Cinquantenaire du collège catholique St-Charles Lwanga de Ferkessédougou: le Directeur d’Etudes anime un point de presse

05 octobre 1964, 05 octobre 2014, cela fait exactement cinquante ans d’existence du collège catholique St-Charles Lwanga de Ferkessédougou, soit :
- 50 ans d’éducation et de formation
- 50 ans de service rendu à la nation
- 50 ans d’évangélisation en milieu scolaire
- 50 ans d’Excellence au plan académique, sportif et culturel
Parler du cinquantenaire d’une œuvre d’éducation, c’est évoquer son passé, c’est également la présenter au plan physique et humain, c’est enfin souligner ses performances et ses difficultés.

I – Brève histoire du collège St-Charles Lwanga

Le collège St-Charles Lwanga a été créé par la communauté des Clercs de Saint Viateur.
Pour rappel, les Clercs de Saint Viateur sont arrivés en CI et précisément à Bouaké depuis 1954 où ils fondent le collège Saint Viateur en 1956 sous la houlette du Frère Roger VIARGUES.
Après huit années de travail bien accompli à Bouaké, Ils songent à étendre leur toile sur la région environnante. Ils sont alors sollicités par Mgr ETRILLARD, évêque du diocèse de Gagnoa qui souhaite leur confier son collège d’Enseignement Général de Oumé déjà fonctionnel et par Mgr Emile DURRHEIMER, évêque du diocèse de Katiola, qui compte sur eux pour l’ouverture d’un collège catholique à Ferkessédougou, au Nord.
La suite, on la connait, les Viateurs optent pour Ferkessédougou.
Le samedi 22 aout 1964, une équipe de Viateur est envoyée à Ferké pour l’ouverture de l’œuvre. Cette équipe comprend : le Père Jean LAUR, le Frère René GALTIER et le Frère Paul BEAUD. Elle s’installe au Petit Clerc, aujourd’hui, centre Mgr WOLFF, sur la route de Korhogo.
Le 05 octobre de la même date, s’ouvre la première classe de sixième.
En 1967 le collège aménage au quartier Saint Paul, sur l’axe Ferké – Bouaké, sur l’ancien site du Cours Normal Saint Michel qui venait de fermer. Il couvre environ sept hectares.
Ce collège viatorien a été baptisé Saint Charles Lwanga dans le but de le placer sous la protection d’un Saint africain. En 1964 le Pape Paul VI venait de canoniser les martyrs de l’Ouganda. Parmi eux figurait Saint Charles Lwanga qui avait fait montre de courage et de fidélité. C’est ainsi qu’il fut retenu comme saint patron du collège fraichement créé.
Le collège Saint-Charles Lwanga est un collège diocésain dont le premier responsable est l’Evêque du diocèse de Katiola : son Excellence Mgr Ignace Bessi DOGBO.

Comment ce collège se présente-t-il aujourd’hui ?

II -PRESENTATION DU COLLEGE

Un établissement secondaire comprend des infrastructures et des hommes qui lui donnent vie.
1- Au plan physique
Les infrastructures ont évolué au fil des ans. Le visiteur y trouvera :
- 20 bâtiments
- 32 salles de classes
- 04 laboratoires
- 03 salles spécialisées (bibliothèque- salle informatique-amphi)
- 01 infirmerie
- 01 internat pour garçons
- 01 foyer de filles
- 02 terrains de chaque discipline : basket, volley, handball
- 01 terrain de football
- 03 tables de tennis
- 09 logements pour les enseignants
Le collège a fonctionné en tant que premier cycle garçon jusqu’en 1994, année de l’introduction de la mixité. Un autre événement majeur est à signaler, celui de l’ouverture du second cycle en 2004.
Ces infrastructures sont animées par des élèves assidus et un personnel dévoué.

2- Au plan humain
- Effectif des élèves.
Filles Garçons Total
1er Cycle 391 428 819
2nd Cycle 135 209 344
TOTAL 526 637 1.163




- Elèves affecté par l’Etat
NOMBRE GARCONS FILLES
566 304 262



- Effectif du personnel

GENRE HOMMES FEMMES TOTAL
Administratif 05 02 07
Enseignant 38 04 42
Encadrement 03 02 05
Santé 01 03 04
Autre 07 01 08
TOTAL 53 12 65


III - PERFORMANCES ET DEFIS

Le collège Saint-Charles Lwanga a, au cours de ces cinquante années, rendu de grands services à la nation ivoirienne à travers la formation de milliers de jeunes. De nombreux cadres de ce pays y ont fait leurs premières armes. La grande renommée de cet établissement s’est faite à partir de ces résultats scolaires, de ses exploits sportif et de son savoir faire au plan culturel.

