Excellence, Monsieur le Président Alassane Ouattara,
Excellences, Mesdames et Messieurs les Chefs d’État et de Gouvernement,
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
C’est un grand plaisir pour moi de venir dans cette belle ville d’Abidjan pour discuter avec vous du développement de l’Afrique. Permettez-moi d’adresser, au nom du gouvernement chinois, mes chaleureuses félicitations pour l’organisation de cette Conférence internationale sur l’Émergence de l’Afrique, et de remercier le gouvernement de la Côte d’Ivoire pour les préparations minutieuses et les dispositions parfaites qui ont été prises.
Je suis ici en tant que partenaire et non conférencier pour aborder le partenariat sino-africain et partager avec vous ma vision sur l’émergence de l’Afrique.
Ces dernières années, j’ai effectué de nombreuses visites en Afrique qui m’ont permis de parcourir les quatre coins du continent, et à chaque fois, de constater de nouveaux changements et de faire de nouvelles découvertes. L’Afrique d’aujourd’hui est un continent plein de dynamisme : de grands édifices apparaissent, de nouvelles routes et voies ferrées sillonnent tout le continent, les villes deviennent plus florissantes, la propreté de l’eau potable est mieux assurée, la population bénéficie d’un meilleur accès aux équipements médicaux, l’espérance de vie augmente, de plus en plus d’enfants vont à l’école, les visages des mères brillent souvent de joie et les yeux de leurs enfants, d’espoir. L’Afrique respire partout la vitalité et la prospérité. Cela me fait penser à la Chine au lendemain du lancement de la politique de réforme et d’ouverture et me rend encore plus confiant dans l’avenir radieux de l’Afrique.
Certes, tout comme l’humanité avance à travers les vicissitudes de son histoire, le redressement de l’Afrique sera un chemin semé de défis. L’Afrique demeure le continent le moins développé au monde, ayant une base toujours faible pour le développement durable et confronté à une mission toujours ardue pour réaliser les Objectifs du Millénaire pour le Développement.
En tant que bon partenaire, bon ami et bon frère, la Chine se réjouit des belles perspectives de l’Afrique, et dans le même temps, elle se tient aux côtés des Africains devant les difficultés de développement. Par le passé, dans les années 1950 et 1960, malgré ses propres difficultés, la Chine a soutenu résolument les frères africains dans leur lutte pour l’indépendance nationale et l’émancipation politique. Dans l’avenir, face aux nouvelles conditions historiques, nous continuerons de soutenir les pays africains dans leurs efforts de réaliser la libération économique et d’apporter à leurs peuples le développement et la prospérité, de manière à asseoir l’indépendance de l’Afrique sur une base plus solide et plus stable.
— La Chine est animée d’une forte volonté politique de soutenir le développement de l’Afrique. En 2013, le Président Xi Jinping a choisi l’Afrique pour son premier déplacement à l’étranger depuis son entrée en fonction, et avancé, lors de cette tournée, le principe de la sincérité, du pragmatisme, de l’amitié et de la franchise à l’égard de l’Afrique ainsi que la juste conception de la justice et des intérêts, émettant par là un message fort d’attachement constant de la Chine à l’amitié sino-africaine et de soutien au développement de l’Afrique. L’année dernière, le Premier Ministre Li Keqiang est lui aussi venu en visite en Afrique, lors de laquelle il a mis en avant les initiatives de « six axes » et de « trois réseaux » – réseaux d’autoroute, de TGV et d’aviation régionale –, permettant d’ouvrir de vastes perspectives à la coopération sino-africaine.
— La Chine est disposée à partager ses expériences réussies avec l’Afrique. En passant d’une Chine pauvre et faible d’antan à une Chine nouvelle relativement prospère et pleine d’opportunités de développement, nous avons transcendé les voies de développement traditionnelles et accumulé de nombreuses expériences en matière de gouvernance d’État dans les domaines économique, politique, culturel, social et écologique, nous approchant ainsi de plus en plus de la réalisation du rêve chinois du grand renouveau de la nation. La Chine, avec moins de 9% des terres arables du monde, a su non seulement nourrir 22% de la population mondiale, mais aussi améliorer considérablement le bien-être de sa population. L’expérience chinoise peut être partagée avec les autres pays en développement. La Chine et les pays africains, tous pays en développement, ont des points similaires et communs en termes de parcours historiques, d’objectifs de développement et d’idées sur le développement. L’expérience chinoise, adaptée aux besoins de l’Afrique, peut lui servir de source d’inspiration.
