Le verdict du procès relatif au détournement de l’indemnisation des victimes des déchets toxiques est tombé, hier matin. Le tribunal a reconnu coupables Koné Cheick Oumar, Claude Gouhourou et Access Bank pour blanchiment de capitaux portant la somme de 4,658 milliards de FCFA. Quant à Afriland First Bank, elle a été blanchie pour la simple raison que le juge a affirmé qu’elle est une entité juridiquement différente d’Access Bank. En ce qui concerne, la constitution de partie civile par Charles Koffi Hanon, président du Réseau National pour la Défense des Droits des Victimes des Déchets Toxiques de Côte d’Ivoire (Renadvidet-ci), le tribunal a reconnu sa requête recevable, mais a signifié qu’il ne peut être mandataire de toutes les victimes. Il ne peut le faire que pour ses proches au troisième degré. Dès lors, les victimes doivent se réorganiser pour ester en justice de la meilleure des façons pour faire aboutir le dossier de leurs indemnisations. Telle a été la décision rendue par le juge Koné Bernard de la chambre des délits économiques du tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau. En effet, le tribunal a estimé qu’il y a eu effectivement blanchiment d’argent. Et cela, non pas sur l’origine frauduleuse de l’argent mais plutôt sur le mécanisme par lequel ces fonds ont été transférés des comptes de la Société Générale des Banques en Côte d’Ivoire (SGBCI) à Access Bank. Et surtout la manière dont cet argent destiné en principe, à l’indemnisation des victimes a été viré sur les comptes de sociétés écrans appartenant à Koné Cheick Oumar par l’entremise de sa collaboratrice Awa N’Diaye épouse M’Baye en complicité avec Claude Gouhourou. Après ce verdict, Charles koffi a exprimé sa volonté de faire appel de cette décision et obtenir de la cour d’appel que les coupables soient effectivement écroués. Pour, les victimes c’est une bataille qui a été gagnée, mais la victoire finale pour que justice leur soit rendue n’est plus loin.
Jean Levry
Jean Levry