C’est aujourd’hui que prend fin la Conférence internationale sur l’émergence de l’Afrique qui se tient depuis mercredi dans la capitale économique ivoirienne. Retour sur les enjeux de cette rencontre internationale.
La Côte d’Ivoire abrite des réflexions sur les stratégies et méthodologies pour une émergence de l’Afrique. Des chefs d’Etat, chefs de gouvernement, ministres, acteurs et partenaires au développement en provenance des quatre coins du monde y prennent part. Plusieurs thématiques sont débattues, notamment la recherche des voies et moyens pour conduire très tôt les Etats africains à une émergence économique inclusive. C’est-à-dire une croissance qui prend en compte à la fois les questions d’industrialisation de l’Afrique et la lutte contre le chômage et la pauvreté en milieu rural. Ainsi dans les thématiques, des experts se sont longuement prononcés sur l’efficacité de la gouvernance économique et financière ; les réformes des institutions et des marchés ; le financement du développement et la planification de l’émergence. La question de ‘’l’émergence et les changements des modes de production et de consommation’’ qui a retenu l’attention des panelistes, n’est pas de moindre importance. En effet, cette thématique renferme l’étude et l’analyse des moteurs de croissance, de l’innovation et du développement des capacités techniques ; les modèles de diversification des exportations et d’insertion aux marchés mondiaux et régionaux ; le développement des chaines de valeurs, les transformations structurelles (rôle des secteurs agricultures, industries et services), ainsi que les questions énergétiques et environnementales. Une autre thématique, concerne l’émergence et le développement humain. Ce qui suggère des politiques affinées dans les domaines de l’inclusion sociale et de la sécurité humaine, ainsi que l’amélioration de l’offre des services sociaux de base. Les réflexions sur ces thématiques devront aboutir à des recommandations spécifiques qui vont découler sur l’élaboration d’un plan national d’émergence. Mais encore, faut-il indiquer que la mise en œuvre de toutes ces recommandations reste assujettie à la mobilisation de ressources financières conséquentes.
La dépendance économique, un frein à l’émergence
La dynamique d’émergence dans laquelle les pays d’Afrique sont engagés ne sort pas du cadre mondial du concept. Pour une telle initiative donc, la mobilisation de ressources humaines, s’avère nécessaire. Mais parallèlement à cela, la disponibilité de ressources financières conséquentes demeure l’équation la plus difficile à résoudre. Vu que la formation d’une main-d’œuvre qualifiée, le développement de la recherche scientifique, la création d’emplois, l’industrialisation, etc., toutes ces choses sont subordonnées à une politique d’investissement et de financement qui va au-delà des ressources propres d’un Etat. A plus forte raison, des Etats comme ceux d’Afrique dont la politique économique repose sur l’aide extérieure. Partant de cette dépendance économique et financière des pays africains (les pays francophones en particulier) vis-à-vis de ceux qu’on appelle aujourd’hui les bailleurs de fonds, mobilise des ressources énormes pour transformer une ville ou une économie en deux ou cinq ans, n’est pas chose aisée. Le président sénégalais, Macky Sall qui a pris part à l’ouverture, mercredi dernier, des travaux de la Conférence, prend déjà la mesure de la situation. D’où son interpellation dirigée vers les institutions financières internationales et régionales, les bailleurs de fonds et les partenaires au développement sur la nécessité de reformer la gouvernance économique mondiale. Macky Sall qui est conscient de ce que toute initiative visant le bien-être de la population ne peut être mise en œuvre sans un véritable accompagnement financier, exige ainsi une facilitation des conditions d’accès au crédit sur le marché international. Certes, cette conférence a eu le soutien de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international et de la Banque africaine de développement. Mais une chose est de prendre des engagements, et une autre est de les tenir. Du coup, le débat sur l’indépendance économique et financière des Etats africains refait surface.
