Le dernier Congrès du Syndicat national des agents de la presse privée de Côte d'Ivoire (Synapp-ci), continue de susciter des grincements de dents. Decos Bado, un membre du Conseil syndical siégeant dans ce groupement expose ses griefs.
Est-ce vrai que le dernier Congrès du Synapp-Ci, tenu le 02 Mai 2015, vous a radié du syndicat et a demandé de vous poursuivre devant la justice?
Certains camarades du Synapp-Ci se sont effectivement retrouvés, le 02 mai dernier, à la Maison de la Presse d'Abidjan et, en compagnie de quelques-uns de leurs amis, ont tenu une réunion qu'ils appellent abusivement Congrès. Au cours de cette réunion, ils auraient pris entre autres résolutions celle de radier un bon nombre de camarades du Synapp-CI, dont moi-même, et de me poursuivre personnellement devant les tribunaux. J'observe cela comme la dernière scène d'une pièce théâtrale qui pourrait s'intituler "Jusqu'au seuil de l’irréel". C'est un épiphénomène qui ne peut ébranler personne parce que ça n'ira pas au-delà de l'instant de l'illusion que se font ceux qui ont pris ces décisions. Cette rencontre est illégale et nulle. Ses décisions sont par conséquent frappées de nullité et donc de nul effet.
Pourquoi?
Parce que pour parler de Congrès au Synapp-CI, comme d'ailleurs dans toutes les organisations syndicales sérieuses, il faut respecter rigoureusement des étapes clairement définies dans nos textes. Il y a des impératifs à satisfaire, des impératifs avec lesquels personne ne prend de récréations si l'on veut que le congrès soit valable. En ce qui concerne le Synapp-CI, la première exigence à satisfaire c'est la convocation des congressistes au moins 30 jours avant la tenue du congrès. Or nous savons que la décision de convoquer, le congrès le 02 mai 2015, a été prise le 1er Avril, en réunion du Ben.
Est-il avéré que les congressistes ont effectivement reçu les convocations ce même jour, pour attester que le délai statutaire de 30 a été respecté?
Cela n'a pas été vérifié. En deuxième point, nos textes disent que le Congrès est
composé de trois entités que sont le Conseil syndical, le Bureau exécutif national (Ben) et les délégués de sections dûment mandatés. Est-ce que les délégués présents dans la salle ce jour-là étaient ceux effectivement mandatés par les sections et surtout par des sections Synapp-CI? Cela était d'autant plus nécessaire à vérifier que la liste des sections que nous – Conseil syndical, demandions depuis des années, n'a été rendue publique que le 29 avril 2015, soit un jour ouvrable avant le congrès. Pour donc savoir qu'il s'agissait de vrais congressistes et savoir surtout si le quorum était atteint pour que le Congrès se tienne valablement, il aurait fallu vérifier les mandats.
Or cela n'a pas été fait. Ensuite, car ce n'est pas la dernière anomalie, pour qu'il y ait début de travaux au congrès du Synapp-CI, il faut que ceux-ci soient préalablement placés, selon l'article 8 du Règlement Intérieur, sous la direction d'un président de séance élu, qui se fait aider dans sa tâche par un secrétaire et un rapporteur.
N’est-ce pas ce qui a été fait avec la désignation de Tchè Bi Tchè comme président du Congrès ?
Quel Congrès? Parlons plutôt d'une réunion entre amis puisque, comme je vous le dis, les règles élémentaires pour un Congrès n'ont jamais été observées. Savez-vous qu'à l'entame des travaux, j'ai été vidé par des loubards parce que j'ai fait objection à une procédure par laquelle Guillaume Gbato, secrétaire général sortant du Synapp-CI, s'installait de fait dans le rôle de président de séance? Quand on a un minimum de culture syndicale et de la tenue des Congrès, on ne doit pas laisser prospérer de telles anomalies. Et c'est ce qui j'ai voulu soumettre à l'intelligence du Congrès, quand Gbato a fait appel aux loubards qu'il a spécialement introduits dans la salle pour la tâche. Mais à la vérité, en me faisant sortir de la sorte, il croit s'être mis définitivement à l'abri de l'épreuve de vérité concernant la crise de malversation qui a alimenté les débats avant la convocation de ce Congrès. Il savait qu'en ma qualité de président du Conseil syndical, mon rapport porterait essentiellement sur cette crise. Il a eu peur de cela. Or que vaut un Congrès qui, par la volonté du secrétaire général sortant, n'enregistre pas le rapport contradictoire du Conseil syndical? Ce rapport contradictoire est prévu par les textes et il n'appartient pas à un individu, surtout pas celui même dont la gestion doit en être l'objet, d'en priver le Congrès. Le faire c'est entacher le Congrès d'irrégularités ; donc il ne peut être frappé que de nullité. Vous comprenez pourquoi j'affirme haut et fort que la réunion du 2 mai dernier n'est pas un Congrès, encore moins celui du Synapp-CI.
