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Politique Publié le mardi 17 mars 2015 | L’intelligent d’Abidjan

Charles Konan Banny depuis Paris: « Tiburce Koffi a raison, et est dans son rôle »

© L’intelligent d’Abidjan Par Atapointe
PDCI/Appel de Daoukro: 4 candidats organisent une conference de presse
Jeudi 26 Février 2015. Abidjan, Sofitel Hôtel Ivoire. Charles Konan Banny, Essy Amara, Bertin Konan Kouadio et Jérôme Kablan Brou ont annoncé au cours d`une conférence de presse, qu`ils seront absents au Congrès du PDCI-RDA , prévu samedi
Invité de la télévision en ligne Eventnewtv.tv, l’ex-Premier ministre Charles Konan Banny, par ailleurs candidat déclaré à la présidentielle d’octobre 2015, a commenté plusieurs sujets en rapport avec l’environnement politique en Côte d’Ivoire. Interrogé en particulier sur la sortie de l’ancien Directeur général de l’Institut national des Arts et de l’Action culturelle (Insacc) Tiburce Koffi contre l’appel de Daoukro lancé par Bédié pour un soutien du PDCI à la candidature d’Alassane Ouattara, il a répondu : « Chacun a sa manière de réagir. Tiburce est un artiste. C’est un écrivain. Il a écrit pour dire “non’’. C’est sa manière. Je la respecte. Et je crois qu’il a eu raison. Il est dans son rôle, son domaine. C’est un intellectuel. Un intellectuel, on ne le brime pas. (…) Moi je ne suis pas un intellectuel. Je suis un homme d’actions, un homme public. Je ne suis pas un politicien. Je suis un homme politique. Et je dis “non’’ aussi. Je dis “non’’ parce que j’ai assumé l’appellation que nous a prêtée le président du parti. Quand il a fait son appel à Daoukro, il a dit : “ Ceux qui me suivent me suivront. Ceux qui ne me suivront pas, je les appelle les irréductibles’’. Je suis un irréductible. Ce mot est important. On ne doit pas réduire les gens. Personne ne doit réduire qui que ce soit. On doit avoir de la considération pour les autres. (..) Le fait même d’utiliser ce vocabulaire est déjà clivant. Et cela est inacceptable pour moi. C’est la première chose. La deuxième c’est que la décision du président de notre parti qui venait d’être reconduit au Congrès ordinaire d’octobre 2013, est une décision antidémocratique puisque les résolutions du Congrès avaient décidé, acté que pour les élections de 2015, le PDCI aurait un candidat. Le bureau politique qui s’en est suivi a pris acte de cela et le préparait. Et voilà que le président décide tout seul de lancer cet appel. Et après seulement, il lance une campagne pour dire les raisons pour lesquelles il a fait cela. Entre autres, la raison qu’il avance est que s’il ne fait pas cela, il n’y aura pas de paix. Est-ce à dire qu’il reconnait que ceux en faveur de qui il a pris cette décision sont les responsables de la situation dans laquelle nous sommes ? Tout cela n’est pas très démocratique, très clair ». Auparavant, Banny était revenu sur le verdict issu du procès des pro-Gbagbo qu’il avait déjà dénoncé. « C’est quand même surprenant que dans un procès, ne passent à la barre comme prévenus coupables que les gens que l’on peut classer dans un seul camp. (…) Cela conforte l’opinion des Ivoiriens que nous avons recueillie, selon laquelle notre justice n’est pas n’est pas équitable. (…) Autre chose : normalement, la chose jugée a autorité. Ce sont les principes de droit de l’autorité jugée. Je constate que le verdict ne rassure pas parce qu’il est à géométrie variable. (…) Je considère que le verdict qui a été fait indique que la justice est aux ordres. J’ai rencontré un éminent homme de droit qui m’a dit que c’est quand même surprenant et rare de voir un jury qui va doubler les peines requises par le procureur. 10 ans ont été requis par le procureur pour Mme Gbagbo. 20 ans est le verdict. C’est quand même un peu gênant, à tout le moins. Et c’est cela qui ne rassure pas les Ivoiriens », a-t-il fustigé.

A.A
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