— La Chine est capable de contribuer aux efforts de la communauté internationale pour accompagner l’Afrique dans la réalisation de ses rêves. En tant que deuxième économie du monde et le plus grand pays en développement, la Chine possède un système industriel relativement complet, des technologies avancées, de riches expériences dans le domaine de la construction, des équipements compétitifs avec un bon rapport qualité-prix, et des ressources financières relativement abondantes pour le développement. C’est juste tout ce dont l’Afrique a le plus besoin, ce qui fournit les conditions nécessaires au développement d’une coopération pragmatique mutuellement avantageuse entre la Chine et l’Afrique en vue d’un développement partagé. Selon des statistiques de Standard&Poor’s, chaque point de pourcentage de la croissance chinoise entraîne une hausse de 0,3 point de pourcentage du PIB des pays africains à bas revenus et de 0,4 point des pays africains à revenus intermédiaires. D’après une étude du FMI, la coopération sino-africaine contribue à 20% au développement économique de l’Afrique. Maintenir la croissance chinoise à une vitesse moyennement élevée donnera un appui important à une croissance soutenue et rapide en Afrique.
La Chine est depuis toujours le plus ferme partisan, acteur, promoteur et contributeur pour le développement et la prospérité de l’Afrique. Depuis 2006, l’aide chinoise à l’Afrique a plus que quadruplé, plus de 60 000 personnes de tous les secteurs ont été formées pour les pays africains, et plus de 1 000 projets touchant directement au bien-être social et au développement de l’Afrique ont été réalisés par la Chine.
Un vieil adage chinois dit : « Les paroles d’un homme de bien sont sincères et appuyées par les actions ». Tel est le code de conduite des Chinois. Tous les engagements pris par la Chine envers l’Afrique sont toujours bel et bien honorés. J’aimerais vous citer ici un exemple tout proche de nous tant dans le temps que dans l’espace, concernant le soutien de la Chine aux efforts africains contre l’épidémie d’Ebola. Après l’éclatement de l’épidémie, la Chine, portant haut levé l’étendard de la solidarité, a acheminé en premier des aides par avions charters dans les pays touchés, favorisant la mobilisation internationale contre Ebola. Jusqu’à aujourd’hui, nous avons fourni une aide de 750 millions de yuans RMB et envoyé près de 1 000 professionnels de santé à l’Afrique. Nos aides sont destinées non seulement aux trois pays touchés par l’épidémie, mais aussi à leurs dix voisins dont la Côte d’Ivoire, afin d’aider l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest à établir un réseau régional de prévention. Nous avons ainsi contribué considérablement à empêcher la propagation transfrontalière de l’épidémie d’Ebola et à l’éliminer définitivement.
Certains poseraient la question de savoir pourquoi la Chine accorde-t-elle autant d’importance et de soutien à l’Afrique. Je voudrais vous dire que l’attachement et le concours qu’accorde la Chine au continent africain tiennent à leur amitié profonde nouée depuis plus d’un demi-siècle ainsi qu’à une communauté d’intérêts et de destin de plus en plus étroite qui les unit. Comme le dit un poème chinois, la distance ne sépare jamais les vrais amis. Malgré l’éloignement géographique, la Chine et l’Afrique se sont rapprochées par leur passé similaire et leur quête commune de l’indépendance nationale, de la paix et du développement. Nous sommes conscients qu’à notre époque, l’émergence de l’Afrique contribue à la prospérité de la Chine et à celle du monde. Si l’Afrique tombe malade, la Chine en souffrira et même le monde devra se faire soigner. Attacher de l’importance à l’Afrique, développer des relations d’amitié et de coopération avec les pays africains et promouvoir le développement solidaire et la prospérité partagée de la Chine et de l’Afrique, voilà le principe constant de la diplomatie chinoise, qui est soutenu et apprécié par le peuple chinois. C’est notre « devoir » d’appuyer l’Afrique.
