Abidjan – La commune de Yopougon, l’une des localités du district d’Abidjan les plus meurtris par la crise postélectorale de 2010-2011, se remet peu à peu de la tourmente des heures chaudes de cette période douloureuse, avec de nombreux ouvrages déjà réalisés ou en cours de réalisation, ainsi que des activités de cohésion sociale.
L’année 2014 qui vient de s’achever a vu Yopougon se transformer en un vaste chantier, notamment dans les domaines des infrastructures, de l’économie, de l’éducation et de la vie socioculturelle.
Renaissance des édifices publics et des infrastructures
Le Conseil municipal, avec à sa tête le maire Gilbert Kafana Koné, vient d’achever la réhabilitation et construction de bâtiments tout-équipés pour y abriter des services délocalisés de la mairie.
Pour un coût global de 1,8 milliards de FCFA, avec l’appui financier de l’USAID, ces réalisations, selon M. Kafana Koné, permettront de rendre plus efficaces les services de la mairie, mais surtout les prestations de l’Etat-civil de cette cité de 154 km² comptant 1,7 million d’habitants.
Ces travaux concernent également la rénovation de la direction des affaires financières de la mairie sise à l’ex-paierie locale du trésor au quartier SIDECI, entièrement pillée et saccagée durant la crise, ainsi que le nouveau cabinet du maire et un bâtiment de 60 bureaux, en construction sur les cendres des anciens locaux de cette administration au quartier Selmer.
Des travaux de voirie sont également en cours depuis quelques mois dans plusieurs quartiers de la commune. Bénéficiant d’un appui de 7 milliards du Programme présidentiel d’urgence, ce programme concerne le bitumage complet de l’axe principal de la zone industrielle de Yopougon, long de 2 km, mais aussi plusieurs points critiques sur des voies et carrefours de la localité.
Ces chantiers qui rendent, depuis quelque mois, la circulation difficile à Yopougon, marquée par de nombreux embouteillages aux heures de pointe, mettent à contribution plusieurs centaines d’ouvriers.
De la Sicogi au carrefour de Niangon-Centre social, en passant par le carrefour Oasis, le collège Sorbonne à Ananéraie, le tronçon carrefour Zone-Carrefour CHU à Port Bouet 2, ces travaux, visibles, avancent à grands pas.
Regain des activités commerciales et bancaires
Au plan économique et commerciale, l’on assiste depuis l’année 2014 à l’ouverture de nouvelles agences de banques sur le long du boulevard principal allant du carrefour Siporex au palais de justice de la commune. La BHCI, Coris Bank International, Microcred, Advens, la SGBCI, sont autant de banques ayant ouvert des agences sur cette rue, qui a connu de violents affrontements entres forces belligérantes durant la crise.
Mais aussi, la mairie qui a procédé en 2014 à la reforme des marchés existants par l’instauration d’une nouvelle stratégie de gestion de ces lieux de commerce, entrevoit dans les mois à venir la construction de nouveaux marchés dans plusieurs quartiers, notamment Andokoi, Niangon-Sud, Toits Rouges et Marché de Selmer.
Parmi ces infrastructures en projet, l’on note en bonne place l’hyper centre commercial "Yopougon Mall" en face de la place Ficgayo dans le centre-ville, ainsi que le marché de gros de Gesco-Manutention qui, selon le maire Kafana Koné, sera le plus gros du genre dans la sous région, avec 450 boutiques et 6000 places-étals, et offrant "toutes commodités".
Education, développement socioculturel, jeunesse et sécurité, une priorité
A l’échelle éducative, socioculturelle et sécuritaire, le nouveau Conseil municipal a, en un an et demi d’exercice, investi plus de 210, 7 millions de FCFA.
"L’école doit avoir un nouveau visage dans notre commune", dit le maire de Yopugon, qui a initié la construction et la réhabilitation de plusieurs écoles, notamment l’école maternelle au groupe Scolaire Médji Bamba à hauteur de 78 millions FCFA, l’équipement des écoles primaires en 700 tables-bancs et en matériels de bureau, ainsi que la réhabilitation de l’école primaire EPP Sogephia 6, avec l’appui de la l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA).
