Invitée pour un festival au Bénin, la compagnie Kinimo a fait les frais du non-respect pour l’art, durant tout le parcours qui l’a menée de la Côte d’Ivoire au Bénin.
La compagnie Kinimo, spécialisée dans les danses traditionnelles, des chants et musiques du terroir ivoirien a été invitée à participer au Carnaval International de Cotonou, prévu du 27 au 29 mars 2015. La compagnie devait quitter Abidjan par voie terrestre au plus tard le 27 mars et être sur scène le jour suivant (le 28). Mais, un signe qui aurait pu alerter les responsables de la compagnie est qu’au lieu de se voir payer les titres de transport, il leur a été signifié d’assurer sur fonds propres les frais de déplacement d’Abidjan pour se voir rembourser une fois au Bénin. Ce parcours du combattant est relaté à leur retour à Abidjan par Georges Kouamé, l’administrateur de ladite compagnie.
C’est à Elibu, à la frontière ghanéenne, que commencera au départ le calvaire des seize (16) artistes de la compagnie. C’est la somme de cinq mille (5.000) Fcfa par personne que le service de l’immigration ghanéenne leur ordonnera de payer. A chaque corridor, a-t-il témoigné, c’est la somme de mille (1.000) francs par personne soit seize (16) mille Fcfa qu’il leur faudra débourser. Le 28 mars à Afflao, la frontière entre le Ghana et le Togo, alors qu’elle croit ses souffrances terminées, les membres de la compagnie se voient obligés de payer chacun la somme de deux mille (2000) au titre des frais de carnets de vaccination. Ce que ne comprend pas l’administrateur de la compagnie, ils «sont à jour». Après d’autres difficultés dont ils seront victimes pendant la traversée le 28 mars du Togo, la compagnie Kinimo ne pourra arriver au Benin que le 29 mars, le lendemain de leur spectacle qui était programmé au stade de l’Amitié de Cotonou. C’est donc pour soulager leur peine, que le commissaire du Carnaval International, Marcel Zounon, par ailleurs directeur du Ballet National de Cotonou que leur demandera de jouer en privé à son domicile. Pour les réconforter, explique Georges Kouadio, Marcel Zounon payera à la compagnie les frais du carburant pour leur retour à Abidjan. N’ayant pu être à temps au rendez-vous pour lequel elle avait été invité, aucun cachet ne sera versé à la compagnie. Sur les tracasseries dont ils ont été victimes, Georges Kouamé donne la version des services d’immigration des pays qu’ils ont traversés. Il ressort que la compagnie n’avait en sa possession, qu’une autorisation de sortie du territoire, délivrée par le ministère de la Culture et de la Francophonie de Côte d’Ivoire. La compagnie devant s’octroyer un laissez-passer dans chaque ambassade des pays traversés. Cette situation vécue par la compagnie Kinimo doit interpeller et le ministère et les responsables de compagnies, quant à la professionnalisation de leur secteur.
Clément Koffi
La compagnie Kinimo, spécialisée dans les danses traditionnelles, des chants et musiques du terroir ivoirien a été invitée à participer au Carnaval International de Cotonou, prévu du 27 au 29 mars 2015. La compagnie devait quitter Abidjan par voie terrestre au plus tard le 27 mars et être sur scène le jour suivant (le 28). Mais, un signe qui aurait pu alerter les responsables de la compagnie est qu’au lieu de se voir payer les titres de transport, il leur a été signifié d’assurer sur fonds propres les frais de déplacement d’Abidjan pour se voir rembourser une fois au Bénin. Ce parcours du combattant est relaté à leur retour à Abidjan par Georges Kouamé, l’administrateur de ladite compagnie.
C’est à Elibu, à la frontière ghanéenne, que commencera au départ le calvaire des seize (16) artistes de la compagnie. C’est la somme de cinq mille (5.000) Fcfa par personne que le service de l’immigration ghanéenne leur ordonnera de payer. A chaque corridor, a-t-il témoigné, c’est la somme de mille (1.000) francs par personne soit seize (16) mille Fcfa qu’il leur faudra débourser. Le 28 mars à Afflao, la frontière entre le Ghana et le Togo, alors qu’elle croit ses souffrances terminées, les membres de la compagnie se voient obligés de payer chacun la somme de deux mille (2000) au titre des frais de carnets de vaccination. Ce que ne comprend pas l’administrateur de la compagnie, ils «sont à jour». Après d’autres difficultés dont ils seront victimes pendant la traversée le 28 mars du Togo, la compagnie Kinimo ne pourra arriver au Benin que le 29 mars, le lendemain de leur spectacle qui était programmé au stade de l’Amitié de Cotonou. C’est donc pour soulager leur peine, que le commissaire du Carnaval International, Marcel Zounon, par ailleurs directeur du Ballet National de Cotonou que leur demandera de jouer en privé à son domicile. Pour les réconforter, explique Georges Kouadio, Marcel Zounon payera à la compagnie les frais du carburant pour leur retour à Abidjan. N’ayant pu être à temps au rendez-vous pour lequel elle avait été invité, aucun cachet ne sera versé à la compagnie. Sur les tracasseries dont ils ont été victimes, Georges Kouamé donne la version des services d’immigration des pays qu’ils ont traversés. Il ressort que la compagnie n’avait en sa possession, qu’une autorisation de sortie du territoire, délivrée par le ministère de la Culture et de la Francophonie de Côte d’Ivoire. La compagnie devant s’octroyer un laissez-passer dans chaque ambassade des pays traversés. Cette situation vécue par la compagnie Kinimo doit interpeller et le ministère et les responsables de compagnies, quant à la professionnalisation de leur secteur.
Clément Koffi