Sur ce, vous me demanderiez peut-être : Comment la Chine va-t-elle aider et soutenir l’Afrique ?
La Chine poursuivra les principes de la sincérité, de l’amitié, de l’égalité, du bénéfice mutuel, de la coopération gagnant-gagnant et du développement commun et travaillera en priorité dans les aspects suivants :
Premièrement, faire valoir pleinement le rôle du Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA) et contribuer concrètement au développement de l’Afrique. L’année 2015 est une année importante pour ouvrir de nouvelles perspectives des relations sino-africaines sur la base des acquis. La Chine et l’Afrique célébreront le 15e anniversaire de la création du FCSA et tiendront en Afrique du Sud la 6e Conférence ministérielle, lors de laquelle la Chine annoncera, en tenant compte de ses propres atouts et moyens ainsi que des besoins et des aspirations de l’Afrique en matière de développement, de nouvelles mesures pour promouvoir la coopération sino-africaine dans les trois ans à venir et aider effectivement l’Afrique à réduire la pauvreté et à réaliser le développement.
Deuxièmement, renforcer les échanges d’expériences de gouvernance et soutenir les efforts déployés par l’Afrique pour rechercher en indépendance sa voie de développement. Beaucoup d’amis étrangers voudraient savoir quelle est la recette du succès de la Chine, qui a réalisé des changements prodigieux en passant d’un pays à peine debout à un pays émergent. La réponse est simple : Elle poursuit fermement une voie de développement adaptée à ses réalités nationales. Nous entendons continuer à partager avec les pays africains nos expériences précieuses en matière de développement socio-économique et contribuer au développement du continent africain par la sagesse, les solutions et les idées chinoises, pour que les pays africains puissent trouver une voie de développement efficace et adaptée à leurs conditions nationales.
Troisièmement, favoriser activement la coopération sino-africaine en matière de construction d’infrastructures et de capacités de production pour contribuer au décollage de l’économie africaine. Actuellement, la Chine œuvre à promouvoir la transition économique et la montée en gamme industrielle, ce qui donne une grande impulsion à l’exportation de ses capacités de production compétitives. L’année dernière, les investissements chinois à l’étranger ont dépassé 100 milliards de dollars US. L’Afrique, de son côté, s’efforce d’accélérer l’industrialisation et a besoin de construire des infrastructures et d’introduire des fonds, des technologies, des équipements industriels et des expériences de gestion, lui permettant de devenir une destination importante du transfert industriel chinois. La coopération sino-africaine dans les domaines de la construction d’infrastructures et du transfert de capacités de production renferme d’énormes potentialités et est promise à de vastes perspectives. Il y a quelque temps, a été signé le Mémorandum d’entente entre la Commission nationale du Développement et de la Réforme de la République populaire de Chine et la Commission de l’Union africaine sur la promotion de la coopération sino-africaine dans les domaines de la construction des réseaux ferroviaire, routier et de l’aviation régionale ainsi que de l’industrialisation. La Chine soutiendra activement l’Agenda 2063, stratégie globale pour le développement de l’Afrique à l’horizon 2063, qui a été adopté par la dernière session de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de l’UA. Elle veillera davantage à « apprendre à pêcher plutôt que de donner des poissons » pour aider l’Afrique à « construire le nid pour attirer un phénix ». Elle encouragera et guidera un plus grand nombre d’entreprises chinoises pour qu’elles viennent en Afrique construire des infrastructures, investir et développer des activités, de sorte à faire de la coopération en matière de transfert de capacités de production un nouvel élément phare de la coopération sino-africaine, à contribuer à l’industrialisation africaine et à soutenir l’essor économique du continent africain.