Des décisions ont été néanmoins prises contre vous et d'autres camarades. Quels recours avez-vous pour faire prévaloir ce que vous affirmez?
Premier et principal recours, c’est faire prévaloir la pertinence des dispositions des textes de notre syndicat. Au vu de nos textes, ce Congrès s'annule de lui-même et les organes qui en sont issus sont par conséquent illégaux et illégitimes. Ils ne peuvent prendre de décisions applicables au Synapp-CI. Nous espérons que tous ceux qui siègent actuellement dans ces organes illégaux et illégitimes ne poseront pas, individuellement ou collectivement, des actes condamnables parce qu'au moment venu, et c'est même très bientôt, chacun répondra de ses responsabilités.
Que comptez-vous faire précisément?
Le plus urgent, sans écarter toutes les actions qui réconcilient le Synapp-CI avec lui-même, c'est d'aller rapidement à un véritable congrès dans le respect strict de nos textes et dans l'acceptation du débat syndical et démocratique.
Prévoyez-vous de porter l'affaire devant la justice?
Ce que je puis dire c'est que nos actions sont multiples et utiles, et elles seront très efficaces pour refermer immédiatement la parenthèse de l'illusion qu'ils viennent d'ouvrir.
Certains vous reprochent de transposer le conflit "anti ou pro-Affi" du front populaire ivoirien (Fpi) au Synapp-CI ?
De tous les griefs que je viens d'énumérer pour montrer la nullité du Congrès du Synapp-CI tenu le 2 mai 2015, peut-on me dire lesquels sont le prolongement d'un débat politique au sein de notre syndicat? Je pense plutôt que nous devons nous montrer sérieux et responsables, en assumant en toutes circonstances les actes que nous posons. Ceux qui sont membres du Synapp-CI et qui disent cela s'autocensurent et espèrent que dans ce débat lié à la vie même de notre syndicat tout le monde face comme eux. Tous ceux qui me connaissent savent que c'est peine perdue d'attendre ça de moi.
K.S
Est-ce vrai que le dernier Congrès du Synapp-Ci, tenu le 02 Mai 2015, vous a radié du syndicat et a demandé de vous poursuivre devant la justice?
Certains camarades du Synapp-Ci se sont effectivement retrouvés, le 02 mai dernier, à la Maison de la Presse d'Abidjan et, en compagnie de quelques-uns de leurs amis, ont tenu une réunion qu'ils appellent abusivement Congrès. Au cours de cette réunion, ils auraient pris entre autres résolutions celle de radier un bon nombre de camarades du Synapp-CI, dont moi-même, et de me poursuivre personnellement devant les tribunaux. J'observe cela comme la dernière scène d'une pièce théâtrale qui pourrait s'intituler "Jusqu'au seuil de l’irréel". C'est un épiphénomène qui ne peut ébranler personne parce que ça n'ira pas au-delà de l'instant de l'illusion que se font ceux qui ont pris ces décisions. Cette rencontre est illégale et nulle. Ses décisions sont par conséquent frappées de nullité et donc de nul effet.
Pourquoi?
Parce que pour parler de Congrès au Synapp-CI, comme d'ailleurs dans toutes les organisations syndicales sérieuses, il faut respecter rigoureusement des étapes clairement définies dans nos textes. Il y a des impératifs à satisfaire, des impératifs avec lesquels personne ne prend de récréations si l'on veut que le congrès soit valable. En ce qui concerne le Synapp-CI, la première exigence à satisfaire c'est la convocation des congressistes au moins 30 jours avant la tenue du congrès. Or nous savons que la décision de convoquer, le congrès le 02 mai 2015, a été prise le 1er Avril, en réunion du Ben.
Est-il avéré que les congressistes ont effectivement reçu les convocations ce même jour, pour attester que le délai statutaire de 30 a été respecté?
