L ʼinauguration du pont de Jacqueville, cʼest demain. Mais comment en sommes-nous arrivés à la construction dʼun tel ouvrage ? De source proche du ministère des Infrastructures économiques, la lagune Ebrié qui sépare le département de Jacqueville du continental est franchie à ce jour, grâce à des bacs automoteurs avec un niveau de service médiocre pour un trafic estimé à environ 300 véhicules/jour. En effet, le bac enregistre régulièrement des pannes qui lʼimmobilisent parfois plusieurs jours, occasionnant ainsi de longues files dʼattentes des véhicules au niveau des deux rives. Ce mode de franchissement constitue donc jusquʼà aujourdʼhui,un obstacle réelà la libre circulation des personnes et des biens, et ipso facto, freine le développement économique et social du département de Jacqueville. En effet, on ne le dira pas assez, le département de Jacqueville représente une grande zone agricole très célèbre pour sa production de coco et de palmiers à huile. Le fond marin de cette région offre de grandes perspectives de gisements offshores de pétrole et de gaz naturel. En outre, cette région côtière représente une importantezonetouristique pour la Côte d'Ivoire. Cʼest donc la mise en valeur de tous ces atouts qui a été gênée par le handicap de la traversée. Face à cette situation et en accord avec sa politique de développement et de renforcement des infrastructures routières pour une Côte dʼIvoire émergente à lʼhorizon 2020, le gouvernement a accéléré, avec le concours financier de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), de la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique (BADEA) et du Fonds de lʼOPEP, la construction du pont de Jacqueville sur la lagune Ebrié afin de désenclaver le département de Jacqueville. La construction et la mise en service de ce pont vont donc amorcer le développement de ce département par lʼaccroissement des activités touristiques, lʼinstallation et le développement dʼunités industrielles, lʼaugmentation des revenus des populations. Sur le plan sectoriel, lʼobjectif du projet est de contribuer à lʼamélioration des conditions de vie des populations du département de Jacqueville. De façon spécifique, le projet vise à assurer la continuité du niveau de service et la qualité de lʼinfrastructure routière en vue de soutenir le développement agricole, touristique et lʼindustrialisationdelazone;mettre fin à la précarité de la traversée ; assurer le gain de temps qui rapproche Jacqueville dʼAbidjan. Le coût total des travaux sʼélève à plus de 20 milliards FCFA (20 335 152 253 francs CFATTC).
JEA
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