Marrackech - La fertilité des sols est l’un des défis majeurs pour améliorer la production du cacao en Côte d’Ivoire, a relevé le coordonateur du projet de cartographie des sols en Côte d’Ivoire, Dr Koko Louis dans une interview accordée, mardi, à l’AIP, à Marrackech (Maroc) dans le cadre de la 3ème édition du symposium international de l’innovation et la technologie dans l’industrie du phosphate (SYMPHOS).
AIP : Dr Koko, vous avez exposé dans le cadre symposium international de l’innovation et la technologie dans l’industrie du phosphate (SYMPHOS) sur le diagnostic des besoins des sols en phosphore pour la cacaoculture en Côte d’Ivoire. Quels en sont les enjeux ?
Dr Koko Louis : Nous sommes sur un projet de partenariat dont le centre national de recherche agronomique (CNRA) est l’organisme technique de mise en œuvre avec le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) et financé par IDH en Hollande, la fondation mondiale pour le cacao, et le conseil du café cacao (CCC) en charge du développement durable de la cacaoculture en Côte d’Ivoire.
En dépit de ce que la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de cacao avec 1,7 million de tonnes en 2013-2014, le système reste marqué par beaucoup de contraintes. Une de ces contraintes est que cette performance à travers la production est le résultat de plusieurs années de culture au cours desquelles on a bénéficié de la bonne fertilité des sols. Aujourd’hui les sols sont dégradés et moins fertiles ce qui entraîne le vieillissement du verger.
Aujourd’hui la fertilité des sols est un enjeu pour améliorer la production du cacaco. En ce sens, la recherche agronomique et le CCC se sont mis ensemble pour élaborer ce projet de cartographie qui permet de non seulement connaître les sols mais également de faire des recommandations d’engrais aux types de sols et aux climats.
AIP : Qu’en est-il des résultats de cette étude ?
Dr Koko Louis : Les premiers résultats de ce projet ont été présentés et permettent déjà de caractériser la fertilité des sols à l’échelle des vergers. Ces résultats montrent déjà que les sols n’ont pas le même niveau de fertilité et certains ont des besoins spécifiques au niveau des engrais. Et donc un des résultats de ce projet serait de définir pour ces types de sols un engrais adapté pour permettre de répondre aux besoins de productivité des cacaoyers.
Ce projet est en cours puisqu’il a démarré en juillet 2014. En avril s’est tenu un premier séminaire à Abidjan avec tous les partenaires pour montrer les résultats partiels, et à terme on pourra discuter des résultats finaux, des recommandations d’engrais, la fertilité des sols et comment adresser toutes ces différentes problématiques.
AIP : Quelles sont donc vos attentes en participant au SYMPHOS 2015?
Dr Koko Louis : En participant à ce symposium, il s’agit pour nous de porter l’information sur une problématique qui intéresse non seulement le gouvernement de Côte d’Ivoire à travers le CCC qui appuie financièrement ce projet, mais aussi de porter l’information à la communauté scientifique pour dire qu’aujourd’hui en Côte d’Ivoire la recherche est entrain de développer des outils adaptés aux vergers actuels, c’est-à-dire connaître la fertilité des sols pour mieux recommander les engrais et mieux améliorer la production du cacaoyer .
Donc ce sont des résultats qu’on partage avec les partenaires et en perspective bénéficier de leur mobilisation, puisque ce projet va se poursuivre, et il s’agira de mobiliser ces partenaires pour accompagner la diffusion et la vulgarisation des résultats.
AIP : Quelle est la place du groupe OCP dans ce projet ?
Dr Koko Louis : OCP participe au sein du programme initiative engrais d’IDHh et du CCC en tant que compagnie d’engrais au même titre que les autres compagnies d’engrais. Donc ce projet est mis en œuvre avec non seulement l’industrie cacaoyère au même titre que les compagnies d’engrais de telle sorte que les résultats ne restent pas dans les tiroirs. Ce sont ces compagnies qui vont développer ces mêmes formules et qui vont les délivrer aux producteurs. Il est ainsi intéressant d’avoir un partenariat très rapproché qui permet de faire une vulgarisation des résultats.
AIP : Vous avez dit que l’utilisation de l’engrais dans la cacaoculture est une pratique récente et qui n’est pas répandue dans certaines régions. Que faut-il donc faire pour vulgariser cette pratique?
Dr Koko Louis: Pour faire adopter l’engrais auprès des producteurs il faut développer des schémas parce que l’engrais coûte cher; c’est un investissement; donc il faut que le producteur soit accompagné en termes d’accessibilité. Déjà le projet permet de mettre en place différents systèmes, dont le premier permet aux sociétés coopératives d’obtenir des crédits, et le risque est partagé par les partenaires de l’initiative.
Il ya aussi le deuxième schéma qui permet aux compagnies de délivrer l’engrais aux producteurs, ce qui permet de réduire les coûts de transport ; donc les producteurs ont non seulement les engrais relativement moins chers à portée, mais des engrais de qualité puisque c’est accompagné par les compagnies.
Dans le troisième schéma les producteurs achètent directement l’engrais parce qu’ils en ont la capacité, mais il faut rapprocher l’engrais auprès du producteur en créant des points de vente à proximité des villages. Il est mis en œuvre par différents partenaires de l’initiative, et nous espérons que lorsque le projet va donner les résultats, il va y avoir un tel schéma d’accompagnement de vulgarisation de telle sorte que le producteur connaisse non seulement la qualité de l’engrais, mais aussi en termes d’’utiliisation et d’accessibilité, il puisse avoir tous les éléments pour utiliser l’engrais au niveau du verger.