Quatrièmement, participer davantage et de manière constructive aux affaires de paix et de sécurité en Afrique en vue d’un environnement propice au développement africain. Ce qui se passe en Chine et dans différents pays du monde nous enseigne que sans la paix et la stabilité, le développement sera un mot vain. L’Afrique est dans son ensemble stable sur le plan politique, mais elle reste confrontée à de graves défis pour préserver la paix et la stabilité dans certaines régions. La Chine continuera à approfondir sa coopération en matière de paix et de sécurité avec l’UA et les pays africains, prendra une part plus importante et constructive au règlement des questions d’actualité africaines et accroîtra le soutien aux pays africains dans leurs efforts de résoudre leurs problèmes par eux-mêmes. Nous sommes convaincus qu’avec le renforcement de ses capacités à préserver la paix et la stabilité, l’Afrique pourra consolider sans cesse la stabilité politique et sociale, pérenniser la paix et réaliser le développement durable.
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
La mondialisation crée un village planétaire dans lequel personne ne peut se mettre à l’écart et seule la solidarité conduit au développement partagé. Le développement de la Chine est étroitement lié à celui de l’Afrique et le monde a besoin de l’Afrique pour réaliser la prospérité. Le progrès du continent africain éclairera toute la planète. Aider et accompagner l’Afrique relèvent des responsabilités et des devoirs de la communauté internationale. La Chine appelle la communauté internationale à œuvrer de concert, à accroître encore davantage les aides et les investissements à l’égard de l’Afrique et à honorer effectivement les engagements pris pour l’aider à transformer son potentiel en ressources naturelles et humaines en réels atouts de développement.
L’Afrique, un des berceaux de la civilisation humaine, a parcouru un chemin glorieux dans l’histoire. Les amis africains disent : « Seul, on va vite; Ensemble, on va loin ». Nous sommes convaincus qu’avec les efforts des peuples africains et l’assistance de différentes parties de la communauté internationale, ce continent chargé d’histoire débordera de vitalité, réalisera son rêve de prospérité et de renaissance et créera de nouveaux exploits !
Pour terminer, je souhaite un plein succès à la conférence. Je vous remercie.
Excellences, Mesdames et Messieurs les Chefs d’État et de Gouvernement,
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
C’est un grand plaisir pour moi de venir dans cette belle ville d’Abidjan pour discuter avec vous du développement de l’Afrique. Permettez-moi d’adresser, au nom du gouvernement chinois, mes chaleureuses félicitations pour l’organisation de cette Conférence internationale sur l’Émergence de l’Afrique, et de remercier le gouvernement de la Côte d’Ivoire pour les préparations minutieuses et les dispositions parfaites qui ont été prises.
Je suis ici en tant que partenaire et non conférencier pour aborder le partenariat sino-africain et partager avec vous ma vision sur l’émergence de l’Afrique.
Ces dernières années, j’ai effectué de nombreuses visites en Afrique qui m’ont permis de parcourir les quatre coins du continent, et à chaque fois, de constater de nouveaux changements et de faire de nouvelles découvertes. L’Afrique d’aujourd’hui est un continent plein de dynamisme : de grands édifices apparaissent, de nouvelles routes et voies ferrées sillonnent tout le continent, les villes deviennent plus florissantes, la propreté de l’eau potable est mieux assurée, la population bénéficie d’un meilleur accès aux équipements médicaux, l’espérance de vie augmente, de plus en plus d’enfants vont à l’école, les visages des mères brillent souvent de joie et les yeux de leurs enfants, d’espoir. L’Afrique respire partout la vitalité et la prospérité. Cela me fait penser à la Chine au lendemain du lancement de la politique de réforme et d’ouverture et me rend encore plus confiant dans l’avenir radieux de l’Afrique.
Certes, tout comme l’humanité avance à travers les vicissitudes de son histoire, le redressement de l’Afrique sera un chemin semé de défis. L’Afrique demeure le continent le moins développé au monde, ayant une base toujours faible pour le développement durable et confronté à une mission toujours ardue pour réaliser les Objectifs du Millénaire pour le Développement.
