L’affaire des déchets toxiques connaît son épilogue. Gohourou Claude, Koné Cheick Oumar et Awa N’diaye ont écopé de 20 ans d’emprisonnement chacun plus une amende de trois millions Fcfa. Quant à Acces Bank, elle est frappée d’une amende de 21 millards Fcfa. Le verdict, tombé hier mardi, a été prononcé par le juge Koné Bernard, président de la chambre des délits, dans un temple du Thémis plein tel un œuf. Ainsi, selon lui, Koffi Hanon Charles, président du Réseau national pour la défense des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire (Renadvidet-CI), n’a pas la responsabilité légale pour représenter les victimes. Celles-ci ne peuvent se faire représenter que par leurs conjoints ou leurs parents jusqu’au troisième degré. De ce fait, il ne peut être indemnisé considérant le fait qu’il ait reçu la somme de 5 millions Fcfa de la part de Gohourou Claude. Pour le juge, il n’est pas coupable de faux et usage de faux, mais d’abus de confiance. Toujours, selon lui, Koné Cheick Oumar est coupable de complicité d’abus de confiance. Lui qui a facilité le transfert de ces fonds vers Acces Bank et ouvert le même jour deux comptes dont un au nom de Awa N’diaye. Le juge n’est pas allé de main morte pour taxer cette dernière de cerveau de l’opération. C’est elle qui a instrumentalisé des supposées victimes pour récupérer les sommes avant de les transférer sur le compte de Koné Cheick Oumar. Digbeu Léocadie, trésorière de la structure de Gohourou Claude, n’est pas exemptée pour avoir signé de nombreux chèques en blanc. Idem pour Acces Bank dont des agents ont reçu d’importants pots de vin. Au terme de ce verdict, Charles Koffi estime que c’est une victoire à la Pyrrhus. Pour lui, le tribunal a fait une erreur d’appréciation sur sa responsabilité légale. L’indemnisation des victimes n’étant pas clarifiée.
Nahin Cyrille
Nahin Cyrille