Interview réalisé par Kouassi Assouman
AIP : Dr Koko, vous avez exposé dans le cadre symposium international de l’innovation et la technologie dans l’industrie du phosphate (SYMPHOS) sur le diagnostic des besoins des sols en phosphore pour la cacaoculture en Côte d’Ivoire. Quels en sont les enjeux ?
Dr Koko Louis : Nous sommes sur un projet de partenariat dont le centre national de recherche agronomique (CNRA) est l’organisme technique de mise en œuvre avec le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) et financé par IDH en Hollande, la fondation mondiale pour le cacao, et le conseil du café cacao (CCC) en charge du développement durable de la cacaoculture en Côte d’Ivoire.
En dépit de ce que la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de cacao avec 1,7 million de tonnes en 2013-2014, le système reste marqué par beaucoup de contraintes. Une de ces contraintes est que cette performance à travers la production est le résultat de plusieurs années de culture au cours desquelles on a bénéficié de la bonne fertilité des sols. Aujourd’hui les sols sont dégradés et moins fertiles ce qui entraîne le vieillissement du verger.
Aujourd’hui la fertilité des sols est un enjeu pour améliorer la production du cacaco. En ce sens, la recherche agronomique et le CCC se sont mis ensemble pour élaborer ce projet de cartographie qui permet de non seulement connaître les sols mais également de faire des recommandations d’engrais aux types de sols et aux climats.
AIP : Qu’en est-il des résultats de cette étude ?
Dr Koko Louis : Les premiers résultats de ce projet ont été présentés et permettent déjà de caractériser la fertilité des sols à l’échelle des vergers. Ces résultats montrent déjà que les sols n’ont pas le même niveau de fertilité et certains ont des besoins spécifiques au niveau des engrais. Et donc un des résultats de ce projet serait de définir pour ces types de sols un engrais adapté pour permettre de répondre aux besoins de productivité des cacaoyers.
Ce projet est en cours puisqu’il a démarré en juillet 2014. En avril s’est tenu un premier séminaire à Abidjan avec tous les partenaires pour montrer les résultats partiels, et à terme on pourra discuter des résultats finaux, des recommandations d’engrais, la fertilité des sols et comment adresser toutes ces différentes problématiques.
AIP : Quelles sont donc vos attentes en participant au SYMPHOS 2015?
Dr Koko Louis : En participant à ce symposium, il s’agit pour nous de porter l’information sur une problématique qui intéresse non seulement le gouvernement de Côte d’Ivoire à travers le CCC qui appuie financièrement ce projet, mais aussi de porter l’information à la communauté scientifique pour dire qu’aujourd’hui en Côte d’Ivoire la recherche est entrain de développer des outils adaptés aux vergers actuels, c’est-à-dire connaître la fertilité des sols pour mieux recommander les engrais et mieux améliorer la production du cacaoyer .
Donc ce sont des résultats qu’on partage avec les partenaires et en perspective bénéficier de leur mobilisation, puisque ce projet va se poursuivre, et il s’agira de mobiliser ces partenaires pour accompagner la diffusion et la vulgarisation des résultats.
AIP : Quelle est la place du groupe OCP dans ce projet ?
Dr Koko Louis : OCP participe au sein du programme initiative engrais d’IDHh et du CCC en tant que compagnie d’engrais au même titre que les autres compagnies d’engrais. Donc ce projet est mis en œuvre avec non seulement l’industrie cacaoyère au même titre que les compagnies d’engrais de telle sorte que les résultats ne restent pas dans les tiroirs. Ce sont ces compagnies qui vont développer ces mêmes formules et qui vont les délivrer aux producteurs. Il est ainsi intéressant d’avoir un partenariat très rapproché qui permet de faire une vulgarisation des résultats.
AIP : Vous avez dit que l’utilisation de l’engrais dans la cacaoculture est une pratique récente et qui n’est pas répandue dans certaines régions. Que faut-il donc faire pour vulgariser cette pratique?
Dr Koko Louis: Pour faire adopter l’engrais auprès des producteurs il faut développer des schémas parce que l’engrais coûte cher; c’est un investissement; donc il faut que le producteur soit accompagné en termes d’accessibilité. Déjà le projet permet de mettre en place différents systèmes, dont le premier permet aux sociétés coopératives d’obtenir des crédits, et le risque est partagé par les partenaires de l’initiative.
Il ya aussi le deuxième schéma qui permet aux compagnies de délivrer l’engrais aux producteurs, ce qui permet de réduire les coûts de transport ; donc les producteurs ont non seulement les engrais relativement moins chers à portée, mais des engrais de qualité puisque c’est accompagné par les compagnies.
Dans le troisième schéma les producteurs achètent directement l’engrais parce qu’ils en ont la capacité, mais il faut rapprocher l’engrais auprès du producteur en créant des points de vente à proximité des villages. Il est mis en œuvre par différents partenaires de l’initiative, et nous espérons que lorsque le projet va donner les résultats, il va y avoir un tel schéma d’accompagnement de vulgarisation de telle sorte que le producteur connaisse non seulement la qualité de l’engrais, mais aussi en termes d’’utiliisation et d’accessibilité, il puisse avoir tous les éléments pour utiliser l’engrais au niveau du verger.
Interview réalisé par Kouassi Assouman