Ivoire, qui demandaient de meilleures soldes et de l’avancement.
Des cris de joie et un concert de klaxon ont ensuite été entendus à Bouaké, deuxième ville du pays, d’où est parti le mouvement. Plusieurs militaires démontaient dans la nuit les barrages de fortune installés le matin même sur l’un des principaux axes de la ville, a constaté un journaliste de l’AFP.
"Nous sommes satisfaits. Dès (mercredi), nous mettons fin aux manifestations", s’est réjoui un officier basé à Abidjan.
Un groupe de 575 militaires, intégrés dans l’armée en 2011, demandaient "la prise en compte des arriérés de soldes à partir de 2009", a expliqué M. Bakayoko. "La réponse est positive", a déclaré le ministre, qui souhaitait "rassurer tout les jeunes pour dire que leur message a été entendu".
L’autre groupe, composé de 8.400 caporaux, voulait que "leurs arriérés de solde" courent également à compter de 2009. "La réponse, elle est claire, elle est nette, elle est positive", a-t-il asséné lors d’une intervention à la télévision publique.
"Vous vous êtes exprimés, le président (Alassane Ouattara) a compris. Il a donné des instructions au gouvernement pour régler vos problèmes", a affirmé Hamed Bakayoko.
"J’ai tellement crié de joie que j’ai perdu la voix", a souri un militaire, d’une voix à peine audible, tout en surveillant des commerces à Bouaké.
"Certains de nos chefs nous ont oubliés mais pas le président", s’est félicité l’un de ses frères d’arme. "Nous n’avons rien contre lui. On voulait
simplement qu’on nous paie nos arriérés de solde", a-t-il clamé, se disant
"pour la paix".
"Après la guerre que le pays a connue nous ne sommes plus prêts à créer le désordre", a confié ce militaire.
Le ministre de la Défense Paul Koffi Koffi avait déjà annoncé dans
l’après-midi une série de mesures favorables aux militaires, leur demandant de "regagner leurs postes".
Ces avancées, jugées insuffisantes, avaient provoqué l’occupation pendant quelques heures de l’antenne de la télévision publique à Bouaké.
Des discussions débuteront dès mercredi avec "les représentants de ces
jeunes" à Abobo (un quartier d’Abidjan), Bouaké (centre), Korhogo (Nord) et Daloa (centre-ouest) afin de déterminer les modalités d’exécution des mesures "arrêtées par le Président de la République", a précisé Hamed Bakayoko.
Des centaines de militaires exigeant de l’avancement et de meilleures soldes ont manifesté mardi dans plusieurs villes de Côte d’Ivoire.
Le mouvement est parti de Bouaké, capitale de la rébellion qui contrôlait le nord du pays de 2002 à 2011, durant une crise politico-militaire qui fit des milliers de morts et pendant laquelle la Côte d’Ivoire fut coupée en deux.
Selon plusieurs sources sécuritaires, d’anciens éléments rebelles, intégrés en 2009 dans les forces de sécurité nationales à la suite de l’accord de paix de Ouagadougou, signé en 2007, sont à l’origine du mouvement de contestation de ce mardi, qui s’est ensuite étendu au reste du pays.
str-jf/jr
Des cris de joie et un concert de klaxon ont ensuite été entendus à Bouaké, deuxième ville du pays, d’où est parti le mouvement. Plusieurs militaires démontaient dans la nuit les barrages de fortune installés le matin même sur l’un des principaux axes de la ville, a constaté un journaliste de l’AFP.
"Nous sommes satisfaits. Dès (mercredi), nous mettons fin aux manifestations", s’est réjoui un officier basé à Abidjan.
Un groupe de 575 militaires, intégrés dans l’armée en 2011, demandaient "la prise en compte des arriérés de soldes à partir de 2009", a expliqué M. Bakayoko. "La réponse est positive", a déclaré le ministre, qui souhaitait "rassurer tout les jeunes pour dire que leur message a été entendu".
L’autre groupe, composé de 8.400 caporaux, voulait que "leurs arriérés de solde" courent également à compter de 2009. "La réponse, elle est claire, elle est nette, elle est positive", a-t-il asséné lors d’une intervention à la télévision publique.
"Vous vous êtes exprimés, le président (Alassane Ouattara) a compris. Il a donné des instructions au gouvernement pour régler vos problèmes", a affirmé Hamed Bakayoko.
"J’ai tellement crié de joie que j’ai perdu la voix", a souri un militaire, d’une voix à peine audible, tout en surveillant des commerces à Bouaké.
"Certains de nos chefs nous ont oubliés mais pas le président", s’est félicité l’un de ses frères d’arme. "Nous n’avons rien contre lui. On voulait
simplement qu’on nous paie nos arriérés de solde", a-t-il clamé, se disant
"pour la paix".
"Après la guerre que le pays a connue nous ne sommes plus prêts à créer le désordre", a confié ce militaire.
Le ministre de la Défense Paul Koffi Koffi avait déjà annoncé dans
l’après-midi une série de mesures favorables aux militaires, leur demandant de "regagner leurs postes".
Ces avancées, jugées insuffisantes, avaient provoqué l’occupation pendant quelques heures de l’antenne de la télévision publique à Bouaké.
Des discussions débuteront dès mercredi avec "les représentants de ces
jeunes" à Abobo (un quartier d’Abidjan), Bouaké (centre), Korhogo (Nord) et Daloa (centre-ouest) afin de déterminer les modalités d’exécution des mesures "arrêtées par le Président de la République", a précisé Hamed Bakayoko.
Des centaines de militaires exigeant de l’avancement et de meilleures soldes ont manifesté mardi dans plusieurs villes de Côte d’Ivoire.
Le mouvement est parti de Bouaké, capitale de la rébellion qui contrôlait le nord du pays de 2002 à 2011, durant une crise politico-militaire qui fit des milliers de morts et pendant laquelle la Côte d’Ivoire fut coupée en deux.
Selon plusieurs sources sécuritaires, d’anciens éléments rebelles, intégrés en 2009 dans les forces de sécurité nationales à la suite de l’accord de paix de Ouagadougou, signé en 2007, sont à l’origine du mouvement de contestation de ce mardi, qui s’est ensuite étendu au reste du pays.
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