Lʼheure nʼest plus à la quiétude au sein du Syndicat national des agents de la presse privée de Côte dʼIvoire (Synappci) en ce moment. Il y a 48 heures, le Conseil syndical, organe de contrôle du Synappci, a produit un rapport consécutif à la crise de gestion qui mine le Bureau exécutif national du syndicat. Au nombre de la panoplie de résolutions arrê- tées, le Conseil syndical inflige une « suspension du camarade Guillaume Gbato de ses fonctions de Secrétaire général du Synappci et de toute activité syndicale au nom du Synappci.» La même sanction a également été requise contre Sam Wakouboué, trésorier démissionnaire. Cela, pour « malversation financière.» De lʼavis des membres de lʼorgane de contrôle du Synappci, « ce scandale rapporté par la presse a gravement entaché lʼimage du Synappci. » Et la peine de Guillaume Gbato et Sam Wakouboué court, selon le rapport, jusquʼau 6ème congrès. Le secrétaire général du syndicat que nous avons eu au téléphone dit tenir aujourdʼhui ce congrès, puisque, selon lui, « le Conseil syndical nʼest pas fondé à suspendre ni lui ni la tenue du congrès ». Plusieurs autres dossiers, non moins importants, figurent dans le rapport du Conseil syndical. Au nombre de ceux-ci lʼon cite :" la gestion du compte Cecp au Plateau"; "les financements du Synappci par le Fsdp" ; "la vente de la 406 grise du syndicat" ; " le financement de 6.160. 000 FCfa du Fsdp", "les 5000 euros de la Fédération africaine des journalistes (Faj) pour le séminaire de lʼIntersyndicale"… Comme on le voit, il y a de lʼeau dans le gaz au sein du Synappci et les heures à venir nous situeront sur lʼissue de cette scabreuse affaire. Aux dernières nouvelles, lʼaffaire aurait été portée devant les tribunaux.
JEAN-ANTOINE DOUDOU
JEAN-ANTOINE DOUDOU
