La décision de l’Etat de Côte d’Ivoire, de prévoir dans le budget 2015 la somme de 10 milliards Fcfa en vue de faire face aux préjudices causés par la crise postélectorale de 2010, a été saluée à sa juste valeur. Cependant la gestion de cette importante somme divise les nombreuses structures de tutelle. C’est ce qui ressort de la conférence débat organisée par la fondation Freedrich et le regroupement des acteurs Ivoiriens des droits humains (Raidh) ce jeudi 29 janvier.
« Prise en charge des victimes des différentes crises ivoiriennes, le regard des associations de victimes de guerre », tel est le thème de la conférence débat organisée par la fondation Freedrich et le Raidh pour faire le point sur la situation des victimes et le bilan de leur prise en charge par le gouvernement. C’est Simplice Anon, 1er vice-président de la confédération des organisations de victimes de la crise ivoirienne (Covoci), qui le premier a engagé les hostilités. « Nous avons assisté, à certains séminaires, à des discussions houleuses entre les représentants de ces structures de tutelle qui tournaient autour de la question : qui doit gérer le fond des victimes ? Qui doit avoir la paternité de la réparation des victimes ? » A-t-il regretté. Et de poursuivre : « ces structures ont brillé par leur absence là où les victimes avaient besoin d’elles. Il n’avait aucune synergie dans leur démarche. Ce qui a rendu leur action inefficace ». Ces structures, faut-il le rappeler, sont au nombre de cinq. Ce sont la Direction des victimes de guerre, rattachée au ministère de la solidarité, de la famille, de la femme et de l’enfant, le Programme national de cohésion sociale (Pncs), la Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr), la Cellule spéciale d’enquête et d’instruction et la Commission nationale des Droits de l’homme. Toujours selon Simplice Anon, ces structures ont passé leur temps à se marcher sur les pieds car trop nombreuses. Ainsi, les victimes ont été sacrifiées sur l’autel de leur incompréhension. Leur bilan laisse donc à désirer. Une position partagée par le second conférencier, Issiaka Diaby, président du Collectif des victimes de Côte d’Ivoire (Cvci). Qui salue la mise en place du fond des victimes de la guerre. Non sans indiquer qu’il est préférable de parler de soutien que d’indemnisation. Pour dire que cette indemnisation ne doit pas être perçue comme une aumône mais plutôt un droit. Ces différentes interpellations n’ont pas manqué de susciter la réaction de Mme Koné Marétou, directrice, coordonnatrice du Pncs. « Il existe un problème de listes des victimes à approuver. Il faut donc harmoniser tout cela. Puis, une définition de la qualité de victime s’impose avant d’établir véritablement le mécanisme de prise en charge des victimes » a-t-elle répondu. Cette conférence débat, qui a réunit des partis politiques, des ministères, des ambassades et représentants diplomatiques etc. a été rehaussée par la présence effective du député Silué Kanon, représentant le président de l’assemblée nationale.
Cyrille Nahin
« Prise en charge des victimes des différentes crises ivoiriennes, le regard des associations de victimes de guerre », tel est le thème de la conférence débat organisée par la fondation Freedrich et le Raidh pour faire le point sur la situation des victimes et le bilan de leur prise en charge par le gouvernement. C’est Simplice Anon, 1er vice-président de la confédération des organisations de victimes de la crise ivoirienne (Covoci), qui le premier a engagé les hostilités. « Nous avons assisté, à certains séminaires, à des discussions houleuses entre les représentants de ces structures de tutelle qui tournaient autour de la question : qui doit gérer le fond des victimes ? Qui doit avoir la paternité de la réparation des victimes ? » A-t-il regretté. Et de poursuivre : « ces structures ont brillé par leur absence là où les victimes avaient besoin d’elles. Il n’avait aucune synergie dans leur démarche. Ce qui a rendu leur action inefficace ». Ces structures, faut-il le rappeler, sont au nombre de cinq. Ce sont la Direction des victimes de guerre, rattachée au ministère de la solidarité, de la famille, de la femme et de l’enfant, le Programme national de cohésion sociale (Pncs), la Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr), la Cellule spéciale d’enquête et d’instruction et la Commission nationale des Droits de l’homme. Toujours selon Simplice Anon, ces structures ont passé leur temps à se marcher sur les pieds car trop nombreuses. Ainsi, les victimes ont été sacrifiées sur l’autel de leur incompréhension. Leur bilan laisse donc à désirer. Une position partagée par le second conférencier, Issiaka Diaby, président du Collectif des victimes de Côte d’Ivoire (Cvci). Qui salue la mise en place du fond des victimes de la guerre. Non sans indiquer qu’il est préférable de parler de soutien que d’indemnisation. Pour dire que cette indemnisation ne doit pas être perçue comme une aumône mais plutôt un droit. Ces différentes interpellations n’ont pas manqué de susciter la réaction de Mme Koné Marétou, directrice, coordonnatrice du Pncs. « Il existe un problème de listes des victimes à approuver. Il faut donc harmoniser tout cela. Puis, une définition de la qualité de victime s’impose avant d’établir véritablement le mécanisme de prise en charge des victimes » a-t-elle répondu. Cette conférence débat, qui a réunit des partis politiques, des ministères, des ambassades et représentants diplomatiques etc. a été rehaussée par la présence effective du député Silué Kanon, représentant le président de l’assemblée nationale.
Cyrille Nahin