Une volonté politique manifeste
« Rien n’est impossible à celui qui a la volonté de réussir », dit-on. Les dirigeants africains actuels, dans leur ensemble, affichent une volonté manifeste de créer de la richesse, des emplois, faire ressentir aux populations les retombées de la croissance économique qui caractérise ce continent depuis une décennie. Cela, à travers le concept de la croissance inclusive, qui est un indicateur majeur de l’émergence. C’est tout naturellement cette volonté politique qui nourrit l’espoir des populations africaines, quant à l’atteinte de l’émergence dont certains pays en ont fixé l’échéance à 2020 (Côte d’Ivoire), 2035 pour le Sénégal. Pour une fois, les leaders africains s’accordent sur un sujet qui les met en phase avec leur peuple. Et malgré toutes les turpitudes qu’ils rencontrent çà et là, particulièrement sur le terrain politique local, les chefs d’Etats africains sont déterminés à aller jusqu’au bout. A l’instar du président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, plusieurs autres chefs d’Etats africains multiplient les actions sur le terrain. Ils effectuent des voyages, de plus en plus vers les pays émergents d’Asie et d’Amérique Latine. Ils tissent des partenariats, signent des conventions dont les effets sont perceptibles sur le terrain. En Côte d’Ivoire, les quatre dernières années ont été marquées par la construction d’infrastructures économiques (routes, autoroutes, ponts, échangeurs, etc.). Des investissements énormes ont été orientés dans les secteurs sociaux de base (éducation, santé, formation professionnelles), de la recherche scientifique, de la protection de l’environnement et du développement durable. « Il convient de noter qu’une croissance forte et durable n’arrive pas par miracle. Elle est le résultat d’une persévérance dans le temps, de la mise en place d’un ensemble cohérent de réformes structurelles de grande envergure et d’investissements publics et privés bien ciblés, dans un cadre macroéconomique stable et planifié », a indiqué mercredi, le président de la République, Alassane Ouattara. C’est justement dans cette dynamique que nombre de pays africains sont engagés et qui devrait aboutir à des résultats satisfaisants.
Elysée LATH
La Côte d’Ivoire abrite des réflexions sur les stratégies et méthodologies pour une émergence de l’Afrique. Des chefs d’Etat, chefs de gouvernement, ministres, acteurs et partenaires au développement en provenance des quatre coins du monde y prennent part. Plusieurs thématiques sont débattues, notamment la recherche des voies et moyens pour conduire très tôt les Etats africains à une émergence économique inclusive. C’est-à-dire une croissance qui prend en compte à la fois les questions d’industrialisation de l’Afrique et la lutte contre le chômage et la pauvreté en milieu rural. Ainsi dans les thématiques, des experts se sont longuement prononcés sur l’efficacité de la gouvernance économique et financière ; les réformes des institutions et des marchés ; le financement du développement et la planification de l’émergence. La question de ‘’l’émergence et les changements des modes de production et de consommation’’ qui a retenu l’attention des panelistes, n’est pas de moindre importance. En effet, cette thématique renferme l’étude et l’analyse des moteurs de croissance, de l’innovation et du développement des capacités techniques ; les modèles de diversification des exportations et d’insertion aux marchés mondiaux et régionaux ; le développement des chaines de valeurs, les transformations structurelles (rôle des secteurs agricultures, industries et services), ainsi que les questions énergétiques et environnementales. Une autre thématique, concerne l’émergence et le développement humain. Ce qui suggère des politiques affinées dans les domaines de l’inclusion sociale et de la sécurité humaine, ainsi que l’amélioration de l’offre des services sociaux de base. Les réflexions sur ces thématiques devront aboutir à des recommandations spécifiques qui vont découler sur l’élaboration d’un plan national d’émergence. Mais encore, faut-il indiquer que la mise en œuvre de toutes ces recommandations reste assujettie à la mobilisation de ressources financières conséquentes.