En tant que bon partenaire, bon ami et bon frère, la Chine se réjouit des belles perspectives de l’Afrique, et dans le même temps, elle se tient aux côtés des Africains devant les difficultés de développement. Par le passé, dans les années 1950 et 1960, malgré ses propres difficultés, la Chine a soutenu résolument les frères africains dans leur lutte pour l’indépendance nationale et l’émancipation politique. Dans l’avenir, face aux nouvelles conditions historiques, nous continuerons de soutenir les pays africains dans leurs efforts de réaliser la libération économique et d’apporter à leurs peuples le développement et la prospérité, de manière à asseoir l’indépendance de l’Afrique sur une base plus solide et plus stable.
— La Chine est animée d’une forte volonté politique de soutenir le développement de l’Afrique. En 2013, le Président Xi Jinping a choisi l’Afrique pour son premier déplacement à l’étranger depuis son entrée en fonction, et avancé, lors de cette tournée, le principe de la sincérité, du pragmatisme, de l’amitié et de la franchise à l’égard de l’Afrique ainsi que la juste conception de la justice et des intérêts, émettant par là un message fort d’attachement constant de la Chine à l’amitié sino-africaine et de soutien au développement de l’Afrique. L’année dernière, le Premier Ministre Li Keqiang est lui aussi venu en visite en Afrique, lors de laquelle il a mis en avant les initiatives de « six axes » et de « trois réseaux » – réseaux d’autoroute, de TGV et d’aviation régionale –, permettant d’ouvrir de vastes perspectives à la coopération sino-africaine.
— La Chine est disposée à partager ses expériences réussies avec l’Afrique. En passant d’une Chine pauvre et faible d’antan à une Chine nouvelle relativement prospère et pleine d’opportunités de développement, nous avons transcendé les voies de développement traditionnelles et accumulé de nombreuses expériences en matière de gouvernance d’État dans les domaines économique, politique, culturel, social et écologique, nous approchant ainsi de plus en plus de la réalisation du rêve chinois du grand renouveau de la nation. La Chine, avec moins de 9% des terres arables du monde, a su non seulement nourrir 22% de la population mondiale, mais aussi améliorer considérablement le bien-être de sa population. L’expérience chinoise peut être partagée avec les autres pays en développement. La Chine et les pays africains, tous pays en développement, ont des points similaires et communs en termes de parcours historiques, d’objectifs de développement et d’idées sur le développement. L’expérience chinoise, adaptée aux besoins de l’Afrique, peut lui servir de source d’inspiration.
— La Chine est capable de contribuer aux efforts de la communauté internationale pour accompagner l’Afrique dans la réalisation de ses rêves. En tant que deuxième économie du monde et le plus grand pays en développement, la Chine possède un système industriel relativement complet, des technologies avancées, de riches expériences dans le domaine de la construction, des équipements compétitifs avec un bon rapport qualité-prix, et des ressources financières relativement abondantes pour le développement. C’est juste tout ce dont l’Afrique a le plus besoin, ce qui fournit les conditions nécessaires au développement d’une coopération pragmatique mutuellement avantageuse entre la Chine et l’Afrique en vue d’un développement partagé. Selon des statistiques de Standard&Poor’s, chaque point de pourcentage de la croissance chinoise entraîne une hausse de 0,3 point de pourcentage du PIB des pays africains à bas revenus et de 0,4 point des pays africains à revenus intermédiaires. D’après une étude du FMI, la coopération sino-africaine contribue à 20% au développement économique de l’Afrique. Maintenir la croissance chinoise à une vitesse moyennement élevée donnera un appui important à une croissance soutenue et rapide en Afrique.
La Chine est depuis toujours le plus ferme partisan, acteur, promoteur et contributeur pour le développement et la prospérité de l’Afrique. Depuis 2006, l’aide chinoise à l’Afrique a plus que quadruplé, plus de 60 000 personnes de tous les secteurs ont été formées pour les pays africains, et plus de 1 000 projets touchant directement au bien-être social et au développement de l’Afrique ont été réalisés par la Chine.