Cela n'a pas été vérifié. En deuxième point, nos textes disent que le Congrès est
composé de trois entités que sont le Conseil syndical, le Bureau exécutif national (Ben) et les délégués de sections dûment mandatés. Est-ce que les délégués présents dans la salle ce jour-là étaient ceux effectivement mandatés par les sections et surtout par des sections Synapp-CI? Cela était d'autant plus nécessaire à vérifier que la liste des sections que nous – Conseil syndical, demandions depuis des années, n'a été rendue publique que le 29 avril 2015, soit un jour ouvrable avant le congrès. Pour donc savoir qu'il s'agissait de vrais congressistes et savoir surtout si le quorum était atteint pour que le Congrès se tienne valablement, il aurait fallu vérifier les mandats.
Or cela n'a pas été fait. Ensuite, car ce n'est pas la dernière anomalie, pour qu'il y ait début de travaux au congrès du Synapp-CI, il faut que ceux-ci soient préalablement placés, selon l'article 8 du Règlement Intérieur, sous la direction d'un président de séance élu, qui se fait aider dans sa tâche par un secrétaire et un rapporteur.
N’est-ce pas ce qui a été fait avec la désignation de Tchè Bi Tchè comme président du Congrès ?
Quel Congrès? Parlons plutôt d'une réunion entre amis puisque, comme je vous le dis, les règles élémentaires pour un Congrès n'ont jamais été observées. Savez-vous qu'à l'entame des travaux, j'ai été vidé par des loubards parce que j'ai fait objection à une procédure par laquelle Guillaume Gbato, secrétaire général sortant du Synapp-CI, s'installait de fait dans le rôle de président de séance? Quand on a un minimum de culture syndicale et de la tenue des Congrès, on ne doit pas laisser prospérer de telles anomalies. Et c'est ce qui j'ai voulu soumettre à l'intelligence du Congrès, quand Gbato a fait appel aux loubards qu'il a spécialement introduits dans la salle pour la tâche. Mais à la vérité, en me faisant sortir de la sorte, il croit s'être mis définitivement à l'abri de l'épreuve de vérité concernant la crise de malversation qui a alimenté les débats avant la convocation de ce Congrès. Il savait qu'en ma qualité de président du Conseil syndical, mon rapport porterait essentiellement sur cette crise. Il a eu peur de cela. Or que vaut un Congrès qui, par la volonté du secrétaire général sortant, n'enregistre pas le rapport contradictoire du Conseil syndical? Ce rapport contradictoire est prévu par les textes et il n'appartient pas à un individu, surtout pas celui même dont la gestion doit en être l'objet, d'en priver le Congrès. Le faire c'est entacher le Congrès d'irrégularités ; donc il ne peut être frappé que de nullité. Vous comprenez pourquoi j'affirme haut et fort que la réunion du 2 mai dernier n'est pas un Congrès, encore moins celui du Synapp-CI.
Des décisions ont été néanmoins prises contre vous et d'autres camarades. Quels recours avez-vous pour faire prévaloir ce que vous affirmez?
Premier et principal recours, c’est faire prévaloir la pertinence des dispositions des textes de notre syndicat. Au vu de nos textes, ce Congrès s'annule de lui-même et les organes qui en sont issus sont par conséquent illégaux et illégitimes. Ils ne peuvent prendre de décisions applicables au Synapp-CI. Nous espérons que tous ceux qui siègent actuellement dans ces organes illégaux et illégitimes ne poseront pas, individuellement ou collectivement, des actes condamnables parce qu'au moment venu, et c'est même très bientôt, chacun répondra de ses responsabilités.
Que comptez-vous faire précisément?
Le plus urgent, sans écarter toutes les actions qui réconcilient le Synapp-CI avec lui-même, c'est d'aller rapidement à un véritable congrès dans le respect strict de nos textes et dans l'acceptation du débat syndical et démocratique.
Prévoyez-vous de porter l'affaire devant la justice?
Ce que je puis dire c'est que nos actions sont multiples et utiles, et elles seront très efficaces pour refermer immédiatement la parenthèse de l'illusion qu'ils viennent d'ouvrir.
Certains vous reprochent de transposer le conflit "anti ou pro-Affi" du front populaire ivoirien (Fpi) au Synapp-CI ?
De tous les griefs que je viens d'énumérer pour montrer la nullité du Congrès du Synapp-CI tenu le 2 mai 2015, peut-on me dire lesquels sont le prolongement d'un débat politique au sein de notre syndicat? Je pense plutôt que nous devons nous montrer sérieux et responsables, en assumant en toutes circonstances les actes que nous posons. Ceux qui sont membres du Synapp-CI et qui disent cela s'autocensurent et espèrent que dans ce débat lié à la vie même de notre syndicat tout le monde face comme eux. Tous ceux qui me connaissent savent que c'est peine perdue d'attendre ça de moi.
K.S