Dimbokro – Plusieurs employés d’Olam-Ivoire, une société d’exploitation de l’anacarde, ont manifesté bruyamment, mercredi en fin d’après-midi, devant les locaux de RMO, l’entreprise qui les recrute et les met à la disposition de leur employeur, pour réclamer une revalorisation salariale.
Au milieu de ces employés sortis des usines à l’issue de leur service du jour, Mlle A.K. (qui a fortement requis l’anonymat par crainte de représailles), explique : « Ils ont promis d’augmenter nos salaires après une interpellation du préfet au mois de juillet pour qu’on soit au même niveau que nos collègues de Bouaké et depuis, ils ne font rien. Voici la fin de l’année. Si on ne se mobilise pas, on ne va rien avoir pour les fêtes.»
A.K. demande donc à ses camarades de « sonner la mobilisation afin que quelque chose soit fait avant les fêtes de fin d’année », déplorant : « Je ne comprends pas pourquoi les garçons sont un un parmi nous.»
En effet, les travailleurs d'Olam-Ivoire Dimbokro reprochent à leurs responsables de faire ‘’deux poids deux mesures’’ dans les rémunérations, arguant que leurs confrères de Bouaké sont payés à 24.000 FCFA la quinzaine contre de 10.000 à 15.000 FCFA à Dimbokro pour les mêmes activités.
Le vendredi 20 juillet 2014, invité à la présentation des activités et à la vision de développement d'Olam-Ivoire, le préfet de la région du N'Zi, préfet du département de Dimbokro, Dr N'Guessan Obouo Jacques Stéphane, a exhorté les responsables de ce groupe agroalimentaire indien à se conformer à la législation du travail en vigueur en Côte d'Ivoire.
"Au-delà de la production de la richesse, le fonctionnement de votre entreprise pose problème en deux termes. Ici, je vais m'intéresser au volet de la rémunération des employés. Selon la présentation que vous avez faite, Olam-Ivoire qui est une unité industrielle, comme vous le faites présentement, applique le SMAG au lieu du SMIG pour la rémunération de ses employés. Vérifications faites, vous vous inscrivez effectivement dans le domaine du SMAG et vous continuerez de l'appliquer. Vous serez obligés d'appliquer le SMIG pour la rémunération de vos employés, surtout que les chefs dans votre société ne sont pas payés sur la base du SMAG", les avait-il interpellés, dénonçant « il ne peut y avoir deux processus pour rémunérer les employés d'une même unité. »
"Vous parlez de paie au rendement qui permet à certains de gagner plus, selon vous. Bien entendu au détriment d'une majorité. Mais, c'est le statut des personnes qui travaillent qui compte. Ces gens qui sont payés au rendement, sont-ils des ouvriers industriels, sont-ils des ouvriers agricoles, sont-ils déclarés ? C'est le statut qu'on considère, ce n'est pas le rendement", avait-il relevé devant les dirigeants et quelques employés qui ont pris part à la cérémonie.
Selon l'autorité administrative, le rendement, dans une gestion industrielle, vient en principe compenser la paie.
"Tu dois produire dix sacs et tu en as produit onze. On doit alors te payer pour le surplus. Et donc un rendement, comme vous faites, ne peut constituer un salaire. Ce n'est pas normal et il faudrait que vous corrigiez cela. Car, c'est une manière un peu tronquée pour beaucoup de parents", avait vivement dénoncé le préfet N'Guessan Obouo, révélant que des plaintes d’employés relatives à des grèves pour s’insurger contre cet état de fait lui parviennent au quotidien.
« L’administration et les usines fermées sont fermées jusqu’à nouvel ordre », ont rétorqué deux vigiles postés au portail, dans notre tentative de rencontrer MM. Sinh, le DG, et Kouassi Marcel, le DRH.
(AIP)
Zgrp/kkp/tm
Au milieu de ces employés sortis des usines à l’issue de leur service du jour, Mlle A.K. (qui a fortement requis l’anonymat par crainte de représailles), explique : « Ils ont promis d’augmenter nos salaires après une interpellation du préfet au mois de juillet pour qu’on soit au même niveau que nos collègues de Bouaké et depuis, ils ne font rien. Voici la fin de l’année. Si on ne se mobilise pas, on ne va rien avoir pour les fêtes.»
A.K. demande donc à ses camarades de « sonner la mobilisation afin que quelque chose soit fait avant les fêtes de fin d’année », déplorant : « Je ne comprends pas pourquoi les garçons sont un un parmi nous.»
En effet, les travailleurs d'Olam-Ivoire Dimbokro reprochent à leurs responsables de faire ‘’deux poids deux mesures’’ dans les rémunérations, arguant que leurs confrères de Bouaké sont payés à 24.000 FCFA la quinzaine contre de 10.000 à 15.000 FCFA à Dimbokro pour les mêmes activités.
Le vendredi 20 juillet 2014, invité à la présentation des activités et à la vision de développement d'Olam-Ivoire, le préfet de la région du N'Zi, préfet du département de Dimbokro, Dr N'Guessan Obouo Jacques Stéphane, a exhorté les responsables de ce groupe agroalimentaire indien à se conformer à la législation du travail en vigueur en Côte d'Ivoire.
"Au-delà de la production de la richesse, le fonctionnement de votre entreprise pose problème en deux termes. Ici, je vais m'intéresser au volet de la rémunération des employés. Selon la présentation que vous avez faite, Olam-Ivoire qui est une unité industrielle, comme vous le faites présentement, applique le SMAG au lieu du SMIG pour la rémunération de ses employés. Vérifications faites, vous vous inscrivez effectivement dans le domaine du SMAG et vous continuerez de l'appliquer. Vous serez obligés d'appliquer le SMIG pour la rémunération de vos employés, surtout que les chefs dans votre société ne sont pas payés sur la base du SMAG", les avait-il interpellés, dénonçant « il ne peut y avoir deux processus pour rémunérer les employés d'une même unité. »
"Vous parlez de paie au rendement qui permet à certains de gagner plus, selon vous. Bien entendu au détriment d'une majorité. Mais, c'est le statut des personnes qui travaillent qui compte. Ces gens qui sont payés au rendement, sont-ils des ouvriers industriels, sont-ils des ouvriers agricoles, sont-ils déclarés ? C'est le statut qu'on considère, ce n'est pas le rendement", avait-il relevé devant les dirigeants et quelques employés qui ont pris part à la cérémonie.
Selon l'autorité administrative, le rendement, dans une gestion industrielle, vient en principe compenser la paie.
"Tu dois produire dix sacs et tu en as produit onze. On doit alors te payer pour le surplus. Et donc un rendement, comme vous faites, ne peut constituer un salaire. Ce n'est pas normal et il faudrait que vous corrigiez cela. Car, c'est une manière un peu tronquée pour beaucoup de parents", avait vivement dénoncé le préfet N'Guessan Obouo, révélant que des plaintes d’employés relatives à des grèves pour s’insurger contre cet état de fait lui parviennent au quotidien.
« L’administration et les usines fermées sont fermées jusqu’à nouvel ordre », ont rétorqué deux vigiles postés au portail, dans notre tentative de rencontrer MM. Sinh, le DG, et Kouassi Marcel, le DRH.
(AIP)
Zgrp/kkp/tm