Avec la réhabilitation de ses quatre bâtiments qui totalisent une vingtaine de classes, l’EPP SICOGI 6 qui avait été transformée en base militaire par des jeunes miliciens durant la crise, a désormais renoué avec sa mission originelle d’éducation, permettant ainsi à plus de 700 enfants de renouer avec le chemin de l’école.
Ce projet entre dans le cadre du programme Cohésion sociale Abobo-Yopougon d’un cout global de 450 millions de F CFA, qui consiste briser le mur de la méfiance et de l’antagonisme entre les communautés de la commune autour de projets de réhabilitation d’infrastructures de quartiers par des jeunes à risques, sans distinction.
Après avoir distribué quelque 3000 prises en charge scolaires d’un montant global de 160 millions de F CFA dans la période 2013-2014, pour aider à la scolarisation des enfants des couches démunies, la mairie de Yopougon a également offert des bons de prise en charge à 50 mille jeunes pour obtenir le permis de conduire.
A cela s’ajoute la mise en place d’un fonds de 200 millions de FCFA au bénéfice des femmes, en vue de la création d’activités génératrices de revenus. Pour l’heure, une centaine de femme bénéficie déjà de ce fonds destiné à la lutte contre la pauvreté, logé à l’agence Coopec du quartier Andokoi.
Pour la formation des jeunes et femmes et leur maintien en parfaite santé, le Conseil municipal entend s’adosser sur un Centre d’apprentissage des métiers, une d’une chaine de 5 bibliothèques et un centre de santé, dont la construction est prévue cette année.
La vie socioculturelle n’est pas en reste. L’on note, en 2014, la réhabilitation et l’équipement de la bibliothèque municipale par l’Ambassade des USA, l’organisation du festival annuel " Zouglou en fête" et du Festival International du Théâtre d’Abidjan (FITHA).
En sport, la commune a abrité, la même année, la coupe Dominique Ouattara des écoles de Football et la Coupe Gilbert Koné Kafana de Football féminin.
Yopougon, la plus grande commune d’Abidjan et de Côte d’Ivoire est à l’heure de la reconstruction et du retour de la cohésion sociale, après les affres de la crise postélectorale. Une dynamique qui lui a valu le 1er Prix de la danse urbaine lors de l’édition 2014 du festival Vacances culture à Abengourou.
ik/tm
L’année 2014 qui vient de s’achever a vu Yopougon se transformer en un vaste chantier, notamment dans les domaines des infrastructures, de l’économie, de l’éducation et de la vie socioculturelle.
Renaissance des édifices publics et des infrastructures
Le Conseil municipal, avec à sa tête le maire Gilbert Kafana Koné, vient d’achever la réhabilitation et construction de bâtiments tout-équipés pour y abriter des services délocalisés de la mairie.
Pour un coût global de 1,8 milliards de FCFA, avec l’appui financier de l’USAID, ces réalisations, selon M. Kafana Koné, permettront de rendre plus efficaces les services de la mairie, mais surtout les prestations de l’Etat-civil de cette cité de 154 km² comptant 1,7 million d’habitants.
Ces travaux concernent également la rénovation de la direction des affaires financières de la mairie sise à l’ex-paierie locale du trésor au quartier SIDECI, entièrement pillée et saccagée durant la crise, ainsi que le nouveau cabinet du maire et un bâtiment de 60 bureaux, en construction sur les cendres des anciens locaux de cette administration au quartier Selmer.
Des travaux de voirie sont également en cours depuis quelques mois dans plusieurs quartiers de la commune. Bénéficiant d’un appui de 7 milliards du Programme présidentiel d’urgence, ce programme concerne le bitumage complet de l’axe principal de la zone industrielle de Yopougon, long de 2 km, mais aussi plusieurs points critiques sur des voies et carrefours de la localité.
Ces chantiers qui rendent, depuis quelque mois, la circulation difficile à Yopougon, marquée par de nombreux embouteillages aux heures de pointe, mettent à contribution plusieurs centaines d’ouvriers.
De la Sicogi au carrefour de Niangon-Centre social, en passant par le carrefour Oasis, le collège Sorbonne à Ananéraie, le tronçon carrefour Zone-Carrefour CHU à Port Bouet 2, ces travaux, visibles, avancent à grands pas.
