Dans l’Industrie des phosphates, le Maroc a accumulé au cours des années un savoir-faire lui permettant de servir d’exemple pour bon nombre d’acteurs. La troisième édition du Symposium International sur l’Innovation et la Technologie dans l’Industrie des Phosphates, « Symphos », a été l’occasion de mettre le point de façon plus poussée sur les avancées et les innovations du Royaume en matière de fertilisation raisonnée, de construction de pipelines, d’innovation dans la mise en place des stratégies de développement et autres. Sur ce dernier point, Saad Mikou, Responsable veille et développement achats au sein du Groupe OCP, a passé en revue les idées novatrices apportées dans le développement des écosystèmes du Groupe.
« Depuis 2008 le Groupe a adopté un plan de transformation. Il s’agit d’un programme d’investissement de plus de 189 milliards de dirhams. Une stratégie industrielle ambitieuse et innovante a ainsi été mise en place, le mode de fonctionnement a été revu et il a été procédé à une décentralisation des activités. Grâce à ces initiatives, la capacité de la mine va doubler et celle de la transformation va tripler», apprend-on auprès de Saad Mikou.
Le programme de développement des écosystèmes OCP permet également de s’adapter aux fluctuations du marché mondial grâce à la flexibilité de la production. « Ce programme est l’opportunité pour le Groupe et ses fournisseurs de grandir ensemble. Il offre de nouvelles opportunités d’affaires et de développement aussi », ajoute la même source.
Pour les fournisseurs, ce programme est présenté par le Groupe OCP comme catalyseur et référence. Une démarche de partenariat a été entamée dans ce sens afin de dynamiser la naissance de champions industriels au Maroc et favoriser le développement d’un écosystème industriel compétitif et innovant autour des sites d’implantation du Groupe. « En gros, la stratégie et le dispositif prévus pour le développement de ces écosystèmes se décline en trois objectifs : Assurer une compétitivité à long terme, améliorer le contenu local et développer le bassin d’implantation. Toutes ces finalités sont en ligne avec le Plan d’accélération industrielle récemment lancé par l’État », a fait savoir Saad Mikou.
Le volet innovant dans ce programme réside dans une mise à contribution des actifs du savoir pour assurer le transfert du Know-how et améliorer la compétitivité des acteurs des écosystèmes. Parmi les mesures envisagées dans ce sens, on cite les formations, la mise en place d’un cadre incitatif pour la recherche et développement (R&D), la création de startups, la mobilisation des fonciers, etc.
Une autre approche novatrice a été adoptée par le Maroc, cette fois-ci en matière de fertilisation. Récemment, à l’initiative du Ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime et celle du Groupe OCP, une carte de fertilité des sols cultivés au Maroc a été développée. Selon Riad Balaghi, chercheur à l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) : « Au-delà de la réalisation de l’état de fertilité des sols, l’objectif de cette carte est de pouvoir recommander des formules fertilisantes par région et par culture aussi, de manière à avoir une meilleure productivité des terres tout en préservant l’environnement. Ceci se fait dans le cadre d’une croissance verte dans laquelle le Maroc s’est nouvellement inscrit ».
Au Maroc, la superficie des terres agricoles est estimée à près de 8,7 millions ha. «Afin de fertiliser raisonnablement ces terres et en améliorer durablement la productivité, il a été décidé que cette carte soit accessible de façon publique sur le web. « Aujourd’hui, nous avons pu réaliser des cartes compilées portant sur 7 millions ha. Des conseils en fertilisation raisonnée et des propositions de formules d’engrais sont disponibles pour 24 zones, dont 20 bourgs et 4 irriguées. Nous sommes aux ¾ de réalisation de cette carte de fertilité », annonce Riad Balaghi.
A l’heure actuelle, 12 sessions de formation ont bénéficié à 206 cadres, étudiants et conseillers régionaux. Selon la même source « Des cadres guinéens ont également été accueillis au Maroc pour suivre deux sessions de formations afin d’accompagner la réalisation d’une carte de fertilité dans leur pays. Un service national des sols a été récemment inauguré en Guinée dans ce sens. Ils sont aujourd’hui autonome pour créer leur propre carte de fertilité ».
À PROPOS DU SYMPHOS :
Symphos « Le Symposium International sur l’Innovation et la Technologie dans l’Industrie des Phosphates » est un rendez-vous biennal de référence mondiale, des acteurs de l’industrie des phosphates et dérivés. Cet événement technologique et scientifique est un espace d’échange sur l’innovation, la technologie, les tendances en matière de procédés de valorisation des phosphates et dérivés, la recherche ainsi que les perspectives de développement du secteur des phosphates. Initié en 2011 et reconduit en 2013 le SYMPHOS a connu la participation de plus de 1900 Industriels, fabricants, fournisseurs d’équipements et chercheurs venus de 43 pays et qui se sont réunis pour partager leurs expériences, découvrir les innovations les plus récentes et envisager collectivement, l’avenir de l’industrie des phosphates. Organisée chaque deux ans, ce comité œuvre à enrichir et diversifier le contenu scientifique et technique en lien avec l’industrie des phosphates.
