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Société Publié le vendredi 23 janvier 2015 | AIP

L’UNICEF exhorte les gouvernements à accroître leurs investissements dans l’Education

Abidjan - L’UNICEF estime qu’il manque 26 milliards de dollars É.-U. (environ 15,000 milliards de FCFA) pour parvenir à une éducation de base pour tous les enfants dans 46 pays à faible revenu, selon le nouveau rapport « Pourquoi il faut investir dans l’éducation et l’équité », publié vendredi par cette agence onusienne.

Et pourtant, souligne le document, les ressources publiques pour l’éducation sont en train de diminuer. Pour mettre ce chiffre en perspective, 5 % seulement des bénéfices annuels des 15 entreprises mondiales les plus performantes suffiraient à combler ce déficit de financement.

En Côte d’Ivoire, bien que le budget global de l’Etat ait augmenté entre 2012 et 2013, la part accordée au secteur éducation a baissé de 18,4% à 14,2% durant cette période; une telle tendance risque de retarder l’éducation notamment celle de la fille pour tous dans le pays d’une part et compromettre aussi la qualité de l’éducation d’autre part.

L’UNICEF exhorte les gouvernements et les donateurs à accroître leurs dépenses en faveur de l’éducation et à veiller à ce que ces fonds soient utilisés de façon plus efficace et distribués plus équitablement.

Selon le rapport, le secteur privé a aussi un rôle essentiel à jouer dans la mobilisation de fonds pour l’éducation.

« Nous savons depuis longtemps que l’éducation peut briser le cycle de la pauvreté permanente et des désavantages pour les enfants, les familles et les pays. Mais pour y arriver, les gouvernements et le secteur privé doivent non seulement investir davantage mais aussi investir plus judicieusement dans l’éducation », a dit Yoka Brandt, Directrice générale adjointe de l’UNICEF.

Le rapport révèle aussi que de nombreux pays du monde consacrent beaucoup moins de ressources publiques à l’éducation des enfants des 20 % de la population la plus pauvre qu’à celle des enfants des 20 % les plus riches. Cette différence peut atteindre jusqu’à 18 fois moins.

Le déséquilibre favorise de façon disproportionnée les enfants des foyers les plus aisés qui parviennent généralement aux niveaux les plus élevés de l’enseignement.

« Aujourd’hui dans le monde, il y a à peu près un milliard d’enfants en âge d’aller à l’école primaire et secondaire. Cela représente un milliard de raisons pour investir dans l’éducation, dit Yoka Brandt.

Un nombre bien trop élevé de ces enfants ne reçoivent pas une éducation de qualité à cause de la pauvreté, des conflits, de la discrimination due à l’appartenance sexuelle, à un handicap ou à l’appartenance ethnique. Pour changer cette situation, nous devons réexaminer de façon radicale les pratiques actuelles en apportant davantage de ressources et en les distribuant de façon plus équitable. »

Le rapport souligne aussi une autre grave crise dans le secteur de l’éducation. Les progrès accomplis dans l’élargissement de l’accès à l’école sont en effet au point mort : avec 58 millions d’enfants, dont 1,2 million en Côte d’Ivoire, en âge de fréquenter l’école primaire qui ne sont pas scolarisés, il est évident que l’Objectif 2 du Millénaire pour le développement (parvenir à l’éducation primaire pour tous) ne sera pas atteint.

De plus, un grand nombre de ceux qui vont actuellement à l’école n’apprennent pas vraiment. Les données révèlent que 130 millions d’enfants atteignent la quatrième année d’école sans maîtriser les bases de la lecture et de l’arithmétique.

Cette situation s’aggravera à mesure qu’augmentera le nombre d’enfants en âge d’être scolarisés. Pour parvenir à l’éducation de base pour tous, le monde devra scolariser, d’ici à 2030, 619 millions d’enfants âgés de trois à 15 ans de plus, soit une augmentation de 57 % par rapport aux chiffres d’aujourd’hui.

(AIP)
cmas
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