Abidjan, capitale économique de la République de Côte d’Ivoire, a, depuis le mardi 16 décembre, son troisième pont avec le plus grand échangeur d’Afrique. A l’origine se trouve le ministre des Infrastructures économiques, Patrick Achi. Sous Laurent Gbagbo en 2008 et en 2011 sous le président Ouattara, il a toujours soulevé dans les différents gouvernements le contexte économique d’un tel projet oublié dans les tiroirs depuis 1996. Mardi dernier, il a encore rappelé que cet ouvrage inauguré par le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, est un élément clé dans le processus de l’émergence de la Côte d’Ivoire. Selon l’autorité ministérielle, le président Ouattara est l’homme de la situation parce qu’il a la confiance des bailleurs de fonds. A l’origine de cette coopération entre la Côte d’Ivoire et les argentiers, la bonne gouvernance et l’effort réalisé dans le sens du retour de la paix, après la crise postélectorale. Plus de 100 000 véhicules transiteront par ce pont chaque jour, a révélé le président de la République. Mathématiquement, ce sont environ trois millions de véhicules qui seront mensuellement reçus au poste à péage du Pont Henri Konan Bédié. La fluidité sur ce pont sera due à un système de paiement électronique sans contact ou le paiement par téléphone, c’est-à-dire le télépéage qui est un système révolutionnaire selon Martin Bouygues, patron de Bouygues construction. Même si les tarifs ne sont pas encore connus, le président de la Banque africaine de développement, Donald Kabéruka, n’exclut pas un second miracle ivoirien avec cet ouvrage. Car le Pont HKB sera un véritable outil de développement de plusieurs infrastructures routières en Côte d’Ivoire. Ce qui contribuera à la diminution du coût de transport à Abidjan. Convaincu donc des avantages socio-économiques du troisième pont, l’ex-chef de l’Etat, Henri Konan Bédié, note que ‘‘cet ouvrage révolutionnaire vaut en lieu seul deux mandats présidentiels à son auteur’’. Car depuis près de cinquante ans, après les ponts Houphouët-Boigny mis en service en 1957 et Général de Gaulle en 1967, le président Ouattara vient de réaliser un exploit. Construit en vingt-six mois, cet ouvrage est le fruit de la paix retrouvée en Côte d’Ivoire selon le ministre des Infrastructures économiques. Le président Ouattara invite les Ivoiriens à l’unité et à la paix, la seule alternative pour bâtir le quatrième pont à partir de l’année prochaine et après, le cinquième.
Romaric sako
Romaric sako
