La Suisse accorde 9 milliards de francs CFA Burkina pour valoriser son agro-pastorale, témoignage de la vivacité de la coopération économique rurale entre Ouagadougou et Berne. Cette aide économique rurale va marquer le réveil de l’agropastorale au Burkina Faso, dont la production est en baisse depuis quelques années. Les acteurs de cette coopération économique rurale ont signé un accord d’une avancée symbolique entre la Suisse et le Burkina Faso. Cependant, le Pays des hommes intègres est loin d’avoir résorbé ses inégalités. Le plus choquant c’est la grippe aviaire, tant reste profond le déficit commercial entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso dans le domaine de la commercialisation du poulet et autres volailles. L’affaire est grave parce que Abidjan a publiquement interdit sur son sol les poulets en provenance de Ouagadougou, en termes de lutte contre la grippe aviaire. Au-delà de ce «malaise aviaire», Ouagadougou a l’avantage d’être secourue par la Suisse avec un nouveau type de relation économique, dans le domaine de l’agro-pastorale : l’octroi de 9 milliards de FCFA par la Suisse renforce l’image diplomatique de la transition, dirigée par le président Michel Kafando, qui a certainement séduit le cœur des Suisses. Une lourde mission de marquer le changement, tout en s’appuyant sur la coopération traditionnelle des anciens amis européens. C’est pourquoi la Suisse n’a pas oublié l’industrie agro-pastorale burkinabè et son modèle européen, en octroyant à Ouagadougou 9 milliards de FCFA, pour lutter contre l’insécurité alimentaire et promouvoir avec succès d’autres secteurs alimentaires. L’agro-pastorale ? La Suisse a fait le bon diagnostic : 9 milliards de Francs CFA. Une manne que la grande majorité des Burkinabè acteurs agricoles et élevages attendait.
Ben Ismaël
Ben Ismaël