1 – Les performances

Au plan académique
Le collège Saint-Charles Lwanga a toujours eu les meilleurs résultats de la Région du Tchologo depuis sa création tant au BEPC qu’au BAC. Les derniers résultats sont les suivants :

BEPC
ANNEES Présents Admis %
2012 – 2013 121 89 73,55
2013 – 2014 127 104 81,88


BAC

ANNEES SERIE A2 SERIE C SERIE D TOTAL
Prés. Ad. % Prés. Ad. % Prés. Ad. % Prés. Ad. %
2012 – 2013 71 47 66,20 03 03 100 103 79 76,70 177 129 72,88
2013 -2014 60 49 81,66 08 08 100 64 39 57,35 136 96 70,58

Au plan sportif.
Le collège a glané de nombreuses coupes aux lors des différentes compétitions de l’OISSU. Au collège le sport rime avec études. Les meilleurs élèves ont presque toujours été de très bons élèves.
Vous trouverez lors de votre visite très prochaine très prochaine tous les beaux et nombreux trophées gagnés de haute lutte sur les terrains de hand, de basket, de volley à travers le pays.
Au plan culturel.
Toute la ville de Ferké connait le collège à travers ses soirées culturelles, ses grandes pièces théâtrales à succès. Charles Lwanga peut être considéré comme l’un des hauts lieux de la culture dans cette cité du Tcologo. Le podium refusait du monde à chaque grande manifestation culturelle.



2 – Les défis

Une œuvre cinquantenaire, comme tout être humain de cet âge, commence a sentir le poids des ans.
Les défis à relever se situe à trois niveaux :
- Le renouvellement du personnel et des infrastrucres,
Il est urgent de renouveler le personnel. Les anciens sont pratiquement tous à la retraite et il nous faut réussir la transition.
Les bâtiments sont vieillissants, il faut de l’argent pour les réhabiliter et même en construire.
- L’autonomie financière
Le collège est à bout de souffle. Les subventions de l’état n’arrivent qu’à compte goute. Les salaires sont difficilement payés. La direction du collège est obligée de solliciter des découverts et des prêts pour faire face aux charges, avec tout ce que comporte comme préjudices.
- La perte du sens du sacré et des valeurs chez les jeunes.
Les jeunes dont nous avons la charge, aujourd’hui, semble baigner dans une ambiance d’indifférence face au sacré. Les valeurs qui ont nourri les générations antérieures ne semblent pas avoir de prise sur les élèves actuels.
Cette situation nous interpelle. Il est urgent de trouver de nouvelles approches pour un meilleur accompagnement de ces jeunes.



CONCLUSION

Les festivités du collège Saint-Charles Lwanga nous offrent une belle occasion de jeter un coup d’œil dans le rétroviseur pour apprécier le chemin parcouru en cinquante ans.
Nous ne pouvons que rendre grâce au Tout Puissant pour tout ce qui a pu être fait en un demi -siècle. Oui du bon travail a été accompli. Les fruits sont là, sous nos yeux : tous ces anciens élèves qui occupent, aujourd’hui, de grands et éminents postes de responsabilité ici et à travers le monde.
Cette manifestation nous permet également de prendre conscience des insuffisances qui ont jalonné ces cinquante ans. Certaines insuffisances seront corrigées par les responsables de l’établissement. D’autres par contre, relève de nos structures de tutelle, en l’occurrence l’Etat de Côte d’Ivoire qui doit se pencher sur la situation des subventions. En effet, un établissement d’excellence comme Charles Lwanga ne doit pas être privé des ressources indispensables à son bon fonctionnement. Nous comptons également sur les anciens, ces nombreux enfants de Charles Lwanga qui pourraient se souvenir et soutenir l’œuvre vieillissante. L’appel est lancé à tous.
L’Espérance de déçoit pas nous enseigne Saint Paul.
Nous espérons que cet appel sera entendu afin que Charles Lwanga puisse continuer sa mission d’éducation et de formation pour l’émergence de notre pays et pour la plus grande gloire de Dieu.

Je vous remercie.

Marcel KONATE
Directeur d’Etudes au collège Charles Lwanga.