« Depuis 2008 le Groupe a adopté un plan de transformation. Il s’agit d’un programme d’investissement de plus de 189 milliards de dirhams. Une stratégie industrielle ambitieuse et innovante a ainsi été mise en place, le mode de fonctionnement a été revu et il a été procédé à une décentralisation des activités. Grâce à ces initiatives, la capacité de la mine va doubler et celle de la transformation va tripler», apprend-on auprès de Saad Mikou.
Le programme de développement des écosystèmes OCP permet également de s’adapter aux fluctuations du marché mondial grâce à la flexibilité de la production. « Ce programme est l’opportunité pour le Groupe et ses fournisseurs de grandir ensemble. Il offre de nouvelles opportunités d’affaires et de développement aussi », ajoute la même source.
Pour les fournisseurs, ce programme est présenté par le Groupe OCP comme catalyseur et référence. Une démarche de partenariat a été entamée dans ce sens afin de dynamiser la naissance de champions industriels au Maroc et favoriser le développement d’un écosystème industriel compétitif et innovant autour des sites d’implantation du Groupe. « En gros, la stratégie et le dispositif prévus pour le développement de ces écosystèmes se décline en trois objectifs : Assurer une compétitivité à long terme, améliorer le contenu local et développer le bassin d’implantation. Toutes ces finalités sont en ligne avec le Plan d’accélération industrielle récemment lancé par l’État », a fait savoir Saad Mikou.
Le volet innovant dans ce programme réside dans une mise à contribution des actifs du savoir pour assurer le transfert du Know-how et améliorer la compétitivité des acteurs des écosystèmes. Parmi les mesures envisagées dans ce sens, on cite les formations, la mise en place d’un cadre incitatif pour la recherche et développement (R&D), la création de startups, la mobilisation des fonciers, etc.
Une autre approche novatrice a été adoptée par le Maroc, cette fois-ci en matière de fertilisation. Récemment, à l’initiative du Ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime et celle du Groupe OCP, une carte de fertilité des sols cultivés au Maroc a été développée. Selon Riad Balaghi, chercheur à l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) : « Au-delà de la réalisation de l’état de fertilité des sols, l’objectif de cette carte est de pouvoir recommander des formules fertilisantes par région et par culture aussi, de manière à avoir une meilleure productivité des terres tout en préservant l’environnement. Ceci se fait dans le cadre d’une croissance verte dans laquelle le Maroc s’est nouvellement inscrit ».
Au Maroc, la superficie des terres agricoles est estimée à près de 8,7 millions ha. «Afin de fertiliser raisonnablement ces terres et en améliorer durablement la productivité, il a été décidé que cette carte soit accessible de façon publique sur le web. « Aujourd’hui, nous avons pu réaliser des cartes compilées portant sur 7 millions ha. Des conseils en fertilisation raisonnée et des propositions de formules d’engrais sont disponibles pour 24 zones, dont 20 bourgs et 4 irriguées. Nous sommes aux ¾ de réalisation de cette carte de fertilité », annonce Riad Balaghi.
A l’heure actuelle, 12 sessions de formation ont bénéficié à 206 cadres, étudiants et conseillers régionaux. Selon la même source « Des cadres guinéens ont également été accueillis au Maroc pour suivre deux sessions de formations afin d’accompagner la réalisation d’une carte de fertilité dans leur pays. Un service national des sols a été récemment inauguré en Guinée dans ce sens. Ils sont aujourd’hui autonome pour créer leur propre carte de fertilité ».
À PROPOS DU SYMPHOS :
Symphos « Le Symposium International sur l’Innovation et la Technologie dans l’Industrie des Phosphates » est un rendez-vous biennal de référence mondiale, des acteurs de l’industrie des phosphates et dérivés. Cet événement technologique et scientifique est un espace d’échange sur l’innovation, la technologie, les tendances en matière de procédés de valorisation des phosphates et dérivés, la recherche ainsi que les perspectives de développement du secteur des phosphates. Initié en 2011 et reconduit en 2013 le SYMPHOS a connu la participation de plus de 1900 Industriels, fabricants, fournisseurs d’équipements et chercheurs venus de 43 pays et qui se sont réunis pour partager leurs expériences, découvrir les innovations les plus récentes et envisager collectivement, l’avenir de l’industrie des phosphates. Organisée chaque deux ans, ce comité œuvre à enrichir et diversifier le contenu scientifique et technique en lien avec l’industrie des phosphates.