Regain des activités commerciales et bancaires
Au plan économique et commerciale, l’on assiste depuis l’année 2014 à l’ouverture de nouvelles agences de banques sur le long du boulevard principal allant du carrefour Siporex au palais de justice de la commune. La BHCI, Coris Bank International, Microcred, Advens, la SGBCI, sont autant de banques ayant ouvert des agences sur cette rue, qui a connu de violents affrontements entres forces belligérantes durant la crise.
Mais aussi, la mairie qui a procédé en 2014 à la reforme des marchés existants par l’instauration d’une nouvelle stratégie de gestion de ces lieux de commerce, entrevoit dans les mois à venir la construction de nouveaux marchés dans plusieurs quartiers, notamment Andokoi, Niangon-Sud, Toits Rouges et Marché de Selmer.
Parmi ces infrastructures en projet, l’on note en bonne place l’hyper centre commercial "Yopougon Mall" en face de la place Ficgayo dans le centre-ville, ainsi que le marché de gros de Gesco-Manutention qui, selon le maire Kafana Koné, sera le plus gros du genre dans la sous région, avec 450 boutiques et 6000 places-étals, et offrant "toutes commodités".
Education, développement socioculturel, jeunesse et sécurité, une priorité
A l’échelle éducative, socioculturelle et sécuritaire, le nouveau Conseil municipal a, en un an et demi d’exercice, investi plus de 210, 7 millions de FCFA.
"L’école doit avoir un nouveau visage dans notre commune", dit le maire de Yopugon, qui a initié la construction et la réhabilitation de plusieurs écoles, notamment l’école maternelle au groupe Scolaire Médji Bamba à hauteur de 78 millions FCFA, l’équipement des écoles primaires en 700 tables-bancs et en matériels de bureau, ainsi que la réhabilitation de l’école primaire EPP Sogephia 6, avec l’appui de la l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA).
Avec la réhabilitation de ses quatre bâtiments qui totalisent une vingtaine de classes, l’EPP SICOGI 6 qui avait été transformée en base militaire par des jeunes miliciens durant la crise, a désormais renoué avec sa mission originelle d’éducation, permettant ainsi à plus de 700 enfants de renouer avec le chemin de l’école.
Ce projet entre dans le cadre du programme Cohésion sociale Abobo-Yopougon d’un cout global de 450 millions de F CFA, qui consiste briser le mur de la méfiance et de l’antagonisme entre les communautés de la commune autour de projets de réhabilitation d’infrastructures de quartiers par des jeunes à risques, sans distinction.
Après avoir distribué quelque 3000 prises en charge scolaires d’un montant global de 160 millions de F CFA dans la période 2013-2014, pour aider à la scolarisation des enfants des couches démunies, la mairie de Yopougon a également offert des bons de prise en charge à 50 mille jeunes pour obtenir le permis de conduire.
A cela s’ajoute la mise en place d’un fonds de 200 millions de FCFA au bénéfice des femmes, en vue de la création d’activités génératrices de revenus. Pour l’heure, une centaine de femme bénéficie déjà de ce fonds destiné à la lutte contre la pauvreté, logé à l’agence Coopec du quartier Andokoi.
Pour la formation des jeunes et femmes et leur maintien en parfaite santé, le Conseil municipal entend s’adosser sur un Centre d’apprentissage des métiers, une d’une chaine de 5 bibliothèques et un centre de santé, dont la construction est prévue cette année.
La vie socioculturelle n’est pas en reste. L’on note, en 2014, la réhabilitation et l’équipement de la bibliothèque municipale par l’Ambassade des USA, l’organisation du festival annuel " Zouglou en fête" et du Festival International du Théâtre d’Abidjan (FITHA).
En sport, la commune a abrité, la même année, la coupe Dominique Ouattara des écoles de Football et la Coupe Gilbert Koné Kafana de Football féminin.
Yopougon, la plus grande commune d’Abidjan et de Côte d’Ivoire est à l’heure de la reconstruction et du retour de la cohésion sociale, après les affres de la crise postélectorale. Une dynamique qui lui a valu le 1er Prix de la danse urbaine lors de l’édition 2014 du festival Vacances culture à Abengourou.
ik/tm