Un vieil adage chinois dit : « Les paroles d’un homme de bien sont sincères et appuyées par les actions ». Tel est le code de conduite des Chinois. Tous les engagements pris par la Chine envers l’Afrique sont toujours bel et bien honorés. J’aimerais vous citer ici un exemple tout proche de nous tant dans le temps que dans l’espace, concernant le soutien de la Chine aux efforts africains contre l’épidémie d’Ebola. Après l’éclatement de l’épidémie, la Chine, portant haut levé l’étendard de la solidarité, a acheminé en premier des aides par avions charters dans les pays touchés, favorisant la mobilisation internationale contre Ebola. Jusqu’à aujourd’hui, nous avons fourni une aide de 750 millions de yuans RMB et envoyé près de 1 000 professionnels de santé à l’Afrique. Nos aides sont destinées non seulement aux trois pays touchés par l’épidémie, mais aussi à leurs dix voisins dont la Côte d’Ivoire, afin d’aider l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest à établir un réseau régional de prévention. Nous avons ainsi contribué considérablement à empêcher la propagation transfrontalière de l’épidémie d’Ebola et à l’éliminer définitivement.
Certains poseraient la question de savoir pourquoi la Chine accorde-t-elle autant d’importance et de soutien à l’Afrique. Je voudrais vous dire que l’attachement et le concours qu’accorde la Chine au continent africain tiennent à leur amitié profonde nouée depuis plus d’un demi-siècle ainsi qu’à une communauté d’intérêts et de destin de plus en plus étroite qui les unit. Comme le dit un poème chinois, la distance ne sépare jamais les vrais amis. Malgré l’éloignement géographique, la Chine et l’Afrique se sont rapprochées par leur passé similaire et leur quête commune de l’indépendance nationale, de la paix et du développement. Nous sommes conscients qu’à notre époque, l’émergence de l’Afrique contribue à la prospérité de la Chine et à celle du monde. Si l’Afrique tombe malade, la Chine en souffrira et même le monde devra se faire soigner. Attacher de l’importance à l’Afrique, développer des relations d’amitié et de coopération avec les pays africains et promouvoir le développement solidaire et la prospérité partagée de la Chine et de l’Afrique, voilà le principe constant de la diplomatie chinoise, qui est soutenu et apprécié par le peuple chinois. C’est notre « devoir » d’appuyer l’Afrique.
Sur ce, vous me demanderiez peut-être : Comment la Chine va-t-elle aider et soutenir l’Afrique ?
La Chine poursuivra les principes de la sincérité, de l’amitié, de l’égalité, du bénéfice mutuel, de la coopération gagnant-gagnant et du développement commun et travaillera en priorité dans les aspects suivants :
Premièrement, faire valoir pleinement le rôle du Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA) et contribuer concrètement au développement de l’Afrique. L’année 2015 est une année importante pour ouvrir de nouvelles perspectives des relations sino-africaines sur la base des acquis. La Chine et l’Afrique célébreront le 15e anniversaire de la création du FCSA et tiendront en Afrique du Sud la 6e Conférence ministérielle, lors de laquelle la Chine annoncera, en tenant compte de ses propres atouts et moyens ainsi que des besoins et des aspirations de l’Afrique en matière de développement, de nouvelles mesures pour promouvoir la coopération sino-africaine dans les trois ans à venir et aider effectivement l’Afrique à réduire la pauvreté et à réaliser le développement.
Deuxièmement, renforcer les échanges d’expériences de gouvernance et soutenir les efforts déployés par l’Afrique pour rechercher en indépendance sa voie de développement. Beaucoup d’amis étrangers voudraient savoir quelle est la recette du succès de la Chine, qui a réalisé des changements prodigieux en passant d’un pays à peine debout à un pays émergent. La réponse est simple : Elle poursuit fermement une voie de développement adaptée à ses réalités nationales. Nous entendons continuer à partager avec les pays africains nos expériences précieuses en matière de développement socio-économique et contribuer au développement du continent africain par la sagesse, les solutions et les idées chinoises, pour que les pays africains puissent trouver une voie de développement efficace et adaptée à leurs conditions nationales.
