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Société Publié le dimanche 3 mai 2015 | Ministères

Journée mondiale de la Liberté de la Presse: discours de la ministre de communication Affoussiata Bamba Lamine

© Ministères Par DR
Journée mondiale de la Liberté de la Presse
Dimanche 03 mai 2015. Abidjan. Journée mondiale de la Liberté de la Presse : discours de la ministre de la communication Affoussiata Bamba Lamine Photo: la ministre de la communication Affoussiata Bamba Lamine
- Discours de Madame le Ministre de la Communication à l’occasion de la Journée Mondiale de la Liberté de la Presse,
- Monsieur le Président de l’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire,
- Mesdames et Messieurs les présidents ou secrétaires généraux des différentes organisations professionnelles de journaliste de Côte d’Ivoire,
- Mesdames et Messieurs les présidents ou secrétaires généraux des organisations de professionnels de la communication,
- Mesdames et Messieurs de la presse internationale,
- Chers amis journalistes et professionnels de la communication,
- Mesdames et Messieurs
Du 29 avril au 3 Mai 1991, les Nations Unies et l’UNESCO ont organisé à Windhoek, capitale de la République de Namibie, un séminaire pour le développement d’une presse africaine indépendante.

Les participants à cette rencontre, ont adopté à l’issue de ce séminaire, une déclaration. Elle s’appelle : la Déclaration de Windhoek. C’était le 3 Mai 1991.
Cette Déclaration souligne l’importance d’une presse libre pour le développement et la préservation de la démocratie ainsi que pour le développement économique. La déclaration de Windhoek avait lancé un appel à l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies pour inscrire à l’ordre du jour de sa prochaine session une question relative à la censure, à l’effet de déclarer que celle-ci constitue une violation grave des droits de l’homme.
Deux ans plus tard, le 20 décembre 1993, l’Assemblée générale des Nations Unies combla les vœux des journalistes africains en proclamant la « Journée mondiale de la liberté de la presse ».
Les Nations Unies ont retenu la date du 3 Mai pour la célébration de cette Journée mondiale, rendant ainsi un hommage mérité aux auteurs de la Déclaration de Windhoek.
Depuis lors, le jour anniversaire de cette Déclaration de Windhoek, l’événement est célébré, dans presque tous les pays du monde entier. Notre pays, la Cote d’Ivoire n’est pas en reste.

Le thème de cette année 2015 est : « Laisser la presse prospérer ». Ce thème vaut, ce jour, 3 Mai 2015, au regard de l’actualité, pour tous les pays du monde, mais singulièrement pour les pays africains.
En osant cette affirmation, nous nous appuyions sur l’article 6 de la Déclaration de Windhoek, qui souligne et je cite :
« Dans l’Afrique d’aujourd’hui, en dépit des changements positifs intervenus dans certains pays, journalistes et éditeurs sont encore en lutte, dans de nombreux pays, contre répression -- assassinats, arrestations, détentions et censure -- et leur activité est entravée par toutes sortes de pressions politiques et économiques: restrictions à la fourniture du papier journal, autorisations préalables limitant la liberté de publication, restrictions de la délivrance de visas affectant la liberté de déplacement des journalistes, restriction du libre-échange des nouvelles et de l’information, limitation de la libre circulation des journaux à l’intérieur et à l’extérieur des frontières nationales… », Fin de citation.
Les réalités évoquées, dans cette déclaration de Windhoek, bien que vieilles de plus de vingt ans, demeurent encore vivaces, dans nombre de pays africains, soit en situation de stabilité précaire, pour cause de terrorisme international, soit pour cause de conflits internes, ou pour cause de pauvreté extrême.
En Côte d’Ivoire, heureusement, nous sommes loin d’un tel sombre tableau. Sans chauvinisme et démagogie, nous sommes aujourd’hui fiers, d’affirmer que les journalistes Ivoiriens, les journalistes étrangers, qui exercent leur métier sur notre sol, sont libres d’exercer leur profession, dans les règles de l’art, sans restriction dans le mouvement, sans menace ouverte ou voilée et sans exaction aucune.
C’est un progrès, un petit progrès certes, qu’il faut cependant savoir apprécier, à sa juste valeur.
Nous convenons qu’en Côte d’Ivoire, tout n’est pas encore rose. Mais les choses avancent, lentement et sûrement. Faut-il rappeler les efforts du gouvernement actuel, en vue d’améliorer les conditions de travail des entreprises de presse, à travers le Fonds de Soutien et de Développement de la Presse ? Faut-il encore rappeler les initiatives du gouvernement du Président Alassane Ouattara de renforcer les capacités financières de ce Fonds de Développement, en vue de voler au secours des radios de proximité et des radios rurales afin qu’elles puissent assumer, elles aussi, pleinement, leur rôle de radios au service du développement ?


« Laissez prospérer la presse » ! Nous sommes d’accord avec cette proclamation. La raison ? Elle coule de source. Aujourd’hui, sous toutes les latitudes, il est notoirement reconnu que Liberté de la presse et gouvernance ne s’excluent pas.

Au contraire, elles s’entretiennent et s’entremêlent, tout en favorisant le développement économique et humain d’un pays.
Des médias d’information libres, pluralistes et indépendants - sur toutes les plates-formes - sont devenus incontournables dans la visibilité de la bonne gouvernance et de la transparence. Toute chose à laquelle la Cote d’Ivoire, notre pays, aspire ardemment.

Pour le système des Nations Unies, les médias d’information restent des canaux essentiels pour les évaluations publiques des activités des gouvernements et d’autres institutions qui ont un impact sur le développement. Et je cite :
« Le journalisme consiste à porter l’information dans le domaine public. Il fournit une plate-forme de discussion sur un éventail de questions relatives au développement, comme l’environnement, la science, le sexe, la jeunesse, la paix, la pauvreté et la participation.

Ce n’est que lorsque les journalistes sont libres de surveiller, d’enquêter et de critiquer les politiques et les actions d’une société qu’une bonne gouvernance peut prendre racine ».
Fin de citation.
Pour conclure ce propos, adossons-nous à ce message commun du Secrétaire Général des Nations Unies, M. Ban Ki-Moon et la directrice générale de l’UNESCO, Mme Irina Bokova, et je cite :
« Le journalisme est un moyen de débattre de manière éclairée sur un large éventail de questions de développement depuis les défis environnementaux et le progrès scientifique jusqu’à l’égalité des genres, en passant par la participation des jeunes et la consolidation de la paix. Ce n’est que lorsque les journalistes sont libres de surveiller, d’enquêter et de critiquer les politiques et les actions qu’une bonne gouvernance peut exister ».
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