La dépendance économique, un frein à l’émergence
La dynamique d’émergence dans laquelle les pays d’Afrique sont engagés ne sort pas du cadre mondial du concept. Pour une telle initiative donc, la mobilisation de ressources humaines, s’avère nécessaire. Mais parallèlement à cela, la disponibilité de ressources financières conséquentes demeure l’équation la plus difficile à résoudre. Vu que la formation d’une main-d’œuvre qualifiée, le développement de la recherche scientifique, la création d’emplois, l’industrialisation, etc., toutes ces choses sont subordonnées à une politique d’investissement et de financement qui va au-delà des ressources propres d’un Etat. A plus forte raison, des Etats comme ceux d’Afrique dont la politique économique repose sur l’aide extérieure. Partant de cette dépendance économique et financière des pays africains (les pays francophones en particulier) vis-à-vis de ceux qu’on appelle aujourd’hui les bailleurs de fonds, mobilise des ressources énormes pour transformer une ville ou une économie en deux ou cinq ans, n’est pas chose aisée. Le président sénégalais, Macky Sall qui a pris part à l’ouverture, mercredi dernier, des travaux de la Conférence, prend déjà la mesure de la situation. D’où son interpellation dirigée vers les institutions financières internationales et régionales, les bailleurs de fonds et les partenaires au développement sur la nécessité de reformer la gouvernance économique mondiale. Macky Sall qui est conscient de ce que toute initiative visant le bien-être de la population ne peut être mise en œuvre sans un véritable accompagnement financier, exige ainsi une facilitation des conditions d’accès au crédit sur le marché international. Certes, cette conférence a eu le soutien de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international et de la Banque africaine de développement. Mais une chose est de prendre des engagements, et une autre est de les tenir. Du coup, le débat sur l’indépendance économique et financière des Etats africains refait surface.
Une volonté politique manifeste
« Rien n’est impossible à celui qui a la volonté de réussir », dit-on. Les dirigeants africains actuels, dans leur ensemble, affichent une volonté manifeste de créer de la richesse, des emplois, faire ressentir aux populations les retombées de la croissance économique qui caractérise ce continent depuis une décennie. Cela, à travers le concept de la croissance inclusive, qui est un indicateur majeur de l’émergence. C’est tout naturellement cette volonté politique qui nourrit l’espoir des populations africaines, quant à l’atteinte de l’émergence dont certains pays en ont fixé l’échéance à 2020 (Côte d’Ivoire), 2035 pour le Sénégal. Pour une fois, les leaders africains s’accordent sur un sujet qui les met en phase avec leur peuple. Et malgré toutes les turpitudes qu’ils rencontrent çà et là, particulièrement sur le terrain politique local, les chefs d’Etats africains sont déterminés à aller jusqu’au bout. A l’instar du président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, plusieurs autres chefs d’Etats africains multiplient les actions sur le terrain. Ils effectuent des voyages, de plus en plus vers les pays émergents d’Asie et d’Amérique Latine. Ils tissent des partenariats, signent des conventions dont les effets sont perceptibles sur le terrain. En Côte d’Ivoire, les quatre dernières années ont été marquées par la construction d’infrastructures économiques (routes, autoroutes, ponts, échangeurs, etc.). Des investissements énormes ont été orientés dans les secteurs sociaux de base (éducation, santé, formation professionnelles), de la recherche scientifique, de la protection de l’environnement et du développement durable. « Il convient de noter qu’une croissance forte et durable n’arrive pas par miracle. Elle est le résultat d’une persévérance dans le temps, de la mise en place d’un ensemble cohérent de réformes structurelles de grande envergure et d’investissements publics et privés bien ciblés, dans un cadre macroéconomique stable et planifié », a indiqué mercredi, le président de la République, Alassane Ouattara. C’est justement dans cette dynamique que nombre de pays africains sont engagés et qui devrait aboutir à des résultats satisfaisants.
Elysée LATH