L’Association des Ivoiriens d’origine Burkinabè s’est prononcée par rapport à l’arrestation et l’emprisonnement de M. Seydou Kiébré, SG du Conseil représentatif des populations du Mont Péko (Cromp) et des tensions que cela suscitent sur le terrain. C’était lors d’une conférence de presse animée le vendredi 20 mars 2015 par M. Adama Sankara à la Maison de la presse au Plateau.
Selon M. Sankara, l’expérience a démontré que la négligence et l’immobilisme peuvent avoir de lourdes conséquences sur la vie de populations ou d’une société. « N’attendez pas qu’il y ait 30, 40 ou 50 morts avant d’intervenir », a-t-il lancé au gouvernement ivoirien quant à la situation qui prévaut dans le Mont Péko. Selon lui, Seydou Kiébré dont nous annoncions son arrestation dans une de nos parutions, est victime d’une injustice. « M. Kiébré a été mis aux arrêts le 4 mars 2015, suite à une plainte des sieurs Bingouré et Sana. Il a été déféré le 10 mars, parce qu’il dénonçait le système de racket imposé par les autorités préfectorales et forestières », a souligné M. Sankara. Cette conférence de presse où ont été conviées de nombreuses associations de droit de l’Homme, avait pour objet de porter auprès de ces dernières « le déni de justice dont a été victime le SG du Cromp », a souligné le conférencier. Il a rappelé que le Cromp avait pour mission d’œuvrer à préparer le retrait des illégaux, à grande majorité Burkinabé, du site en question. Un site, qui après l’arrestation d’Amadé Ourémi en mai 2013 devait être rétrocédé à la coopération suisse pour être reboisé à terme. Afin d’amortir le choc du départ des quelques 30.000 clandestins, il avait été décidé de leur permettre de profiter une dernière fois de la récolte du cacao avant de quitter le Mont Péko. « Mais, un système de racket les a mis en difficultés. Un système maintes fois dénoncé par M. Kiébré. C’est donc pour l’empêcher d’attirer l’attention sur ce qui se passe dans le Mont Péko que ceux qui ont quelque chose à se reprocher, l’ont mis sous l’éteignoir », affirme M. Sankara. C’est pourquoi, son association interpelle les autorités compétentes, le gouvernement ivoirien, les autorités consulaires et le gouvernement burkinabé, les organisations des droits de l’Homme pour exiger la libération, sans conditions et sans délai, de M. Seydou Kiébré. L’association demande par ailleurs que la Commission mixte décidée au sommet du Traité d’Amitié et de Coopération ivoiro-burkinabé soit mis en place. « Si elle avait été créée, nous n’en serions pas là », a conclu le conférencier.
Olivier Guédé
Selon M. Sankara, l’expérience a démontré que la négligence et l’immobilisme peuvent avoir de lourdes conséquences sur la vie de populations ou d’une société. « N’attendez pas qu’il y ait 30, 40 ou 50 morts avant d’intervenir », a-t-il lancé au gouvernement ivoirien quant à la situation qui prévaut dans le Mont Péko. Selon lui, Seydou Kiébré dont nous annoncions son arrestation dans une de nos parutions, est victime d’une injustice. « M. Kiébré a été mis aux arrêts le 4 mars 2015, suite à une plainte des sieurs Bingouré et Sana. Il a été déféré le 10 mars, parce qu’il dénonçait le système de racket imposé par les autorités préfectorales et forestières », a souligné M. Sankara. Cette conférence de presse où ont été conviées de nombreuses associations de droit de l’Homme, avait pour objet de porter auprès de ces dernières « le déni de justice dont a été victime le SG du Cromp », a souligné le conférencier. Il a rappelé que le Cromp avait pour mission d’œuvrer à préparer le retrait des illégaux, à grande majorité Burkinabé, du site en question. Un site, qui après l’arrestation d’Amadé Ourémi en mai 2013 devait être rétrocédé à la coopération suisse pour être reboisé à terme. Afin d’amortir le choc du départ des quelques 30.000 clandestins, il avait été décidé de leur permettre de profiter une dernière fois de la récolte du cacao avant de quitter le Mont Péko. « Mais, un système de racket les a mis en difficultés. Un système maintes fois dénoncé par M. Kiébré. C’est donc pour l’empêcher d’attirer l’attention sur ce qui se passe dans le Mont Péko que ceux qui ont quelque chose à se reprocher, l’ont mis sous l’éteignoir », affirme M. Sankara. C’est pourquoi, son association interpelle les autorités compétentes, le gouvernement ivoirien, les autorités consulaires et le gouvernement burkinabé, les organisations des droits de l’Homme pour exiger la libération, sans conditions et sans délai, de M. Seydou Kiébré. L’association demande par ailleurs que la Commission mixte décidée au sommet du Traité d’Amitié et de Coopération ivoiro-burkinabé soit mis en place. « Si elle avait été créée, nous n’en serions pas là », a conclu le conférencier.
Olivier Guédé