Le géant des biens de consommation anglo- néerlandais, Unilever souhaite renforcer ses positions en Afrique de l’ouest. Cette stratégie pour rester sur le devant de la scène s’appuie sur des acteurs locaux, notamment en Côte d’Ivoire. Le Ghana, son deuxième marché dans la région après le Nigeria, a connu une belle croissance avec un chiffre d’affaires qui a progressé de 22 % entre 2010 et 2012, les pays voisins s’enfonçaient dans les crises. La Côte d’Ivoire a par exemple vu son chiffre d’affaires dégringoler de 147 à 117 millions de dollars, soit de 73,5 milliards FCFA à 58,5 milliards FCFA entre 2012 et 2013, avec une perte de 4 millions de dollars, soit près de 2 milliards FCFA. Un choc important pour la compagnie, sachant que ce pays est la troisième locomotive dans la région. « Nous avons connu des résultats contrastés ces dernières années », concède Luc-Olivier Marquet, vice président du groupe chargé de l’Afrique de l’Ouest. Le portefeuille de ce quinquagénaire comprend les treize pays de la région, à l’exception du Nigeria. Avec un chiffre d’affaires de 269 millions d’euros en 2013 soit près de 176 milliards FCFA, l’immense marché nigérian dépasse l’ensemble des pays du reste de la région (250 millions d’euros en 2013 soit près de 164 milliards FCFA). Mais même ce géant a connu cette année un ralentissement : au premier semestre, les revenus de la filiale ont chuté de 1,3 % et, surtout, son résultat net a fondu de 48 % passant de 3,96 à 2,07 milliards de nairas (17,6 à 9,2 millions d’euros soit 11,5 milliards FCFA et 6 milliards FCFA). Nommé vice président en juillet 2013 pour redresser la barre, Luc-Olivier Marquet assure que 2014 est une « année de transition », durant laquelle les difficultés économiques du Ghana devraient être compensées par un dynamisme retrouvé en Côte d’Ivoire. M. Marquet qui est à sa première expérience en Afrique dresse toutefois un constat lucide : « Nous avons manqué d’innovation ». Et pour, le patron mise les « soins corporels », qui représente aujourd’hui environ 25 % de ses activités - son deuxième pôle après « entretien de la maison », qui pèse 60 %. Le groupe vient d’ouvrir une usine de savonnerie et d’autres produits de soins corporels au Ghana, portant à une dizaine le nombre de ses unités de production dans la région. Et dans l’autre secteur en forte croissance, l’alimentation (environ 10 % du chiffre d’affaires).
Aborder les entreprises locales
Mais cette multinationale touche-à-tout doit aujourd’hui croiser le fer avec d’autres géants des biens de consommation. Et il ne faut pas perdre de vue les acteurs locaux, très présents et parfois moins chers, indique Julien Garcier du cabinet Sagaci Research. Une concurrence comparable à celle rencontrée au Nigeria ou en Côte d’Ivoire. Face à cette rude concurrence, le nouvel homme fort du groupe compte lancer de nouveaux produits et, pourquoi pas, absorber des entreprises locales. « Plus réactives, elles peuvent avoir une activité de R&D [recherche et développement] intéressante, par exemple sur les particularités des peaux et des cheveux en Afrique ou sur les goûts alimentaires, explique Luc-Olivier Marquet. Nous gardons toujours un oeil sur des opportunités d’acquisitions, soit pour pénétrer de nouvelles catégories, soit pour entrer dans des pays où nous ne nous sommes pas encore très développés. Il y a aujourd’hui des acteurs locaux qui nous intéressent, mais nous n’en sommes qu’au stade exploratoire ». Des entreprises locales qui peuvent également devenir des partenaires de choix. Actuellement, le groupe est en négociation avec une compagnie ivoirienne afin de développer la production d’huile de soja, insuffisante dans le pays pour répondre aux besoins de son usine de mayonnaise. De même, pour se procurer du jaune d’oeuf en poudre, la compagnie anglo- néerlandaise s’est tournée vers un autre leader local de la volaille. Une démarche qui illustre l’une des obsessions du PDG, Paul Polman : atteindre un sourcing agricole entièrement local en 2020. Après s’être désengagé de l’huile de palme il y a quelques années, la multinationale réfléchit d’ailleurs à réinvestir dans les plantations afin de s’assurer un approvisionnement durable et de qualité.
ID (source : Jeune Afrique)
Aborder les entreprises locales
Mais cette multinationale touche-à-tout doit aujourd’hui croiser le fer avec d’autres géants des biens de consommation. Et il ne faut pas perdre de vue les acteurs locaux, très présents et parfois moins chers, indique Julien Garcier du cabinet Sagaci Research. Une concurrence comparable à celle rencontrée au Nigeria ou en Côte d’Ivoire. Face à cette rude concurrence, le nouvel homme fort du groupe compte lancer de nouveaux produits et, pourquoi pas, absorber des entreprises locales. « Plus réactives, elles peuvent avoir une activité de R&D [recherche et développement] intéressante, par exemple sur les particularités des peaux et des cheveux en Afrique ou sur les goûts alimentaires, explique Luc-Olivier Marquet. Nous gardons toujours un oeil sur des opportunités d’acquisitions, soit pour pénétrer de nouvelles catégories, soit pour entrer dans des pays où nous ne nous sommes pas encore très développés. Il y a aujourd’hui des acteurs locaux qui nous intéressent, mais nous n’en sommes qu’au stade exploratoire ». Des entreprises locales qui peuvent également devenir des partenaires de choix. Actuellement, le groupe est en négociation avec une compagnie ivoirienne afin de développer la production d’huile de soja, insuffisante dans le pays pour répondre aux besoins de son usine de mayonnaise. De même, pour se procurer du jaune d’oeuf en poudre, la compagnie anglo- néerlandaise s’est tournée vers un autre leader local de la volaille. Une démarche qui illustre l’une des obsessions du PDG, Paul Polman : atteindre un sourcing agricole entièrement local en 2020. Après s’être désengagé de l’huile de palme il y a quelques années, la multinationale réfléchit d’ailleurs à réinvestir dans les plantations afin de s’assurer un approvisionnement durable et de qualité.
ID (source : Jeune Afrique)