Troisièmement, favoriser activement la coopération sino-africaine en matière de construction d’infrastructures et de capacités de production pour contribuer au décollage de l’économie africaine. Actuellement, la Chine œuvre à promouvoir la transition économique et la montée en gamme industrielle, ce qui donne une grande impulsion à l’exportation de ses capacités de production compétitives. L’année dernière, les investissements chinois à l’étranger ont dépassé 100 milliards de dollars US. L’Afrique, de son côté, s’efforce d’accélérer l’industrialisation et a besoin de construire des infrastructures et d’introduire des fonds, des technologies, des équipements industriels et des expériences de gestion, lui permettant de devenir une destination importante du transfert industriel chinois. La coopération sino-africaine dans les domaines de la construction d’infrastructures et du transfert de capacités de production renferme d’énormes potentialités et est promise à de vastes perspectives. Il y a quelque temps, a été signé le Mémorandum d’entente entre la Commission nationale du Développement et de la Réforme de la République populaire de Chine et la Commission de l’Union africaine sur la promotion de la coopération sino-africaine dans les domaines de la construction des réseaux ferroviaire, routier et de l’aviation régionale ainsi que de l’industrialisation. La Chine soutiendra activement l’Agenda 2063, stratégie globale pour le développement de l’Afrique à l’horizon 2063, qui a été adopté par la dernière session de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de l’UA. Elle veillera davantage à « apprendre à pêcher plutôt que de donner des poissons » pour aider l’Afrique à « construire le nid pour attirer un phénix ». Elle encouragera et guidera un plus grand nombre d’entreprises chinoises pour qu’elles viennent en Afrique construire des infrastructures, investir et développer des activités, de sorte à faire de la coopération en matière de transfert de capacités de production un nouvel élément phare de la coopération sino-africaine, à contribuer à l’industrialisation africaine et à soutenir l’essor économique du continent africain.
Quatrièmement, participer davantage et de manière constructive aux affaires de paix et de sécurité en Afrique en vue d’un environnement propice au développement africain. Ce qui se passe en Chine et dans différents pays du monde nous enseigne que sans la paix et la stabilité, le développement sera un mot vain. L’Afrique est dans son ensemble stable sur le plan politique, mais elle reste confrontée à de graves défis pour préserver la paix et la stabilité dans certaines régions. La Chine continuera à approfondir sa coopération en matière de paix et de sécurité avec l’UA et les pays africains, prendra une part plus importante et constructive au règlement des questions d’actualité africaines et accroîtra le soutien aux pays africains dans leurs efforts de résoudre leurs problèmes par eux-mêmes. Nous sommes convaincus qu’avec le renforcement de ses capacités à préserver la paix et la stabilité, l’Afrique pourra consolider sans cesse la stabilité politique et sociale, pérenniser la paix et réaliser le développement durable.
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
La mondialisation crée un village planétaire dans lequel personne ne peut se mettre à l’écart et seule la solidarité conduit au développement partagé. Le développement de la Chine est étroitement lié à celui de l’Afrique et le monde a besoin de l’Afrique pour réaliser la prospérité. Le progrès du continent africain éclairera toute la planète. Aider et accompagner l’Afrique relèvent des responsabilités et des devoirs de la communauté internationale. La Chine appelle la communauté internationale à œuvrer de concert, à accroître encore davantage les aides et les investissements à l’égard de l’Afrique et à honorer effectivement les engagements pris pour l’aider à transformer son potentiel en ressources naturelles et humaines en réels atouts de développement.
L’Afrique, un des berceaux de la civilisation humaine, a parcouru un chemin glorieux dans l’histoire. Les amis africains disent : « Seul, on va vite; Ensemble, on va loin ». Nous sommes convaincus qu’avec les efforts des peuples africains et l’assistance de différentes parties de la communauté internationale, ce continent chargé d’histoire débordera de vitalité, réalisera son rêve de prospérité et de renaissance et créera de nouveaux exploits !
Pour terminer, je souhaite un plein succès à la conférence. Je vous remercie.